À l’approche de Pâques, l’identité chrétienne s’affiche sur les réseaux sociaux

Si le ramadan avait fait parler de lui, les catholiques ne sont pas en reste sur les réseaux sociaux.
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Comment faire le chemin de Croix, suivre les « trois jours les plus saints de l’année », comprendre le voile sur les statues pendant la Semaine sainte... À quelques jours de la fin du carême et à la veille de la fête de Pâques, les vidéos attirant l’attention sur cette période de l’année affluent, sur les réseaux sociaux. Prêtres ou religieux, ces nouveaux « influenceurs » rencontrent un véritable succès auprès de la jeunesse, avide d’en savoir plus sur la religion ou de se retrouver autour de cette fête, la plus importante pour les catholiques.

Des prêtres au langage de la jeunesse

Sur le compte Instagram du frère Paul-Adrien, suivi par plus de 167.000 personnes, les vidéos sur la Semaine sainte rassemblent des dizaines de milliers de « likes ». Ce prêtre dominicain, très actif sur sa chaîne YouTube, est célèbre pour ses vidéos au visuel soigné, reprenant les codes des créateurs de contenu plébiscités par la jeune génération. Pour ce « youtubeur » insolite, la Semaine sainte fait l’objet d’un programme chargé : Comment vivre la Semaine sainte (vraiment), Ce que le Linceul de Turin révèle sur la Passion du Christ, La Semaine sainte jour après jour. Le moine y explique la signification spirituelle des passages de l’Évangile, du dimanche des Rameaux jusqu’au jour de la Résurrection. Ailleurs, il prodigue des conseils pour bien terminer le carême ou accueillir les nouveaux venus lors de leur première messe de Pâques.

 

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Une publication partagée par Frère Paul-Adrien (@fr.pauladrien)

Le père Jean-Baptiste Bienvenu, quant à lui, publie régulièrement ses prêches sur sa page Instagram. Il y donne des conseils pour « apprendre à rester fidèle » ou pour retrouver du sens au travail. En cette fin de carême, ce prêtre officiant à la Sainte-Trinité à Paris explique pas à pas comment faire un chemin de Croix.

Sœur Albertine, connue pour ses micros-trottoirs dynamiques et peu banals, rassemble de son côté une communauté de plus de 286.000 abonnés. Elle explique avec pédagogie la signification du triduum, ces trois jours saints qui retracent la passion, la mort et la résurrection du Christ, tandis que le père René-Luc, prêtre diocésain à Montpellier, suivi par 13.000 abonnés, détaille pour sa part la différence entre la Pâque catholique et la Pâque orthodoxe.

Une foi revendiquée, sans complexe

Toutes ces vidéos et le succès qu’elles rencontrent témoignent d’une chose : sur les réseaux sociaux, la foi ne se cache pas. C’est peut-être d’ailleurs ce qui fait son succès. « Trop fière d’être chrétienne », peut-on lire dans les commentaires, où nombreux sont ceux qui racontent leur expérience personnelle avec le catholicisme ou leur chemin de conversion. Sur Instagram, les communautés rassemblées par ces « religieux influenceurs » deviennent des lieux de partage où certains redécouvrent leur foi, d’autres l’approfondissent. Qu’il s’agisse d’explications pour les néophytes ou de piqûres de rappel pour les croyants de longue date, ces figures fédèrent autour d’un héritage spirituel commun.

Et pour cause : avec la popularité croissante du ramadan et la publicité qui l’entoure chaque année dans les sphères politiques, médiatiques ou commerciales, il n’est pas étonnant que cette période de l’année, chère aux chrétiens, résonne à son tour sur les réseaux sociaux comme un hymne de fierté catholique et traditionnelle.

Vos commentaires

36 commentaires

  1. C’est vrai ; On s’en fiche royalement du ramadan ( pour ne pas dire autre chose ) Ici nous sommes en FRANCE , dans un pays a culture judéo chrétienne alors le reste on s’en tamponne le coquillard . Bonne fête de Pâque à tous .

  2.  » Le père Jean-Baptiste Bienvenu, quant à lui, publie régulièrement ses prêches sur sa page Instagram. Il y donne des conseils pour « apprendre à rester fidèle »
    Quand je me suis adressé à ce clerc afin de lui demander d’intervenir auprès de mon épouse, elle aussi membre de l’ Emmanuel, en situation de péché mortel depuis un divorce demandé sans cause réelle ou sérieuse, il a commencé par m’opposer un silence de plomb à plusieurs reprises. Puis il m’a répondu, de guerre lasse, qu’elle ne faisait pas partie de sa paroisse et qu’il ne ferait rien. Voilà comment, dans les faits, il conçoit la fidélité au sacrement échangé par les époux. Grand parleur mais petit faiseur dit-on chez les gascons…
    L’état actuel du clergé, en France, est à l’image, de ce prêtre bien dans l’air du temps qui oublie que le premier devoir du prêtre est de sauver les âmes… Mais il paraît que nous irons tous au paradis ; alors, dormez braves gens : votre réservation est validée au-to-ma-ti-que-ment !

    • Un prêtre n’est pas un conseiller matrimonial, ce qui se passe ou ne se passe pas sous les draps ne fait pas partie de sa mission pour autant qu’il n’y ait pas de violences physique. Celui ou celle qui a rompu le contrat doit s’en remettre directement au seigneur. D’un autre cote il faut respecter les décisions de chacun qui souvent font suite a des évènements ressentis ou pas comme insupportables.

      • Il n’est pas question de draps : il est question de coeur et de fidélité Si violences physiques, intervention ok ??? Même les toubibs, en principe sauveurs des corps ( pas des âmes, évidemment) s’en fichent complètement..

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