À Ploërmel, il y a encore de bons petits soldats de la laïcité !

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Le lycée La Mennais de Ploërmel est un établissement privé sous contrat, situé dans un coin préservé (et humide) de la Bretagne. Il n'avait jusque-là posé aucun problème à qui que ce soit. Tout au plus pouvait-on dire que c'était un lycée catholique, si tant est que ce qualificatif ait le moindre sens dans une société qui a perdu jusqu'à l'idée de Dieu, mais vous voyez de quoi il est question : croix, icônes et statues continuent de décorer bâtiments et salles de classe. Jusque-là, rien que de très normal : c'est même prévu par la loi.

La Mennais a été désigné comme centre d'examen pour les épreuves du baccalauréat. Entre alors en scène « Pierre » (le prénom a été changé par Le Parisien, qui raconte cette histoire). Pierre est prof dans le public et, le 24 juin dernier, il a demandé à l'équipe éducative du lycée de retirer tous les signes religieux. La direction de l'établissement, qui a la loi de 2004 pour elle (puisque seules les écoles publiques sont contraintes à la neutralité), a dit non : dans un lycée catholique, on met des attributs catholiques, et ce n'est pas tout à fait aberrant.

Stupeur, tremblements et, si ça se trouve, début de lévitation démoniaque chez Pierre, qui ne démord pas de sa haine farouche du Christ (au nom de la tolérance, naturellement) : « On a vanté pendant des années ce principe de laïcité à nos élèves et on le bafoue le dernier jour de leur scolarité. Ça me scandalise. Même si elle [la direction] a la loi de son côté, les établissements sont tout de même incités à retirer ces signes religieux. Quand La Mennais devient centre d’examen, il assure une mission de service public et se doit de garantir la laïcité. » La laïcité, c'est contre les catholiques, ce n'est pas comme l’abaya, par exemple. Pas facile de les suivre, les profs.

Pierre, à qui, avec une ironie sans doute involontaire, le Parisien a donné le nom de l'apôtre qui renia le Christ, a bien l'intention de ne pas en rester là : dans sa salle d'examen, il fera recouvrir les objets religieux. On frémit devant tant d'audace. En somme, et sans le savoir, ce courageux pourfendeur de l'infâme fera un petit peu comme à la fin du Carême, en quelque sorte. Ils sont marrants, ces laïcards : c'est toujours le même manège, toujours les mêmes réactions. Et surtout, tout ce qu'ils savent faire, c'est du catholicisme en moins bien.

Des « Pierre » de cet acabit, il n'en reste plus beaucoup, car le réel fait tout de même son travail. Mais, enfin, quand on en tient un, on a raison de ne pas le laisser passer et, même, de lui consacrer un article. Pierre est un laïc de classe mondiale. Un champion du monde.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

28 commentaires

  1. « Pierre, qui ne démord pas de sa haine farouche du Christ (au nom de la tolérance, naturellement) « . Ah et bien voilà pourquoi Zemmour est « contre le christ car le christ c’est la mort » = c’est au nom de la tolérance!

  2. Malheureusement des Pierre il y en a encore beaucoup,c’est comme les cons ils se reproduisent ,je suis toutefois heureux que la direction de cet établissement tienne bon ,ce n’est hélas pas le cas de l’ensemble des établissements « catholiques ».
    Mais que doit-on faire des signes extérieurs, calvaires,statues religieuses ?

  3. Je l’ai déjà dit à plusieurs occasions sur ce site : très « courageux » contre les chrétiens, contre les signes religieux des musulmans et leurs menaces de mort systématiques, il n’y a plus personne. Trop forts ces laïcards, en particulier ceux de l’Éducation nationale. Pitoyable…

  4. Mon fils a démissionné au bout de quelques heures de son poste infirmier à un centre SNU de Mondonville (31). Que du wokisme à fond de l’équipe dirigeante (quasiment aucun actifs parmi ces gens). : laïcité à fond, i elle obligé, pas d’ordre serré, peu de sport….. mais rien de préparé par ces ecolos bobos dingos qui autorisent les gamins à fumer y compris sans autorisation parentale…. Pour couronner le tout, ils se targuent d’être contre les « cathos », d’être contre ceux qui n’ont aucune conviction en mangeant de la viande…. Bref c’est ce qu’ils appellent le vivre ensemble ! Pauvre France , euh… pauvre république comme ils disent !

  5. Pierre oublie qu’il vit dans un pays aux racines chrétiennes , si cela le gêne nous l’invitons a partir vers d’autres horizons . Peut on savoir ce que Pierre pense du port du voile dans les écoles , est il également si prompt à l’interdire formellement dans sa classe .

  6. La maison Pauline Marie Jaricot qui ouvrira ses portes en septembre à Châtillon-sur-Chalaronne (Ain) suscite déjà les critiques de détracteurs pour sa pédagogie jugée passéiste et genrée. Un peu moins dans la rue, où un rassemblement devant la mairie de Châtillon-sur-Chalaronne (Ain) a rassemblé une poignée de militants d’une association laïque en début de mois.

    «Nous avons été alertés par quelques habitants, raconte Roland Mirguet à la tête de la section locale de La Libre Pensée. Nous avons distribué une lettre ouverte aux élus du conseil municipal». Le maire avait reçu la porteuse de projet, Thérèse Madi, au printemps pour finaliser la location d’un local du centre-ville de cette commune médiévale célèbre dans la région pour ses colombages. Avec à la clé un bail de deux ans avec option d’achat, dans un ancien musée vide et un loyer de 30.000 euros annuels : «pas négligeable pour une commune de 5000 habitants» souffle l’édile, Patrick Mathias (LR).

    «Au début j’ai été étonné de la démarche de création d’une école tradi du début du XXe siècle, reconnaît pourtant le maire. Dans la même veine une église traditionaliste de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X
    «Ce n’est pas une nouveauté», évacue-t-il alors qu’une école pour garçons de la même obédience est installée depuis 40 ans quelques kilomètres plus au sud, entre les étangs de la Dombes, à Marlieux. «On croise des gamins avec la cape, le béret et les chaussettes remontées», poursuit Pascal Mathias. Au collège Jaricot, ce sera «jupe ou robe descendant franchement en dessous des genoux» et «épaules couvertes» pour les jeunes filles. Pas de pantalon ni de décolleté, précise explicitement le site du futur établissement.

    «Ces codes vestimentaires qui existent ailleurs permettent une structure dans un établissement, comme le port de l’uniforme, et une libération de la jeunesse vis-à-vis du qu’en-dira-t-on permettant de se concentrer sur d’autres choses», justifie Thérese Madi, fondatrice de l’école, auprès du Figaro. Sur la non-mixité, cette mère au foyer se dit «convaincue par expérience que l’on éduque pas forcément garçons et filles de la même façon». «Les filles ont une longueur d’avance, ce n’est pas sexiste c’est juste que les gens ne veulent pas voir la vérité»

    mieux vaut cela qu’une madrassa islamique

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