[Edito] Abayas : un vent de fronde se lève à Stains, en Seine-Saint-Denis

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Un collectif de professeurs et de personnels du lycée Maurice-Utrillo de Stains appelle à un mouvement de grève à partir de ce mercredi 5 septembre. Motif : le manque de moyens, bien sûr, mais surtout l’interdiction dans l'enseignement public du port de l’abaya, interdiction imposée par le nouveau ministre de l’Éducation Gabriel Attal. Le titre du tract de Stains est explicite : « Pour un lycée ouvert à toutes et à tous, non à la politique islamophobe du gouvernement. » La « cage aux phobes » chère au regretté Philippe Muray vient de se refermer sur la mesure anti-abaya. « Nous refusons de stigmatiser les élèves qui portent une abaya ou un qamis », protestent les courageux résistants du lycée Utrillo de Stains. Car, à Stains, les enseignants ont vu venir le piège grossier : « Nous ne sommes pas dupes, écrivent-ils. Il est clair que la polémique lancée par le gouvernement sur les abayas et sur les qamis cherche à cacher les attaques qui sont faites contre le système public d’éducation, en particulier la baisse drastique des moyens. »

Fronde anti-système

Pour les grévistes, « les classes de seconde explosent » avec… 30 élèves ! Gravement kleptomane, le rectorat « nous vole un CPE (conseiller principal d’éducation) » et « nous vole 60 heures d’enseignements devant les élèves », disent-ils, etc. Conclusion : « C’est votre droit à un accueil de qualité dans le système public d’enseignement qui est bafoué », assurent les grévistes aux parents d’élèves. Ils appellent ainsi à la grève à compter de ce 6 septembre, assortie d’une manifestation le même jour à midi.

Contacté par BV, le ministère n’a pas répondu. La fronde de Stains est passée au second plan de l’actualité après le suicide d’un élève à Poissy. Pourtant, la révolte de Stains n’est pas anecdotique : elle manifeste de manière éclatante la fronde anti-système de l’islam allié à l’extrême gauche : l’islamo-gauchisme. L’extrême gauche la plus antireligieuse accrochée à la religion la plus dogmatique.

À Stains, l’alliance de Mahomet et de Karl Marx est depuis longtemps manifeste. La mairie tenue par l’ex-PCF aujourd’hui divers gauche Azzedine Taïbi, avenue Paul-Vaillant-Couturier, jouxte la place du Colonel-Fabien. La médiathèque Louis-Aragon accueille sans doute de temps à autres des élèves du collège Pablo-Neruda, l’écrivain communiste chilien. On circule à Stains avenue Jacques-Duclos, l’ancien secrétaire général du PCF, en passant par l’avenue Jules-Guesde ou la rue Jean-Ferrat. Ce communisme d’avant voisine avec le centre de formation continue Dar El Hikma, rue Jean-Durand, où l’on prodigue entre autres des « cours d’arabe et de Coran », avec la grande mosquée toute neuve de 3.000 m2 ou la mosquée Attawba, toutes deux avenue de Stalingrad. La prière de l’aïd a eu lieu le 28 juin, à 8 heures, au stade de la ville (Stade Auguste-Delaune). Appuyé sur ces deux univers, le bon maire de Stains n’en est pas à sa première provocation.

Une France qui attend la faille

En juillet 2020, il avait été mis en demeure par le préfet de Seine-Saint-Denis de modifier la gigantesque fresque « contre le racisme et les violences policières » qu’il avait installée dans sa ville. Nouvelle polémique lorsqu’il avait rebaptisé (de façon temporaire, soyons juste) une des rues de la ville du nom de la première épouse de Mahomet !

Il fait bon vivre à Stains, pour l’islamo-gauchiste. Il fait bon résister, aussi, contre « la politique islamophobe du gouvernement », comme dit le collectif.

Mais, au fond, la commune de Stains n’a d’exception que l’apparence : derrière elle, combien de communes, de quartiers, d’établissements seront-ils tentés de suivre ou suivront l’exemple de Stains ? C’est toute une France qui gronde, observe et attend la faille pour franchir un pas de plus. La France des banlieues sous influence islamique, voire islamiste, attisée par l’extrême gauche, réclame l'abaya dans les écoles. Une chance à saisir pour les séminaristes en cols romains, les bouddhistes en toges et les novices en cornette ! Plus sérieusement, Stains offre un exemple chimiquement pur de ce fameux « séparatisme » qui ne doit rien à cette « extrême droite » fantasmée par une partie de la gauche.

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

93 commentaires

  1. Puisque l’abaya n’est pas un signe religieux (paraît-il) comment son interdiction pourrait être islamophobe ? Quelqu’un peut-il m’expliquer ?

  2. En 1940 comment appelait on les personnes qui pactisaient avec l’occupant ? de nos jours la société est trop contaminée ( vérolée )pour que se forment des maquis

  3. J’espère que le gouvernement ne va pas baisser les bras comme d’habitude. Voilà où on n’en est après 40 ans de soumission à cette religion. Il est temps de remettre les compteurs a l’heure une bonne fois pour toute.
    Attal a du boulot sur la planche.

  4. Autant certaines revendications d’enseignants peuvent paraitre légitimes autant le fait de les présenter à travers le port de l’abaya leurs enlèvent toute crédibilités . Pourquoi donner plus de moyens à une école qui prône le séparatisme religieux ? Posons d’abord la question aux payeurs ,c’est à dire les français dans leur ensemble . Le mieux pour combattre toutes ces tentatives d’imposer la charia c’est d’abord et avant tout de faire un référendum sur l’immigration !

  5. 1/ Déjà Jean-Jacques Rousseau voyait dans l’Islam la religion la plus à même de correspondre à son idéologie égalitariste. Il est donc naturel que ses « descendants » soient islamopiles.

    2/ les ennemis de mes ennemis sont mes amis. Les anarchistes et les communistes se rapprochent donc des islamistes en haine de la chrétienté.

  6. Bravo monsieur Garibaldi tous ces jeunes enseignements qui sortent a peine de l’école vont nous faire la morale et tout çà a cause de cet homme communiste qu’il prenne sa retraire ont n’a plus besoin de voir ce guignol a la télé ou dans nos journaux le voir parader sur une estrade comme un chanteur dehors Monsieur Melanchon

  7. Quand l’ineffable Hollande parlait de « partitions », il avait surprenamment vu juste. Et combien d’autres communes voguant sur les flots rouges du séparatisme ?

  8. Azzédine Taïbi défend l’islam ! Ca ne peut que se passer ainsi dans ces enclaves musulmanes sur le territoire Français !

  9. Ces traîtres de grévistes doivent être virer sur le champ sans indemnités avec interdiction de pouvoir retravailler dans l’éducation nationale. La politique n’a pas sa place dans l’éducation nationale et notre pays se doit d’être respecté.

  10. Allez du courage Monsieur Darmanin virez moi ces soient disant enseignants qui font l’apologie de l’Islam au lieu d’instruire les enfants. Mais faut-il avoir le courage de le faire et pour des raison bassement politique il ne fera rien
    malheureusement à part d’aboyer

  11. Certains osent affirmer que ces vêtements n’ont rien de religieux, mais sont exclusivement « traditionnels ». Admettons. Mais quelle est donc cette « tradition » si ce n’est une contrainte d’origine… religieuse, qui impose aux femmes de se cacher « par pudeur » ? Donc cet habit est bien, par définition, religieux ; de plus il n’est porté que par des enfants musulmans. En conclusion, que les enseignants en question appliquent la loi qui interdit tout signe ostentatoire de religion au sein de l’école.

    • Bientôt on passera à une étape supérieure, ce sera les élèves musulmans qui demanderont une prière pour Allah avant le début des cours . Ce sera présenter dans le respect de la pedagogie de l’élève au centre de ses apprentissages !

    • 1/Les plaignants dénoncent l’islamophobie de la mesure d’interdiction et se considèrent collectivement stigmatisés. C’est donc qu’il pensent bien que le vêment est en rapport avec la pratique collective de leur religion. 2/L’abaya est prescrite aux femmes dans l’espace public de certains pays musulmans et notamment l’Arabie Saoudite et le Qatar. DONC pas besoin de faire l’exégèse du Coran (ce qui serait un comble pour les gouvernants d’une République laïque) pour interdire le port d’un signe manifestant leur appartenance religieuse, de l’aveu même de ceux qui le portent et en dépit des dénégations (fallacieuses) de certains.

    • En Arabie Saoudite, c’est pas une tradition. C’est une obligation. Et gare à celles qui ne s’y conforment pas.

  12. Ainsi commence les révoltes populaires (ici communautaristes) par une petite zone géographique et comme pour les épidémies se propagent , alors il est grand temps d’éradiquer cette rébellion , d’autant plus que les pédagos de ce collège englobent tout et rien à la fois , un méli-mélo de revendications (dont certaines surement légitimes), mais si on arrêtait de parler de cette « abaya » , la majorité des français ont d’autres sujets d’inquiétude en ces temps troubles.

    • C’est bien pour cela que l’on parle de ce « sac vestimentaire », comme cela on ne aprle pas du reste comme du prix des carburants et de la société total qui joue les « idiots utiles  » au gouvernement. Dans quelques semaines, aux premiers froids, les français réflériront peut-être ! Température et ventres vides n’ont jamais fait bon ménage avec les donneurs de leçons !

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