À Marseille, des terrains de sport publics utilisés pour la prière musulmane ?

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Le mardi 17 octobre 2023, aux alentours de 13 h 30, une quarantaine de messieurs vêtus de qamis et de chéchias se sont réunis sur le terrain municipal de basket-ball du gymnase Canet-Larousse, au numéro 8 de la rue Edmond-Jaloux, dans le XIVe arrondissement de Marseille. Après quelques salutations cordiales, ces hommes en tenues musulmanes ont formé deux lignes orientées vers le sud-est - en clair, vers La Mecque. Ils ont alors commencé à s’incliner et à s’agenouiller, le front contre le sol, en récitant la salat dohr, la prière de midi.

Dans ce quartier situé au nord de la ville, la scène n’a rien d’inhabituel. Les passants ne prêtent pas attention à ce qu’il se passe. Ici, la culture musulmane est partout, même sur les terrains de sport municipaux, et cela semble tout à fait normal. Stéphane Ravier, sénateur des Bouches-du-Rhône et ancien maire des XIIIe et XIVe arrondissements, joint par BV, le confirme : « Les terrains qui servaient avant à la pratique du football ou du basket sont aujourd’hui des lieux de prière. » Ce phénomène n’est pas propre à Canet-Larousse, le sénateur donne un autre exemple : « Le jour de l’aïd, le terrain de football de Frais Vallon, dans le XIIIe, est réquisitionné pour permettre aux musulmans de prier. La circulation autour est modifiée. » Il ajoute : « À la Bégude, tous les vendredis, le stade, propriété de 13 Habitat [bailleur social public dans les Bouches-du-Rhône, NDLR], est occupé pour la prière. »

Des manifestations qui semblent aller à l’encontre du respect de la laïcité si cher à la France. L’article 2 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'État est clair : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. » Le prêt, à titre gracieux, d’un terrain de sport municipal pourrait s’apparenter à une subvention. D’autant plus qu’il a été précisé, le 19 juillet 2011, par le Conseil d’État, qu’une commune peut permettre « l'utilisation d'un local qui lui appartient pour l'exercice d'un culte par une association, dès lors que les conditions financières de cette autorisation excluent toute libéralité et, par suite, toute aide à un culte. » Dans cette même assemblée, le Conseil d’État indique également « que les collectivités territoriales ne peuvent, sans méconnaître les dispositions précitées de la loi du 9 décembre 1905, décider qu'un local dont elles sont propriétaires sera laissé de façon exclusive et pérenne à la disposition d'une association pour l'exercice d'un culte ». Une mise à disposition hebdomadaire pourrait être considérée comme pérenne.

À la lecture de ces textes, une question se pose. Dans le cas de Canet-Larousse, la mairie est-elle au courant que son terrain est devenu un lieu de culte ? Contacté par BV, le service des équipements sportifs de la ville chargé de la gestion de ce plateau sportif indique ne pas avoir été informé de la tenue d’une réunion de prière sur son terrain. Par ailleurs, il précise qu’il faut être affilié à la Fédération française de basketball pour avoir accès au site. Ce qui, a priori, n'est pas le cas. Concernant la Bégude, 13 Habitat ne sait rien non plus. Les gardiens présents sur place ont sans doute constaté les faits mais ils ne disent rien. Question : des institutions publiques n’auraient donc aucune idée de ce qu’il se passe au sein de leurs installations et, de ce fait, laisseraient faire ? Si c'est le cas, la laïcité est piétinée en toute impunité.

Vos commentaires

38 commentaires

  1. A vous de nous informer des suites données à cette affaires. La mairie interdira t-elle ces évènements?

  2. Dans des pays subsahariens de foi catholique les sectes d’amour et de paix le vendredi ferment certaines avenues pour leur pratiques et contre l’opinion de la population, çà fait rien çà continue quant même.

  3. J’ai grandi dans les années 60 avec des musulmans venus d’Algérie. J’ai souvent vu le père d’une de mes camarades aller se laver, mettre un gandoura blanc, prendre son tapis et aller dans sa chambre prier alors que nous jouions dans la pièce d’à côté. Voici comment cette première vague d’immigration se comportait dans le pays dans lequel elle avait choisi de vivre : de façon discrète, sans provocation, sans intimidation. Pourquoi les générations suivantes ont-elles changé leurs pratiques ? Pourquoi devons-nous changer nos pratiques pour les leurs dans notre propre pays ? Si, au nom de la tolérance, on doit adopter une politique de laisser-faire, le danger est qu’un jour nous ne pouvions plus vivre selon nos habitudes et nos règles. Il suffit de constater un pays comme l’Iran avant et après l’arrivée des ayatollahs pour le comprendre et la cécité de l’extrême gauche ne doit pas nous aveugler nous-mêmes.

  4. La laïcité est un corps creux. Aucune véritable valeur pour la défendre si ce n’est faire appel à celles de la chrétienté, oh horreur, à ne pas évoquer. Elle sera progressivement rongée par l’islamisme . En opposition, la peur des français . De Macron au plus humble citoyen en passant par les enseignants. Macron a mis le feux aux poudres avec son immigration incontrôlée et de masse ( ne n’est pas « de sa faute »…. ce qu’il répète). Pour se défausser, dos tourné, il fait appel aux français lesquels doivent jouer les pompiers avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, le Droit. En résumé, la France embourbée dans son réseau de barbelés, ses lois, règlements, instances supérieures des juges, son administration, et gouvernée par un impuissant et irresponsable, les mains dans les poches, le tout progressivement dominé, submergé par un islamisme rampant mais continu et ferme. Quant à ces prières dans les rues et entreprises, elles ont commencé à la suite de Mai 68  » il est interdit d’interdire », le règne de la peur a pris naissance. Le patronat s’est soumis pour sauvegarder ses profits, déjà « pas de vagues ». Les 35 heures ont suivi, (en 85) perte de pouvoir et de productivité de la France. Les patrons ont délocalisé , naissance du chômage de masse. Ce tout a ensuite été surchargé par l’immigration massive. Bilan, la France en décomposition, submergée, en grand remplacement. Un pouvoir en panique. Peut-être revoir la formation de nos politiques…..

  5. Certaines villes font signer des chartes de la laïcité aux associations tout en accordant des subventions à des associations musulmanes affichant leur religion. Il est vrai que ces chartes ne sont destinées qu’à celles qui respectent les lois.

  6. Partout ils sont maitres , s’accordent tous les droits et personne pour les arrêter . Merci à nos élus pour leur grande générosité avec l’argent public .

  7. Ils ont ce que les français n ont plus , la foi jusqu’au sacrifice s il le faut , ils savent que nos démocraties sont molles , ils ont pris les clés du pays et ils vont en faire ce qu ils veulent sans la moindre opposition, la victoire est à leur portée ils le savent et par le nombre et la terreur ils vaincront, le danger est immense il est top tard malheureusement

  8. Le laxisme, la couardise sont les moteurs de la traîtrise. Toutes ces prières de rues se doivent d’être sanctionnées et force doit revenir à la loi. En laïcité, les règles s’imposent à tous sans distinction cultuelle. Il faut le rappeler et ce ne sera que par la volonté d’éradiquer ces dérives que nous serons respecter. Plus on se couche et plus nous serons piétinés.

  9. On attend avec impatience le commentaire de « la libre pensée » à ce sujet. En fait, la libre pensée islamo-gauchiste.

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