À Paris, fermeture d’un stade pour menaces de mort et soupçon de trafic de drogues

En exerçant leur droit de retrait, les agents de la ville de Paris qui travaillent au stade Max-Rousié, dans le XVII^e arrondissement de Paris, ont provoqué la fermeture des lieux. Cet immense complexe sportif (un gymnase, deux stades, des terrains de tennis) est fermé au public depuis la mi-décembre, les agents de la ville faisant état de menaces de mort venues d’un groupe « d’une vingtaine d’individus âgés de 13 à 20 ans ».

Selon un rapport commandité par la mairie, cela ne daterait pas d’hier. Ces conditions de travail dégradées seraient liées à un trafic de drogue qui se tiendrait sur place depuis une dizaine d’années. Mais ce trafic ne serait « pas avéré », selon le maire LR de l’arrondissement. Il y a presque deux ans, des tirs à la carabine à plomb avaient visé des personnes présentes dans le stade.

Altercation ?

Cependant, pour les jeunes du quartier, il est impossible qu’un trafic de drogue ait lieu sur place. Le Parisien a interrogé deux habitants du quartier, Amine et Mourad, qui affirment qu’en cas de descente de police, les trafiquants de drogue seraient piégés « comme des moutons », derrière les barrières du stade. Selon eux, c'est une altercation entre un adolescent et un employé du stade qui serait à l'origine de la fermeture du complexe sportif. Selon Le Parisien, l'employé « aurait demandé au visiteur de présenter son passe sanitaire pour accéder au site, en libre accès hors période Covid. Le ton serait alors monté jusqu’à ce que le jeune garçon quitte les lieux en proférant des insultes. »

Toujours selon Le Parisien, les personnels de Max-Rousié évoquent « la peur pour eux et leur famille » et le « sentiment d'abandon par la ville ». Ils n'ont pas souhaité s'exprimer. Pour Thomas Camara, de l’association Sytteen, la fermeture de ce stade est « une punition » pour les jeunes du quartier.

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