Accords de libre-échange : l’Union européenne, pire ennemie de nos paysans
L’Union européenne est une pieuvre dont les tentacules se glissent partout. Entre les règlementations absurdes comme la taille des cages à poules ou la catastrophe du marché européen de l’énergie, l’UE régit tout, ou presque. Appliquant un droit à la concurrence stricte, l’Union européenne s’est également engagée dans de nombreux traités de libre-échange contre lesquels nos agriculteurs battent le pavé.
Dernier en date, le traité UE-Mercosur inquiète la France, et en particulier nos agriculteurs. Au-delà des opérations coup de poing anti-produits importés dans les supermarchés, cultivateurs comme éleveurs s’opposent fermement à l’accord UE-Mercosur. Bien qu’Emmanuel Macron se soit opposé publiquement à la signature d’un tel traité, le chef du cabinet du commissaire au commerce de l’UE, interrogé par Politico, lui, reste ferme : « Nous n’allons pas déchirer d’un coup nos papiers pour rentrer chez nous et nous allonger dans un transat. Certainement pas. » De son côté, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a promis un « bras de fer » pour que l’accord UE-Mercosur « tel qu’il est aujourd’hui ne soit pas signé ». Pris dans la tourmente du mouvement des agriculteurs, le Premier ministre, Gabriel Attal, a quant à lui réaffirmé, sur X, l’opposition de la France au Mercosur.
Il n'est pas question pour la France d'accepter l'accord du MERCOSUR. C'est clair, net et ferme.
— Gabriel Attal (@GabrielAttal) February 1, 2024
UE-Mercosur : un accord déloyal ?
Dans leur rapport sur le bilan des accords de libre-échange, daté du 25 octobre 2023, le députés RN Thomas Ménagé et la députée Renaissance Lysiane Métayer pointent le très grand nombre d’accords commerciaux dans lesquels l’UE est impliquée. Signataire de quarante-deux accords de libre-échange avec soixante-quatorze États partenaires, l’Union européenne est « de très loin [...] la puissance ayant conclu le plus grand nombre d’accords de libre-échange au monde ». Tout cela pour que l’UE se retrouve avec une balance commerciale négative. En 2022, les exportations de biens ont représenté un peu plus de 2.500 milliards d’euros, contre 3.000 milliards d’euros pour les imports. Face à cela, les députés recommandent de « mieux identifier et exploiter les intérêts offensifs de nos filières exportatrices dans un contexte de balance commerciale en constante dégradation ».
Outre ces multiplicités d’accords, l’Union européenne impose aux producteurs de biens comestibles une lourde réglementation que ne respectent pas les étrangers. Inquiète de ce phénomène de concurrence déloyale, le rapport souligne que l’UE est très stricte en matière sanitaire pour les producteurs intracommunautaires, et qu'elle doit également « s’assurer que les partenaires se conforment bel et bien aux normes prévues dans les accords de libre-échange et que les produits importés obéissent aux règles arrêtées ». En effet, « l’Union commerce en général, si ce n’est essentiellement, avec des partenaires dont les exigences en matière de normes sanitaires sont moindres ».
Autre accord, autre scandale
Outre le Mercosur, d’autres accords – effectifs – représentent un danger pour nos agriculteurs. En août 2017, l’actuelle députée écologiste Delphine Batho s’inquiétait de la signature d’un accord commercial UE-Canada (voté par le Parlement français en juillet 2019) et de ses conséquences sur la filière bovine en France, auprès de nos confrères de Challenges : « Nos éleveurs se retrouvent déjà en grande difficulté pour vendre leur production au prix le plus digne. » Malgré les inquiétudes, l’accord avait été signé d’un trait de plume. Une concurrence d’autant plus injuste que le Canada connaît d’autres législations en matière d’élevage bovin. Comme le révélait Le Monde, le bœuf canadien est nourri à l’aide de farines de sang, de gras ou de gélatine bovine, un cannibalisme qu’interdit l’UE à nos agriculteurs.
Loin d’être le seul accord à poser problème, le CETA représente la partie immergée de l’iceberg. Moins cités, les accords de libre-échange avec le Vietnam et la Nouvelle-Zélande représentent tous deux un danger. Le premier permet l’importation de farines d’insectes transformées destinées aux consommateurs en remplacement de farine de blé dans certaines préparations alimentaires (concurrençant nos céréaliers). Le second inquiète les producteurs de lait français. Premier producteur de lait mondial, la Nouvelle-Zélande exporte massivement du lait en poudre. Tenu, par l’UE, à un quota de 15.000 tonnes par an, l’État néo-zélandais ne soumet pas ses producteurs laitiers aux mêmes conditions de productions que l’UE pour les éleveurs. « Cela renforce l'engagement de l'UE dans la région indopacifique, qui revêt une importance stratégique et économique », se défend toutefois la Commission européenne sur son site. Loin de faire la force, l’Union fait la faiblesse de nos agriculteurs.
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42 commentaires
Je pense que vous voulez dire la partie « émergée » de l’iceberg, c’est à dire la petite partie que l’on voit, ou dont on parle, soit environ 1/9 du volume total ?
Les paysans ont fait comme les pieds-noirs, on leur a dit : « Je vous ai compris » et dans quelques temps ils se rendront compte qu’ils ont été bernés, mais il sera trop tard.
Que croyez-vous que ceux du G7 ont mangé le soir de leur arrivée en jets privés (ce fût un ballet incessant) et avant leurs superbes soirées… coquines?….Je donne la parole à tous ceux qui ont eu connaissance des menus… C’est pas beau la Suisse…
Concurrence déloyale ! On exige tout de nos agriculteurs, et on laisse tout passer à l’importation ! Et puis, ces 50 milliards accordes à l’Ukraine, c’est une gifle de l’EU aux agriculteurs européens !
Et les « exploitants » français, qui ont racheté aux petits paysans ukrainiens, au début du conflit toutes les terres, et qui maintenant rapatrient toute les production en France à des prix largement inférieurs au blé français, tuant ainsi les agriculteurs français et récupérant les terres !
Avec l’Europe et ses apparatchiks nous voilà revenu aux pires heures sombres de l’URSS.
Oui car aujourd’hui en Russie, les étals croulent sous les fruits, légumes et toutes les denrées possibles et imaginables. Mais c’est vrai, la Russie est à genoux… Je n’ai pas dû utiliser le bon shampoing pour faire mon lavage de cerveau…
« Appliquant un droit à la concurrence stricte, l’Union européenne », stricte et même tranchante pour les Européens, l’est beaucoup moins pour les pays extérieurs. En particulier, ses accords de libre-échange leur ouvrent grand les portes de l’Europe sans exiger la moindre réciprocité. Conclusion : FREXIT avant que les dégâts ne soient irrémédiables.
L’U.E. est la pire ennemie de tous les pays d’EUROPE puisqu’ elle entrave gravement notre souveraineté. Elle ruine notre ECONOMIE, elle ruine les PEUPLES, elle ruine notre SANTE. Elle aussi mortifère que la PESTE.
Le catalogue des « accords » s’apparenterait à celui de Prévert…il ne nous reste donc de liberté…que de celle de mourir !
Et encore!…
Ne perdons pas espoir !!!
1: voter le 9 Juin, pour essayer d’obtenir la majorité au parlement européen…
2: voter aux municipales de 2026 , pour obtenir la majorité en Région, gagner un peu de places au Sénat, et maîtriser les dépenses allouées à certaines associations douteuses…
3: voter à la présidentielle de 2027, dans le Bon Sens !!! Pour retrouver notre souveraineté et pratiquer la politique de la chaise vide à Bruxelles, ve plus payer les cotisations européennes, soit une énorme économie…. pratiquer le Frexit sans quitter l’Euro…! Il faudra bien virer une bonne moitié de fonctionnaires inutiles, revoir le statut des syndicats, revenir sur la loi des 35 heures. Revoir le statut des juges élus au lieu d’être nommés. Et puis que les jeunes se mettent au travail ! Nous, nous avons assez donné, pas vrai ?
C’est évidemment la seule solution, mais quel boulot! Les Français, gavés de maternage et de rééducation médiatique, seront-ils décidés à vous suivre? J’ai comme un doute.
En faisant l’union Européenne il fallait que tous les pays de l’union ai les même taxe ,comme les Etats Unis .
Je ne lis pas souvent cet argument, mais vous semblez avoir oublié que nous avions dit NON à cette europe là et vous semblez avoir pardonné à ces partis qui sont revenus sur notre décision référendaire : moi je n’ai pas oublié et je ne vote plus pour eux, mais je vote !
Moi de l’Europe je n’en veux plus ! ce sont des gens pas élues et ui prennent des décisions dans leurs bureaux sans rien connaitre à rien. Grassement payés pour nous emmerder!
L’illustration qui est sur cet édito me fais penser à un feuilleton que j’ai vu une ou deux fois mais qui m’a marqué. Je crois qu’il s’appelait « les agents du SHIELD » ou un truc dans ce genre. Ces gens se battaient contre une organisation appelée HYDRA je crois, qui avait ses racines, je vous laisse deviner, et représentée par une pieuvre. Exactement ce que nous vivons actuellement, les esprits les plus perspicaces comprendront vite ce que je sous-entends !
Tout cela ne poursuit qu’un but, favoriser les échanges réduire les coûts des productions en France, et ailleurs, conforter les marges de la grande distribution faire, que les Allemands et d’autres vendre: voiture, machines-outils, produits pharmaceutiques, services bancaires, ou autres afin d’enrichir une poignée d’oligarques dont les sièges sociaux sont hors de France ou même de l’UE, ils n’ont cure de la santé, du bien être des populations. ou de la paysannerie. L’industrie pharmaceutique allemande ou américaine aura à cœur de remédier à cette situation. Ainsi la boucle sera bouclée. Il est vital que les Français prennent conscience de la situation en juin prochain et ce déplacent pour aller voter afin de chasser ces parasites chronophage qui nous conduiront si ce n’est nous mais nos enfants aux enfers
Avez-vous remarqué la marque des tracteurs des paysans?…Ne sommes-nous plus capables d’en fabriquer? Il est vrai que pour tout ce qui est machines-outils, les Allemands sont très forts…