À Rennes, un enfant « non binaire » vaut 2 fois une femme et 4 fois un homme

Transgenre

[Mise à jour]

Le recours de l'association des juristes pour l'enfance contre la délibération de la ville de Rennes indexant les subventions attribuées aux clubs sportifs rennais sur la déclaration de leurs effectifs en catégories "non-binaires", "femmes" ou "hommes", (y compris s’agissant des enfants) a été rejeté ce 18 juillet 2024 par le tribunal administratif de Rennes. JPE reprochait à la ville de Rennes de « violer la loi » qui ne connait que les sexe binaire masculin et féminin «en attribuant des conséquences juridiques à un prétendu sexe non binaire inexistant en droit ». L'association alerte sur l'existence de « nombreux témoignages et retours des parents sur le fait qu’interroger des enfants sur leur identité sexuelle est de nature à susciter chez eux inquiétudes, anxiété et même angoisse » annonce faire appel de cette décision.

L'article

La très socialiste Nathalie Appéré, maire de Rennes, n'a pas de quoi triompher. Son bilan sécuritaire est catastrophique. Implacable, Le Telegramme, au mois de mai, vendait la mèche : la ville « qui compte près de 200.000 habitants a vu son nombre de faits de délinquance bondir de 81 % en seulement trois ans ». Est-ce pour cela que, à défaut de pouvoir vanter la douceur de vivre de ses habitants, la majorité municipale se lance à corps perdu dans l'aventure woke ?

Par délibération en date du 18 septembre dernier (approuvée par 51 voix contre 10 abstentions), le conseil municipal a ainsi modifié les conditions d'attribution des subventions aux associations sportives. Mus par le souci de « renforcer l'égalité femmes-hommes ainsi que l'accès à la pratique sportive pour les jeunes, notamment les jeunes filles, et les personnes neutres », les élus ont ainsi décidé d'établir une grille de points pour favoriser les clubs sportifs accueillant les personnes non binaires. Au détriment des autres, bien entendu.

C'est une sorte de course aux points qui s'installe avec - objectif suprême - l'adhérent trans. Explications : l'inscription d'un adulte déclaré homme ne rapporte qu'1 point à son club. Deux fois moins qu'une femme déclarée femme qui vaut autant que l'adulte non binaire (2 points). Le mineur non binaire rapporte allègrement 4 points. S'il se déclare garçon, il vaut 3 points, s'il se déclare fille, c'est 4. Autant dire que les pauvres clubs de rugby ou de foot, un peu trop mâles pour la ville de Rennes, devront ramer sec pour obtenir des subventions.

 

« Ces élus sont en réalité des obscurantistes qui ne croient même plus à la science la plus élémentaire et ont inventé un être humain imaginaire », réagit Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la famille, auprès de BV.

Interrogée elle aussi par BV, Aude Mirkovic, de l'association Juristes pour l'enfance et co-auteur de l'ouvrage collectif Questionnement de genre chez l'enfant et l'adolescent (Éditions Artège), remarque : « C’est très violent car cette simple question oblige les intéressés à renoncer au réel pour entrer dans la dimension des ressentis. » Elle ajoute : « Lorsqu’on inscrit son enfant au tennis, c’est pour qu’il joue au tennis et non pour qu’il soit interpellé sur son ressenti de genre, au mépris de son sexe, et plongé dans un contexte de confusion. » Une confusion dangereuse pour la santé mentale et physique des jeunes dénoncée par un nombre croissant de professionnels.

Saluons le courage de certains élus d'opposition qui, en  séance publique ce 18 septembre, se sont opposés à cette délibération. Une certaine Sandrine Caroff-Urfer (Révéler Rennes) interroge : « À partir de quel âge la catégorie de mineurs non binaires s'applique-t-elle ? Ce fonctionnement a-t-il vocation à se généraliser ? Qui va récolter les données ? Les associations devront-elles juger elles-mêmes du genre des enfants ? » Et de souligner : « Notre conviction est qu'enfermer des mineurs dans une catégorie enraye leur liberté qui les empêche de se construire dans le temps long. »

Des inquiétudes vite balayées par Frédéric Bourcier, membre de la majorité municipale pour qui « l’intérêt des personnes et le bien-être doit (sic) primer sur la collectivité ». Aperçu de ce que pourrait devenir notre société complètement woke de demain, amputée de son idéal de bien commun et explosée par ses revendications idéologiques dissemblables, égoïstes et surtout tyranniques.

Au Canada, apparemment, la coupe est pleine pour des parents qui se mobilisent pour protester contre l'éducation du genre à l'école de leurs enfants. Peut-on espérer la même chose en France ? « Les manifestations au Canada sont une très bonne nouvelle » pour Ludovine de La Rochère : « Je suis convaincue que cela pourrait conduire en France aussi à des manifestations massives, que le Syndicat de la famille pourrait fort bien lancer à nouveau, d’ailleurs. Et je confirme, en effet, que l’inquiétude et la colère grandissent, et d’autant plus que quand les parents en entendent parler et qu’ils cherchent à vérifier ce qu’il en est, ils découvrent très rapidement l’inimaginable pour leurs enfants et l’irresponsabilité de ces idéologues et de ces militants. » Chiche ?

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 19/07/2024 à 14:52.
Sabine de Villeroché
Sabine de Villeroché
Journaliste à BV, ancienne avocate au barreau de Paris

Vos commentaires

64 commentaires

  1. Quand on sait que des français votent pour ces gens là on comprend mieux. Si une secte comme la macronie est au pouvoir de la même façon on peut comprendre qu’avec une population aussi attardee et ignorante leur succès est garanti.

  2. Encore un effet secondaire perfide de la période « COVID ». Tout ces dégénérés mentaux ont été élus car les « sensés » sont restés chez eux de peur d’être contaminé par un virus dangereux comme un rhume … quand on a le droit de le soigner.

  3. Cela ne s’appelle il pas ségrégation ?
    Ne pas oublier que de plus en plus de fédérations (même internationales) interdisent l’accès aux compétions pour les transgenres !
    Cette municipalité ne doit pas être connectée à la planète terre et ses réalités biologiques…

    • Les « trans » et autres du même genre, rejetant le monde naturel, devraient créer leurs propres compétitions. On verrai le succès médiatique qu’elles remportent. 0,0005% d’audimat ?

  4. J’avais « rigolé » lorsqu’un « gars » avait été présenté comme un « truc ni homme ni femme voulant se marier avec … un écureuil ! … OUI ! … OUI ! … un écureuil ! …

    Ce qui se passe à Rennes comme dans de nombreuses structure dont l’Education Nationale, c’est que des associations s’auto proclamant « progressistes » sont enter dans la place ! … Et croyez vous vraiment que ce sont « les bonnes personnes » qui sont au pouvoir actuellement pour protéger notre avenir : les enfants ? ! …

  5. Me voici piquée au vif ! J’ ai trois petits enfants qui vivent à Rennes, et font partie d’associations sportives. Pas sûre que leurs parents se rendront compte de ce qui se passe. Je m’inquiète déjà de la confusion dans laquelle ces municipalités veulent les plonger les enfants. Pourquoi tient on à vouloir faire comprendre à de jeunes enfants des choses qui ne sont pas de leur âge ? Il est important de préserver l’innocence des enfants, et de les laisser se poser les questions par eux mêmes
    Pour notre part, nous, les grands parents, nous n’avions pas conscience que de telles derives existaient, et je crois bien qu’il en fût de même pour nos enfants. C’est à dire leurs parents. Tout ceci est un vrai cauchemar.

  6. Discrimination par une personne investie d’une autorité publique en fonction de l’orientation sexuelle, cela ne tombe pas sous le coup de la loi? Il est vrai qu’il faudra trouver un magistrat non communiste pour rendre la justice.

  7. Les mots inventés de toute pièces sont plus dangereux que les armes : Cisgenre, non binaire, homophobe, racisés, personnes neutres (sexuellement s’entend) n’ont strictement aucun sens mais à force de les relayer jusqu’à en vomir dans les médias de grands chemins ça rentre dans l’imaginaire et cette fausse réalité, accaparé par des associations malfaisantes peuvent un jour vous amener devant les tribunaux et même en prison. Il faut d’urgence réagir, diffuser ce délire à nos proches et contrer avec la plus grande vigueur ceux qui propagent cette idéologie mortifère.

    • Oui : aucun sens . Je ne sais même pas ce que ça signifie. Ah, relisons Balzac ou Loti , c’est plus frais !

  8. Le propre des incompétents, comme des incapables est d’inventer des usines à gaz pour dissiper derrière un gros écran de fumée leurs funestes résultats. Pourrait on leur conseiller, au point où ils en sont, de prévoir aussi des aides aux personnes se sentant chien, chat et autres fantaisies.

  9. Et que font ces associations sportives ? Elles se soumettent. Pourquoi les dirigeants, adhérents, membres, ne démissionnent-ils pas en masse? Au final les délires gauchistes s’appliquent et l’acceptation du totalitarisme se fait petit à petit avec la bienpensance de la masse. En fait, et c’est pareil dans les médias, celui qui proteste se fait traiter de complotiste, de fasciste ou de raciste en public. Alors la masse baisse la tête et accepte ce qui s’appelle une société totalitaire. Le pire, c’est que souvent la masse justifie ce totalitarisme (cf pass sanitaire, loi au Québec sur l’obligation vaccinale judiciaire, discrimination et privation de droits des citoyens russes, Interdiction d’émettre des réserves sur l’urgence climatique…).

    • Et oui, c’est mal barré et là personne ne convoque le fumeux conseil d’état sur la légitimité de telle décision…
      La devise de la France devient de plus en plus bancale, sous sont passées Liberté – Égalité et Fraternité ???

  10. Alors je dois être un peu bête mais peut-on m’expliquer ce que le fait d’être un homme, une femme, un trans ou toute autre chose a avoir avec l’entrée dans un club ou une association ?
    On dirait une ségrégation de sexe……….est-ce légal ?
    Que dirait la loi si le même système s’appliquait en fonction du parti politique pour lequel on vote ? Tu fais de la boxe mais tu es de droite, pas de sous. Tu es de gauche, JACKPOT.

  11. Que l’auteur de cet article (dois-je dire autrice) me pardonne : quand j’en ai lu le titre, je me demandait de quoi il s’agissait : woke, trans,genre, binaire.. Bref tous ces termes Qu’en termes décisifs condamne Vaugelas ! Donc le verbiage de cette municipalité de Rennes est difficile à lire et à comprendre. Mais ce que j’en retire c’est que les adorateurs de la culture woke, dont semble faire partie la municipalité, aiment aussi le crédit social à points et la dégradation psychique DURABLE de notre jeunesse. Probablement, cette municipalité fréquente trop les établissements de la rue de la Soif. N’aurait’il pas été plus productif d’énoncer les faits clairement, sans mise en avant excessive du pompeux galimatias de ceux et celles qui s’expriment sur le sujet. S’il faut manifester, je serai au premier rang !

  12. Et dire que ces gauchistes ont été élus par les français…Je suis tout sauf étonné de la tournure des choses à Rennes, en France et dans toute l’UE. Une majorité de français à voté pour ça ou du moins n’a pas voté contre ça. Pour une bonne partie, ce sont ceux-là même qui se lamentent aujourd’hui et qui revoteront pareil sous peu.

  13. Vite une mobilisation pour arrêter ces fous . Encore une fois le gouvernement qui laisse faire manque à son devoir de protéger les plus vulnérables . C’est aux parents de rester vigilant et de s’opposer à ces malades mentaux .

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