À les entendre, Macron serait l’homme du progrès et Musk celui du passé…
Pourquoi faut-il quitter X ? Parce que, explique Raphaël Glucksmann (… sur X !), « Elon Musk s’est engagé dans une croisade contre les gouvernements progressistes européens ».
Des hold-ups sémantiques, Dieu sait si la gauche est spécialiste : appeler « féministes » des politiques défendant le voile islamique ou encore le droit des hommes à voler aux femmes leur seul privilège exclusif, la maternité, en les qualifiants « d’enceints »… les exemples sont légion.
Sauf qu’affirmer qu’Elon Musk serait le « réactionnaire », c’est-à-dire celui qui regarde en arrière quand Emmanuel Macron et consorts, seraient les progressistes c’est-à-dire ceux qui vont de l’avant, c’est quand même très, très osé.
Elon Musk, qui est propriétaire d’une agora, X, mettant en liaison le monde entier - rappelons-nous que les Européens tordent le nez mais ils n’ont pas été fichus de développer quoi que ce soit qui tienne la route et puisse faire concurrence dans ce domaine - de Starlink, dont on a besoin pour communiquer à chaque catastrophe naturelle, de Mayotte à Los Angeles, qui avec SpaceX, développe des mégafusées, cet incroyable innovateur, ce génie de la technologie, cet immense capitaine d’industrie… serait l’homme du repli ? Macron et son pygmalion Hollande, qui ont plié l’éducation nationale, sapé la filière nucléaire, bradé Astrid, détricoté nos industries, laissé filer des pans entier de notre souveraineté, démantelé des hôpitaux, fermé des maternités, forçant des femmes aujourd’hui à accoucher dans la voiture parce qu’elles habitent trop loin, pardon… seraient ceux du progrès ? De qui se moque-t-on ?
Le gouvernement de Macron c’est le cabinet des antiques, les Deux vieux de Goya, un EHPAD en cravate à côté du staff de Donald Trump. Le seul progrès qu’il connaît est celui dit « sociétal », qui vous attire les satisfecit des élites et ne mange pas de pain. Il est tellement plus facile de faire voter la PMA pour toutes que de résorber la dette. Pendant que Macron constitutionnalisait l’IVG, Musk envoyait Starship dans le ciel. De quel côté se trouve la vie ?
À ce sujet — Mayotte : Bayrou en appelle aux services de Musk !
Les premiers « progressistes », des lumières puis du XIXe croyaient en la science. Avec des tentations démiurgiques dangereuses - comme Elon Musk d’ailleurs, fasciné par le transhumanisme - pensant peut-être qu’à force d’ingéniosité, l’homme pourrait se passer de Dieu. Mais au moins, pouvait-on réellement les appeler « humanistes ». Et le progrès scientifique - médical et technologique - a entraîné le progrès social.
Les « progressistes d’aujourd’hui sont les anti-progressistes d’hier ». Tout le courant malthusien pour sauver la planète montre que les écolos ne croient plus ni en la science, ni en l’homme qui étaient pourtant les deux piliers du progressisme.
Ils vous disent qu’il faut moins d’enfants pour sauver la planète ? Ils ne croient donc nullement en une technologie future capable de contrer les menaces, et donc dans l’Homme, pour l’inventer. Aujourd’hui, la confiance dans le génie humain est qualifiée avec condescendance de « technico-solutionnisme ». C’est tout le contraire de la morale du Petit Poucet, ce conte de Charles Perrault à la morale éternelle, qui a bercé des générations de petits Français : un bûcheron et sa femme n’ont plus de quoi nourrir leurs sept enfants, ils les abandonnent dans la forêt. C’est le petit dernier qui finit par trouver le moyen de ramener ses frères à la maison et d’enrichir toute la famille. Et statistiquement, plus d’humains dotés chacun d’une cervelle signifie plus de chances d’innovations et de découvertes. C’est un peu comme cela qu’on fonctionne depuis que le monde est monde.
C’est un peu comme l’accouchement dans la douleur : il y deux solutions. L’écolo : ne plus avoir d’enfants. La technico-solutionniste : la péridurale. Laquelle est d'avenir ?
S’échiner, du reste, aux deux bouts de la vie, à avoir la latitude de la supprimer, par l’IVG et par l’euthanasie, c’est bien reconnaître qu’on ne croit plus ni en la science, ni en l’humanisme, pour en prendre soin. Détaché de toute réalité, le progressisme sociétal ne vit que de pensées magiques, il est donc archaïque : il suffit de croire et de dire pour que ce soit. Le progrès scientifique est ancré dans la rationalité et l’empirisme : il est fait d’équations et d’expérience. On peut dire qu'un homme est une femme, mais il ne suffit pas d'affirmer qu’un pont est solide, pour que les voitures puissent l’emprunter en toute sécurité.
L’ironie de l’histoire est que la seule œuvre saillante du « règne » de Macron, en dehors du sociétal, restera la reconstruction de Notre-Dame de Paris : un progrès scientifique au service de l’expérience ancestrale des bâtisseurs de cathédrale qui a épaté Trump et Musk.
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2 commentaires
Madame Cluzel exagère, de nombreux progrès ont été réalisés sous la présidence Macron. Ont notamment progressé la délinquance, la dette, le déficit, la défiance, la vague migratoire…
macron est un littéraire hors sol ,comme tout ces énarques qui n’a jamais dirigé d’entreprise.
Musk lui est un scientifique qui est confronté a la réalité et qui dirige des entreprises.
De plus il est intelligent