À Molenbeek en Belgique, la rupture du jeûne du ramadan a eu lieu à l’église !

Ils étaient 500, ce dimanche 23 mars en début de soirée, à se rendre dans l’église Saint-Jean-Baptiste de Molenbeek, une commune de l’agglomération de Bruxelles. Au menu, pas de messe tardive du dimanche, mais plutôt quelques spécialités culinaires du Maghreb. Ce soir-là, c’est dans une église chrétienne consacrée de Belgique qu’a eu lieu la rupture du jeûne du ramadan, de la même façon que dans plusieurs pays en Europe, par exemple en France, en 2023, et dans plusieurs églises au Royaume-Uni depuis quelques années..
Vous imaginez vous des Chrétiens fêter Noël ou des Juifs célébrer Hanoukka dans une mosquée ?
Ça serait tout bonnement impossible, et tout le monde trouverait ça normal.
Mais là, comme c’est dans une église on a juste à fermer notre gueule sinon on est des fachos. pic.twitter.com/bRyr7SBHWs
— Bleu Blanc Rouge ! (@LBleuBlancRouge) March 24, 2025
Un « iftar interconvictionnel »
Sous le grand orgue a été tendu un drapeau de l’Union européenne, qui côtoie un Christ en croix. Des tables ont été dressées dans la nef. Sur les chaises habituellement utilisées pour la messe se sont installés des convives venus de la commune et des environs, des musulmans mais pas seulement. Cet « iftar interconvictionnel », comme l’explique le site Bruxelles Today, se veut en effet « inclusif » et est donc ouvert à tous. Le curé de la paroisse a ouvert grand les portes de l’église Saint-Jean-Baptiste à « Molenbeek for Brussels 2030 », structure organisatrice de l’événement. Au grand public se sont mêlées quelques personnalités en vue. Plusieurs responsables musulmans, évidemment, mais aussi des élus ayant en commun leur ancrage à gauche. Parmi eux, une écologiste, Rajae Maouane, députée fédéral, mais aussi Leila Agic, députée européenne et membre du Parti socialiste belge. C’est une soirée très politique qui a eu lieu ici, même si tout avait été savamment orchestré afin d’installer une ambiance de « dialogue entre cultures et communautés », mais à forte connotation religieuse, toutefois, puisque « des chants islamiques ont ponctué la soirée, interprétés dans l’esprit des anasheed, souvent utilisés pour marquer les temps spirituels dans la culture musulmane ».
Sous l’apparente légèreté d’une soirée conviviale et bon enfant, ce grand banquet était la pièce essentielle d’une grande opération politico-religieuse dont il convient de bien comprendre les rouages. Comme le rappelle la chaîne Euronews, « l'événement s'inscrit dans le cadre de la candidature de la ville au titre de capitale européenne de la culture en 2030 ». L'initiative, nommée « Molenbeek for Brussels 2030 », a pour objectif de « redorer son image tristement associée aux attentats de Paris de novembre 2015 et à promouvoir l’ouverture et le dialogue interculturel ». Et d’ailleurs, « la date de l'événement n'a pas été choisie au hasard, puisqu'elle marquait le neuvième anniversaire des attentats de Bruxelles, survenus le 22 mars 2016 ».
Des intérêts politiques et religieux
On voit là se dessiner les contours de ce qui est, finalement, une vaste opération de communication qui sert plusieurs intérêts, et pour des motifs différents : les élus locaux de Molenbeek y voient l’occasion de promouvoir une image positive de leur ville, et au niveau européen, si la ville est élue capitale européenne de la culture en 2030. La gauche belge et, au-delà, ses relais au sein des instance de l'Union européenne, largement engagés dans une stratégie pro-islamique, ont tout à gagner, dans l’histoire. Moins, pourtant, peut-être que les responsables musulmans, et pas seulement les imams locaux. Comme l’explique, en effet, l'anthropologue Fadila Maaroufi, directrice de l'Observatoire des fondamentalismes de Bruxelles, interrogée par BV, « à l’initiative de cette soirée, il y a Molenbeek for Brussels 2030, une structure pilotée par Fatima Zibouh, une militante islamiste proche des milieux fréristes ».
Nommée en 2023 au sein de cette structure, Fatima Zibouh avait déjà un long passé militant à son actif. En 2010, elle avait été nommée par le parti Écolo (principale formation de la gauche écologiste belge) membre suppléante du conseil d'administration du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, nomination qui avait fait polémique, puisque cette activiste porte ostensiblement le voile islamique. En 2013, elle avait cofondé le mouvement islamiste Empowering Belgian Muslims, avec un certain Michaël Privot, dont l’autobiographie confirme son passage par le frérisme (Quand j’étais Frère musulman : Parcours vers un islam des lumières, Éditions La Boîte à Pandore), mais aussi avec Mahinur Özdemir, ministre de la Famille, du Travail et des Services sociaux turc au sein du gouvernement Erdoğan et ancien membre du Centre démocrate humaniste, parti belge dont elle a avait été expulsée en 2015 pour avoir refusé de reconnaître le génocide arménien.
« Cette soirée « iftar interconvictionnel » de Molenbeek n'est pas la première du genre, en Belgique. Le parti Écolo en avait déjà organisé une, il y a quelques années. Mais ce qui s'est passé dimanche est une avancée de plus pour les activistes islamistes, qui cherchent à s’immiscer dans les lieux de culte catholiques », constate Fadila Maaroufi, qui fait le rapprochement avec un événement ayant eu lieu en France et dont BV s’était fait l’écho : « l’exposition de femmes voilées dans la basilique royale de Saint-Denis ».

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5 commentaires
Qui sont les plus à blâmer dans cette affaire sinon les représentants du clergé.
Et ce serait pareil dans nombre de paroisses conciliaires en France.
Voilà pourquoi je me suis enfui chez les tradis ( dits intégristes juste parce qu’ils restent fidèles à la liturgie de toujours).
Quelle honte . je propose que l’on fasse la fête du cochon dans une mosquée, ! ! ! ! !
Amusant
Toute honte bue…
Essayez de faire une messe dans une mosquée…juste pour voir .
Dites vous déjà les clandestins se font héberger dans les églises jamais dans les mosquées. Pourtant ils sont en majorité des musulmans