La Bonne Mère se refait une beauté : Les Marseillais donnent généreusement !
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Symbole, par excellence, de la cité phocéenne - des statues de toutes les couleurs, affiches, sets de table ou autres coussins à l'effigie de la Bonne Mère dans les boutique de la ville l'attestent -, Notre-Dame de la Garde domine Marseille et veille sur elle. « Si Marseille est Marseille, avec sa vocation particulière, c’est en grande partie dû à cette foi populaire, que les Marseillais de toujours autant que les gens venus d’ailleurs expriment humblement aux pieds de la Bonne Mère », rappelle l’archevêque du lieu, le cardinal Jean-Marc Aveline, dans un communiqué. Alors, ici, l’on vient déposer une bougie, confier une difficulté de la vie ou simplement dire merci. Si bien que quand le diocèse, propriétaire des lieux et donc en charge de son entretien, lance une grande collecte, les Marseillais répondent généreusement, quels que soient leurs moyens.
Est-ce ce lien fort à Notre-Dame de la Garde qui explique que 800.000 euros ont été levés en trois mois pour la restaurer ? « Je trouve cela assez beau de voir l’importance que tient la Bonne Mère dans le cœur des Marseillais », observe Édouard Detaille, responsable de la collecte et du mécénat contacté par nos soins. Si la somme récoltée ne correspond qu’à un tiers du coût total des travaux (2.470.000 €) qui seront lancés en janvier prochain, ce dernier se dit « confiant ». Le père Olivier Spinosa, recteur de la basilique, aussi : « La Bonne Mère, d'hier à aujourd'hui, compte sur la fidélité de ses enfants marseillais. Ainsi, sa beauté continuera de rayonner très loin grâce à chaque feuille d’or. »
Et pourtant, elle ne devait pas résister aux outrages du temps, selon Viollet-le-Duc, sauf que « 150 ans après, elle est toujours là », s’en amuse Xavier David, architecte en charge du chantier Opération Dorure. Un miracle marseillais, sans doute, mais aussi le fruit d’un entretien régulier, tous les trente ans. Cette fois-ci, grâce à une nouvelle protection anticorrosion du cuivre, la pellicule d’or pourra résister plus longtemps. Les travaux porteront également sur la structure métallique de la Bonne Mère. Outre la statue, le clocher, aussi, sera restauré : nettoyage et couverture hydrofuge des pierres en façade, restauration des anges du clocher, étanchéification des terrasses, nettoyage de la crypte, aménagement de nouveaux brûloirs…
Le patrimoine, le beau et les racines, des valeurs refuges
Pour ce faire, le diocèse a lancé, le 14 mai dernier, une campagne dynamique pour cette restauration historique. De l’arrondi à un euro symbolique proposé par des commerçants - « une dizaine de boutiques y participent, mais ce n’est pas assez ; plus on sera nombreux, mieux ce sera ! » lance Édouard Detaille - à la plate-forme jesoutienslabonnemere qui permet d’offrir une ou plusieurs feuilles d’or à la Sainte Vierge ; sans oublier le SMS, « un système simple et rapide, il suffit d’envoyer DON par SMS au 92013. Cet outil-là, très accessible, marche très bien », souligne le responsable des dons ; chacun peut participer à sa mesure.
Et depuis quelques jours, les rues de Marseille voient circuler des bus touristiques flanqués aux couleurs de la Bonne Mère. « Nous remercions vivement l’entreprise marseillaise ColorGroüp Experience qui s’engage ainsi à nos côtés pour soutenir la restauration de la statue de Notre-Dame de la Garde comme beaucoup d’autres grandes maisons marseillaises », précise Édouard, citant d’autres entreprises associées au projet parmi lesquelles, entre autres, les santonniers Escoffier ou la bijouterie Pellegrin, qui reversent au diocèse un pourcentage de leurs ventes de santons ou médailles à l'image de Notre-Dame de la Garde. En signe de reconnaissance, et pour laisser une empreinte dans le temps, à la fin des travaux, une liste de tous les noms des donateurs sera installée dans un ex-voto en cœur au pied de la Vierge en argent dans la basilique. In fine, parvenir à lever 800.000 euros en un seul été prouve que, même en temps de crise, il reste quelques valeurs refuges, et incontestablement, les racines et le beau sont de celles-ci.
4 commentaires
Les Marseillais ont tout intérêt a se battre ,si ils ne veulent pas voir un croissant à la place ! Quoi que !
Est ce les trafiquants de « tous poils » qui financent pour que leurs bisness continuent à fructifier !! Ils sont certainement superstitieux !! HUMOUR !!
Malgré certaines apparences trompeuses et la hargne imbécile, dangereuse et irresponsable de beaucoup, nous sommes encore et toujours en pays de chrétienté et la France reste en très grande partie la « Fille aînée de l’Eglise ». Dieu merci !
C’est un exploit, au vu de la population marseillaise, que de pouvoir lever autant de fond pour restaurer un monument chrétien