Absurdité de l’UE : ces fameux bouchons en plastique attachés aux bouteilles !
On se demande souvent si l’énervement de certains contre les normes européennes ne relève pas d’une forme d’exagération. L’enquête qu’a menée un utilisateur de X, au sujet des bouchons de bouteille en plastique, risque d'achever de convaincre les plus utopistes des partisans de l’Union européenne. Vous savez, pour l’avoir déjà expérimenté, que, désormais, les bouchons en plastique doivent être attachés aux bouteilles, mais vous ignorez probablement à quel point cette injonction a été soigneusement mûrie… Voyons plutôt.
Mais au fait, d'où vient cette obligation d'attacher les bouchons en plastique, qui est devenue le symbole de la bureaucratie EU ?
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— PhilippeThibaut (@PetitBraquet) January 24, 2025
Un tel sujet a été traité avec un esprit de sérieux absolument pathétique, et dans un luxe de circonlocutions pénibles qui en dit long sur l’empilement des normes et l’effet d’entraînement d’un mécanisme fou qui s’auto-alimente : celui de la machine bruxelloise à édicter les normes. La circulaire européenne 2019/904, inspirée par un plan de 2015 (« Boucler la boucle – Un plan d’action de l’Union européenne en faveur de l’économie circulaire »), puis par une « stratégie européenne sur les matières plastiques dans une économie circulaire », a courageusement décidé de se saisir d’un sujet objectivement important : le nombre affolant de déchets plastiques retrouvés en mer.
À ce stade, notre internaute cite des passages de prose administrative européenne, que l’on vous résume ici : la nouvelle circulaire ne s’attaquera qu’aux plastiques à usage unique. On imagine que, pour les microplastiques, les plastiques en général et les déchets utilisés deux ou trois fois, il y a des lobbyistes. Les mesures radicales attendront : le bouchon en plastique, voilà l’ennemi. Mais pas que. Dans une sorte de liste à la Prévert, la circulaire cite les gobelets pour boissons, y compris leurs moyens de fermeture et couvercles, les produits du tabac avec filtres et filtres commercialisés pour être utilisés en combinaison avec des produits du tabac, les lingettes humides, c’est-à-dire lingettes pré-imbibées pour usages corporels et domestiques, les ballons de baudruche, à l’exception des ballons de baudruche utilisés pour des usages et applications industriels ou professionnels, et qui ne sont pas distribués aux consommateurs, les sacs en plastique légers tels que définis à l’article 3, point 1 quater, de la directive 94/62/CE, les serviettes hygiéniques, etc. N'en jetez plus, la poubelle est pleine.
On ne citera donc que l’article 6 de la circulaire : « Les États membres veillent à ce que les produits en plastique à usage unique qui possèdent des bouchons et des couvercles en plastique ne puissent être mis sur le marché que si leurs bouchons et couvercles restent attachés aux récipients. » L’Europe est ferme sur les prix… et va dans le détail : « La Commission demande aux organisations européennes de normalisation d’élaborer des normes harmonisées tenant notamment compte de la nécessité de veiller à la solidité, la fiabilité et la sécurité indispensables des fermetures des récipients pour boissons, y compris gazeuses. » Ceux qui se moquaient des normes édictées par les « petits hommes gris », comme dit Pascal Praud, sur des sujets aussi essentiels que le calibre des tomates étaient encore loin de la vérité. Dans le droit fil de la directive 2019/904, la norme EN 17665 définit les méthodes nécessaires pour s’assurer que les bouchons en plastique restent bien solidaires des bouteilles - en plastique, elles aussi. Notre internaute conclut d’ailleurs sur les modalités de cette norme : la résistance des bouchons de l’UE doit être testée à l’horizontale comme à la verticale, à une vitesse de déplacement de 200 mm/seconde, à une température de 23 degrés Celsius…
Bref, ce serait donc ça, l’Union européenne. Une formidable usine à produire des normes, dans un luxe de détails à la fois ridicule et terrifiant, comme dans ces dictatures qui prétendent infléchir le réel par le pouvoir du papier (on verra par exemple, dans le texte de cette norme essentielle, le dessin millimétré d’une bouteille qui respecte les « bons standards »). Donald Trump doit trembler.
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149 commentaires
Cette norme est débile : le polyéthylène (PE) des bouchons est incompatible car non miscible acec le polyéthylène téréphtalate (PET) des bouteilles. Donc recyclage impossible car tri impossible.
Absurdité dites-vous ?
Il ne faut pas voir midi à sa porte nécessairement.
Pour une fois je suis en complet désaccord avec vous.
Même si au départ cette idée vient de l’UE, elle est loin d’être absurde !
J’ai dans mon entourage deux personnes âgées atteintes de la maladie de parkinson à des degrés différents, l’une âgée de 87 ans au debut de cette dégénérescence, l’autre plus jeune, âgée de 74 ans et parkinsonien par intermittence.
Toutes deux sont ravies de ne pas avoir à se pencher afin de ramasser le bouchon en question qui leur a échappé des mains, dû au tremblements.
La plus jeune heureuse pour les mêmes raisons, surtout lorsqu’il se rend à la plage, que le bouchon ne tombe pas dans le sable.
Je suis âgé de 73 ans, je ne suis pas (encore) atteint de cette maladie, mais je trouve cette invention géniale, pour les mêmes raisons que les personnes de mon entourage, et je suis ravi que cette invention plaise énormément !
Il suffit de ne pas toujours voir midi à sa porte, de faire preuve d’imagination, et de penser aux autres. Ça s’appelle « avoir de l’empathie.
Et Dieu sait que je hais (oui oui) cette Europe !
Réponse à internautes :
Ne serait-ce même qu’une !
Il n’y a pas que la maladie de parkinson !
Et quand vous faites tomber le bouchon parterre, même dans votre cuisine ?
Même si vous êtes propre, ce que je crois, c’est plein de microbes !
La dictature des minorités….. Et j’ai un frère Parkinsonien.
Avant je récoltais systématiquement les bouchons en plastique (lait, eau, etc..) pour les envoyer en nombre dans mon centre de courses alimentaires où un endroit était prévu pour leur regroupement dans savoir ce qu’ils devenaient ensuite et à qui cette démarche profitait. Depuis les bouchons attachés, le continue à faire de même en détachant les bouchons sur chaque récipient. Peut-être suis je idiot ou pour le moins mal adapté ?
Il y a une vingtaine d’années, un humoriste s’était impliqué dans la récupération des bouchons. Au bénéfice d’handicapés, pour acheter des fauteuils…
Ne pensez-vous pas que si les citoyens avaient des comportements plus civiques : ne pas abandonner bouteilles et bouchons dans la nature, par exemple, cette mesure n’aurait pu être envisagée ? Comme vous je n’aime pas ce système mais il suffit de se promener partout pour y trouver des déchets, notamment plastiques, qui finissent toujours par aller dans les cours d’eau puis dans la mer. Ce sont les agissements irresponsables qui conduisent à des solutions souvent absurdes. Tous concernés, donc.
Ce n’est pas le fait de TOUS les « citoyens » ! Là encore, en dehors de quelques enfants devenus des « jeunes » mal éduqués, les statistiques ethniques seraient utiles ! ( Souvenir d’un séjour dans l’Isère dans une petite commune ayant accueilli- déjà en 1982- une communauté de travailleurs turcs et leur abondante smala, qui balançaient carrément les vieux frigos et autres détritus dans la petite rivière arrosant le coeur de la commune, pour finir par bouffer à Noél les deux cygnes du parc communal )..
Même dans mon tout petit village franco-européen, on compte des « incivilités ». C’est à désespérer.
De plus la matière plastique des bouchons de bouteilles également en plastique ne sont pas de même nature. Ils ne sont pas recyclables de la même manière donc pour recycler la bouteille il faudra une petite opération supplémentaire pour la séparer de son bouchon. Ce sera donc un peu plus coûteux. Il n’y a pas à dire L’Europe du circuit court complexifie au maximum, parfois de manière stupide, pour ses ressortissant et signe des accords commerciaux promouvant les circuits longs qui sont responsables par leur transport d’une pollution nette de taxe, quasiment nette d’impôt, nette de norme pour ses carburants, nette de droits sociaux pour ses salariés et fort profitable pour quelques-uns. Mais tout cela a sans doute échappé à Ursula et à son administration pléthorique. Son seul soucis étant, comme chacun a pu s’en rendre compte, le bien être des européens.
Voila pourquoi les « commissaires » européens sont grassement payés. En comparaison la discussion sur le sexe des anges est une broutille
Plus idiot comme idée, tu meurs !
Si on ne peut qu’aller dans votre sens en ce qui concerne l’abus démentiel de normes, il ne faut pas critiquer pour critiquer. En ce qui concerne par exemple les bouteilles d’eau, le nouveau système n’est pas si contraignant ….
Enervants ces bouchons !
L’UE ferait mieux de s’occuper de sujets autrement plus importants qui ne manquent pas : immigration, insécurité généralisée, trafic de drogue…
Moi, j’entre en résistance en coupant systématiquement cette attache inutile et gênante.
Bravo! Je croyais être une des rares à le faire…
C’est d’autant plus absurde que nombre d’utilisateurs détachent ces bouchons, soit pour pouvoir refermer plus facilement une bouteille entamée, soit pour les donner aux ‘bouchons d’amour »… dont je me suis toujours demandé par ailleurs pourquoi ils recyclent les bouchons seuls, et pas les bouteilles entières.
Comme je bois au goulot une petite bouteille d’eau de 50cl , rien de plus agaçant que ce bouchon attaché.
A l’aide d’un coupe-ongles je le sépare de sa bouteille et le tour est joué
On ne boit pas au goulot…Excusez-moi, mais je suis encore de la vieille éducation…Sachant qu’à chaque goulée un peu de salive redescend dans la bouteille…
Chacun boit, en principe, à sa propre bouteille.
Aller mettre dans la bouche d’un petit la gourde de compote avec le bouchon accroché…bref je coupe
Absurdité dites-vous ?
Il ne faut pas voir midi à sa porte nécessairement.
Pour une fois je suis en complet désaccord avec vous.
Même si au départ cette idée vient de l’UE, elle est loin d’être absurde !
J’ai dans mon entourage deux personnes âgées atteintes de la maladie de parkinson à des degrés différents, l’une âgée de 87 ans au debut de cette dégénérescence, l’autre plus jeune, âgée de 74 ans et parkinsonien par intermittence.
Toutes deux sont ravies de ne pas avoir à se pencher afin de ramasser le bouchon en question qui leur a échappé des mains, dû au tremblements.
La plus jeune heureuse pour les mêmes raisons, surtout lorsqu’il se rend à la plage, que le bouchon ne tombe pas dans le sable.
Je suis âgé de 73 ans, je ne suis pas (encore) atteint de cette maladie, mais je trouve cette invention géniale, pour les mêmes raisons que les personnes de mon entourage, et je suis ravi que cette invention plaise énormément !
Il suffit de ne pas toujours voir midi à sa porte, de faire preuve d’imagination, et de penser aux autres. Ça s’appelle « avoir de l’empathie.
Et Dieu sait que je hais (oui oui) cette Europe !
Il y a les bouchons et le calibre des tomates, mais vous avez oublié le plus important: la COURBURE du concombre, je vous jure que c’est vrai, l' »union » européenne s’est penchée sur le sujet et a déterminé que la flèche de l’arc sur une longueur de 10 centimètres ne devait pas excéder 10 millimètres, à quand un règlement pour que les poules pondeuses devront faire des œufs cubiques.
Et pour les bananes?…
« la résistance des bouchons de l’UE doit être testée à l’horizontale comme à la verticale, à une vitesse de déplacement de 200 mm/seconde, à une température de 23 degrés Celsius… » Alors pourquoi ces hiérarques de Bruxelles n’ont-ils pas appliquer des normes aussi drastiques pour les AIR BAG, qui continuent de tuer, ce qui n’est pas le cas des bouchons de plastique ?
L’argent dépensé autour de ce sujet doit être faramineux. Et pour faire face à ces dépenses il ne reste qu’une solution : taxer, toujours taxer davantage. C’est insupportable.