À quand un procès de Nuremberg contre les éco-criminels ?
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La France a donc trouvé son créneau pour continuer à exister sur la scène internationale : sauvetage en tout genre de la planète. On ne fera plus « la guerre du fait des Allemands, à cause des Anglais », comme chantait Brel. Même si, l’air de rien, il prendrait à l’Allemagne l’envie de jouer au coucou avec notre siège de membre permanent au Conseil de sécurité, un des derniers privilèges (avec la bombe) qui nous permet de jouer à celui qui a la plus grande dans la cour de récré mondiale. Et puis, on ne fera pas la guerre à la Russie, finalement. On n’est pas fou, non plus.
Mais comme la météo est particulièrement favorable, par les temps qui courent, aux souverainistes et autres volatiles du même acabit, alors quoi de mieux, pour affronter ces vents contraires et forcément mauvais, que de se poser en messie de la nouvelle religion écologique ! On a signé des deux mains le traité de libre-échange avec le Canada mais, c’est promis (Macron l’a annoncé solennellement avec, en toile de fond, l’océan qui nous appelle), les bateaux iront moins vite. On n’a pas encore réinventé « la splendeur de la marine à voile » ni « la douceur des lampes à huile », comme disait le père de Gaulle, mais on doit y songer sérieusement. C’est, en quelque sorte, la nouvelle stratégie du faible au fort. En plus, au plan électoral national, ça vous pose un homme. Ce grand nigaud de Jadot qui se croit pousser des ailes de requin pour les élections municipales peut toujours y aller : il n’est pas près d’être sur la photo. Emmanuel Macron, lui, parle aux grands de ce monde mais aussi aux éléments, à la nature. Macron à Biarritz, c’est le doge de Venise qui se marie avec la mer. Il n’a pas lancé son anneau d’or, offert un beau jour (ou peut-être une nuit), par Brigitte, mais c’est tout comme. Cela dit, lorsqu’il nous demande de répondre à l’appel de l’océan, il n’a pas tort. La France ne possède-t-elle pas le deuxième domaine maritime mondial, avec près de onze millions de kilomètres carrés, s’il ne prend pas l’idée à Macron d’en céder ici et là quelques parcelles…
Avec ces invocations planétaires, c’est donc une stratégie à double action que met en œuvre Emmanuel Macron. « À l’international » : contourner par le biais du sauvetage de la planète les aspirations souverainistes. « Au local » : se poser, lui et son parti, comme le défenseur d’une écologie responsable. Le village mondial et le village tout court, celui où les gens voient passer le TER qui ne s’arrête plus chez eux.
Et pour mettre en œuvre cette stratégie, Emmanuel Macron peut compter sur de bons petits soldats comme Brune Poirson, parfaite villageoise de Washington, DC. Une gestion mondiale, de la planète aux poubelles, dans les mains de ceux qui savent et, surtout, qui savent qu’ils savent. Guerre, stratégie. Qui dit tout ça dit, bien sûr, des vainqueurs et des vaincus. Et donc, un jour, il faudra bien un petit procès de Nuremberg. Laurent Wauquiez voulait le sien pour les djihadistes. Brune Poirson - qui est aussi, depuis juillet dernier, vice-présidente de l’ONU pour l’environnement -, son créneau, c’est les éco-criminels. En effet, invitée sur France 2, vendredi matin, n’a-t-elle pas déclaré qu’elle espère que « certains responsables internationaux » répondront un jour devant la Justice ? Sans préciser qui, mais son regard noir était à l’évidence pointé vers le Brésil, puisqu’elle venait d’avouer son « dégoût » devant « certaines déclarations de certains responsables internationaux ». Sans préciser quelle justice : nationale, internationale ? Et pourquoi pas divine ? Avec son droit d’ingérence humanitaire, décidément, Bernard Kouchner est dépassé, ringardisé, renvoyé à son siècle - le siècle passé - par tous ces beaux prophètes de la religion écolo-mondialiste.
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