Accords électoraux NFP-Ensemble : jusqu’au bout de la honte !

Capture d'écran
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Une correction électorale, couronnée d’un accord honteux. Ensemble, le parti du président de la République, est tombé bas, très bas, à tous égards, en cette soirée du 30 juin 2024.

Alors que la Macronie tient tous les leviers de commande du pays depuis sept ans et qu’elle a encore profité des assauts répétés des médias publics contre le RN, elle n’obtient les suffrages exprimés que d’un peu plus d’un Français sur cinq (22 %, à l’heure où nous écrivons). Déjà, au premier tour des législatives de 2022, les commentateurs avaient considéré comme un échec flagrant les 25,75 % des voix recueillis par la majorité présidentielle. Au moment de son élection, on s’en souvient, Macron avait promis, avec l’humilité qui lui est coutumière, de réduire à rien la droite, la gauche, la méchante extrême droite et aussi l’extrême gauche. Il est, aujourd’hui, écrasé entre ces deux pôles électoraux, comme une pomme dans une meule de meunier. Deux pôles à droite et à gauche qui n’ont cessé de prendre du volume au rythme de ses erreurs, de ses errances, de ses suffisances et de cette priorité internationale et européenne qui est la marque du macronisme.

Bernés et heureux de l'être ?

Face à cette claque, Macron aurait pu choisir la voie de l’honneur : du maintien de ses candidats, quoi qu’il arrive à la démission du Président. Il a choisi la voie de la honte. Le premier signal a été donné, à peine les bureaux de vote clos, par le leader de LFI et porte-voix du Nouveau Front populaire, Jean-Luc Mélenchon. Il est 20h30, le sénateur préféré des banlieues apparaît sur les écrans de télévision flanqué de l’égérie pro-palestinienne Rima Hassan, foulard palestinien autour du cou, et du député LFI Manuel Bompard. « Dans un certain nombre de cas, des triangulaires sont possibles : conformément à nos principes (sic !) et à nos positions constantes dans toutes les élections précédentes, nulle part nous ne permettrons au RN de l’emporter. » Lorsque le RN arrive en tête et que le NFP arrive en troisième position, la consigne mélenchonesque est claire : ses candidats retireront leur candidature. Face à lui, les militants manifestent aussitôt leur joie par de vifs applaudissements. Bernés et heureux de l’être, les électeurs du NFP ? Durant toute la campagne, Mélenchon et ses affidés n’ont eu de mots assez durs contre le pouvoir. Le 12 juin dernier, Mélenchon écrit encore, sur X : « Macron s'enfonce dans la stratégie du chaos et de la guerre des religions pour brutaliser l'élection. » Et celui qui lui tend la main en rajoutait une couche : « Macron se noie dans son flot de paroles, d'injures et de mépris contre ceux qui ne sont pas de son avis. »

Théâtre de Guignol

Tout ces grands mots, c’était donc pour la galerie. Au fond, Mélenchon le savait : Macron est proche de lui, il était prêt à nouer une alliance immédiate, à 20h30, comme dans un théâtre de Guignol, pour que le choix des Français ne se traduise pas dans la réalité du pouvoir. Nouvelle vérification de ce vieux constat : « Le système gouverne mal mais il se défend bien. »

Au même moment, par un hasard vraiment extraordinaire, la Macronie ouvre elle aussi ses bras au NFP ! En ce soir béni pour Ensemble et le NFP, tout redevient normal, comme après minuit dans le conte de Cendrillon. Le carrosse de la Macronie, armé et dressé contre l’extrême gauche, se transforme en citrouille anti-Bardella. Comme une preuve par neuf, s’il en était besoin, que le RN menace le système. Celui qui se répartit les postes et les prébendes depuis des décennies, après avoir mis en scène ses fausses divisions. On a donc entendu, ce 30 juin, le Premier ministre Gabriel Attal lui-même sussurer que « pas une voix ne doit aller au Rassemblement national ». C'est clair, là aussi.

 

Ce 21 juin, le même Gabriel Attal jouait, pourtant, à la perfection les remparts contre l’extrême gauche : « Vous ne valez pas mieux que l'extrême droite ! », lançait-il, à Avignon, à l’antifa violent et fiché S Raphaël Arnault. « J'espère qu'au second tour, vous appellerez systématiquement à battre l'extrême droite », avait répondu Raphaël Arnault, qui lui enverra peut-être des fleurs. Comme son Premier ministre, Emmanuel Macron accepte ainsi sans barguigner le soutien de Rima Hassan, du délicieux Raphaël Arnault donc, du Parti communiste français ou du Nouveau Parti anticapitaliste piloté par le très responsable Philippe Poutou. Le parti présidentiel soutiendra tous les candidats de NFP, même ceux de LFI, à quelques exceptions près. Sans vergogne.

À une semaine du second tour, le RN, soutenu ce 30 juin par Éric Ciotti, toujours président de LR, par Marion Maréchal ou par Éric Zemmour et Reconquête, ne pouvait rêver situation aussi simple. Le système européo-mondialiste est à nouveau réuni, main dans la main mais dos au mur, prêt à toutes les alliances, surtout les plus indignes, pour défendre sa gamelle, ses prébendes et ses postes. Pour poursuivre surtout, sans trop de gêne, la ruine accélérée du pays, de son indépendance et de son peuple. Reste à savoir combien de macronistes, le 7 juillet, seront prêts à voter pour les candidats du syndicat des démolisseurs animé par Jean-Luc Mélenchon.

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

70 commentaires

  1. Dimanche soir, résultats des élections en Normandie sur FR3. M Mayer-Rossignol, maire PS de ROUEN se dit effaré par les résultats du RN au niveau national et en Normandie. Puis entonne les mantras habituels et ressort la petite panoplie du théâtre antifasciste. Ensuite cet éminent spécialiste et docteur en républicanisme délivre les brevets et recale les dangereux fachos du RN. Arrogance, suffisance, sentiment de supériorité morale et intellectuelle et mépris. Ce professionnel de la politique, rallié à LFI, ses gentils membres, et son antisémitisme décomplexé, n’a décidément rien compris.

  2. D’une part, l’ADN de Macron et de Attal est socialiste et reste socialiste. D’autre part, l’extrême gauche a toujours été, et reste l’idiote utile des puissances capitalistes dont Macron est le représentant. Car ce que la première veut par intérêt (l’immigration pour faire baisser les salaires), la seconde la veut par idéologie (internationale universelle).
    Et puis n’oublions pas Péguy :
    « L’ordre, et l’ordre seul, fait en définitive la liberté.
    Le désordre crée la servitude. »
    Mélenchon veut le désordre et Macron la servitude.

  3. Quel dégoût! Même si l’on se fait peu d’illusions sur le personnel politique de gauche comment ne pas être écoeuré par autant d’ignominie! Ah ils peuvent nous seriner avec leurs valeurs! Que même Y. Attal en qui on pouvait voir une certaine valeur se vautre ainsi…(à mon avis, il ne s’en remettra pas). Macron n’en parlons pas: il ne sait plus où il habite…cette fois-ci bien à gauche. Et toujours le même programme commun: faire barrage à l’extrême droite, leur fantasme et bouée de sauvetage, pour le reste rien sinon la fin accélérée de la France. Et ils osent nous parler du danger représenté par le RN!

  4. Eh oui un « système-gamelle » copieusement remplie sur le dos du peuple qui trime ! Même F. roussel battu dés le premier tour, a remis son bleu de chauffe pour se rendre à l’usine ce matin. Le problème, c’est qu’il ne l’a pas trouvée, car il ne savait même pas, qu’il n’y a plus d’usines !

  5. Macron aura tout fait capoter à commencer par son parti puis les JO ; rien n’arretera cet individu malfaisant. La France, il l’a haïe. Il a de plus des alliés de poids : le conseil constitutionnel et l’autre ; c’est pas gagné pour notre pauvre pays. Mais enfin un espoir est là.

  6. Comment qualifier les consignes données par la macronie ? Honte, lâcheté, mépris du devenir de notre pays sont ls sels qui me viennent à l’esprit.

  7. Les premières réactions du « front popu » face à la victoire des « fachos » sont conformes à ce que l’on pouvait facilement prévoir, émeutes, insultes, injures…Et la macronie de s’associer à la meute vulgaire et vociférante pour « faire barrage » aux patriotes…C’est lamentable et parfaitement indigne, mais guère étonnant. Quelle minable fin de règne !

  8. Celà confirme simplement que le parti du président est parfaitement compatible avec les idéaux d’extrême gauche. Mondialisme, priorité aux minorités et société d’assistés.

  9. Si on m’avait dit il y a seulement 5 ou 6 ans que des candidats islamo gauchistes antisémite fichés S ..le tout assumé et revendiqué, seraient sur le,point d’obtenir un siège de député , j’aurais rit de bon cœur …et aujourd’hui des «  bons français «  , plus d’un électeur sur 4 , ont glissé un bulletin Melenchon et assimilés dans l’urne ….j’avais espéré voir s’éloigner le spectre de la, guerre civile , mais aujourd’hui je suis très inquiet car il n’y a pas de miracle attendu avec la théorie du domino , le système est enclenché avec ces dominos qui sont tombés…ça va piquer !:

  10. Quelle bassesse et quelle indignité de la part de ces politiques . J’espère que leurs électeurs ne les suivront pas !

  11. 1 électeur sur 5 c’est encore hallucinant, ça veut dire un électeur sur 5 d’indécrottables macronistes…on croit rêver !
    Par ailleurs pas étonné de la compromission de Jupiter… n’avait il pas dit une fois en présence de Mélenchon, il est mon meilleur adversaire…
    À propos Mélenchon doit son succès à cette « minorité » qui devient de plus visible, et qui nous imposera un jour un président musulman…

  12. Le soutien de LFI à Macron n’est pas une surprise puisque déjà à la présidentielle Mélenchon déclarait que pas une voix ne devait aller à Marine Le Pen. Leur opposition au gouvernement n’est que pour amuser la galerie. Le même appel à battre le RN de la part de Macron et d’Attal a le mérite de clarifier les choses pour ceux qui n’avaient pas encore réalisé que ce gouvernement, soi-disant d’extrême centre, poursuit sous une forme plus sournoise exactement le même but que l’extrême gauche : la destruction de la France.

  13. Je suis prête à parier que tous les macronistes vont jouer le jeux et faire gagner de precieux sièges à l’extrême gauche.

  14. « cette priorité internationale et européenne qui est la marque du macronisme. » Cette priorité étrangère qui est la marque du macronisme.

  15. après nous avoir baladé pendant 7 années macron fait alliance avec un fiché « S » un apologiste du terrorisme du hamas, et les antisémites de LFI, mais qui va voter pour ces gens corrompus qui nous le prouvent encore une fois pour sauver leur boutique, les électeurs jouent l’avenir de la France, ou avec la pro-palestinienne Hassan et LFI ou le RN, il n’y aura pas d’autre choix, et se sera pour une année minimum, à moins que la nouvelle râclée de la macronie force l’ado de l’Elysées à démissionner.

    • Et que penser du rallier d’un De Villepin ? Cet individu a tout simplement ajouté son nom à la liste infamante et ignoble des militants antisémites, racistes , islamistes , fichés S …on parle bien du fameux Dominique de Villepin …inouï d’être aussi abjecte

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