Accusé d’islamophobie, un directeur d’école appelle à l’aide – en vain
Ce lundi 29 avril, Nicolas Bourez, directeur de l’école élémentaire André-Chénier, à Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis, n’est pas allé travailler : il craint pour sa sécurité et celle de ses élèves. Sur son compte X, il raconte sa situation. Donnant suite à un projet ministériel, le chef d'établissement a lancé la mise en place de la tenue commune à l’école. Une décision qui n’a pas convaincu tout le monde, même si validée par la majorité lors du conseil d’école. Le Comité de défense de l’école publique de Neuilly-sur-Marne a publié un communiqué que BV a pu consulter : il met en cause personnellement le directeur de l’établissement. Il y est accusé d’appartenir à l’extrême droite et d’entretenir une obsession anti-musulmane.
Moi, directeur à Neuilly-sur-Marne, je n'irai pas à l'école aujourd'hui !@NBelloubet @GabrielAttal
Voici pourquoi :#SoutienAuDirecteur
Stop au #pasdevagues pic.twitter.com/M4o3Tkf9OV— Nicolas Bourez (@BourezNicolas) April 29, 2024
Pour assurer la sécurité de son école, le directeur reste à son domicile
Le directeur de l’école élémentaire a porté plainte, à deux reprises, pour diffamation aggravée, puisqu’elles ont été proférées dans le cadre de ses fonctions, confie-t-il à BV. En rentrant du commissariat, Nicolas Bourez nous raconte avoir croisé des individus distribuant ces tracts diffamatoires qui le mettent en cause personnellement, à la sortie de son école. Inquiété par ce « tissu de mensonges et d’approximations qui dessine une cible dans le dos d’un professeur qui ne fait que mettre en œuvre un projet ministériel », il nous explique son choix de s’exposer et de médiatiser cette affaire : « En tant que directeur, je suis garant de la sécurité de mes élèves, au sein de mon établissement. En ne me rendant pas à l'école, j’essaye de les protéger. Si un fou furieux veut s’en prendre à moi pour mes décisions, il viendra me chercher moi, et non pas mon école puisque je n’y suis pas ! »
Nicolas Bourez a donc convoqué les enseignants de son établissement pour les avertir du contenu du communiqué et des menaces qui pesaient sur lui et, par extension, sur l’établissement. Un accident pourrait vite virer au drame. « Même mes collègues qui n’étaient pas d’accord avec le projet d’uniforme ont été choqués par cette réaction. Sommes-nous toujours en démocratie ? Est-il encore possible d’appliquer une décision validée en conseil d’école ? » Le risque est d’autant plus élevé, selon le directeur, que cette commune de Seine-Saint-Denis a été très secouée, lors des émeutes de l’été passé : la médiathèque qui jouxte l’école avait pris feu, sept véhicules de police avaient été détériorés… « Ce n’est pas le calme qui caractérise l’endroit. »
« Le pas de vague, c’est bon, ça suffit ! »
Outre la pression antidémocratique qu'exerce ce comité, Nicolas Bourez est profondément révolté par le silence coupable qui entoure ses appels à l’aide. Le syndicat auquel il appartient, Action et Démocratie, a alerté à plusieurs reprises le cabinet du Premier ministre et le ministère de l’Éducation nationale qui avait accusé réception du courrier sans jamais y répondre ni mettre en place la moindre mesure de protection. « Je suis écœuré par la communication officielle. Le "pas de vague", c’est bon, ça suffit ! Nous, ce qu’on veut, c’est travailler dans la neutralité idéologique », s’indigne-t-il, avant de poursuivre : « Je mets en place le projet de tenue commune et on m’accuse d’islamophobie ? En prenant comme prétexte les articles que j’ai pu publier chez Causeur… Où en est-on, de la liberté d’expression, de la démocratie ? » Il poursuit : « Les menaces et les accusations d’islamophobie sont prises au sérieux. Moi, j’irai jusqu’au bout », martèle-t-il.
Sur X, quelques personnalités politiques ont partagé la vidéo du directeur en dénonçant l’inaction du gouvernement. Parmi elles, Marion Maréchal, tête de liste Reconquête aux européennes, Hélène Laporte, députée RN du Lot-et-Garonne, ou Gilbert Collard, député européen (RN). Quant au ministre de l'Éducation nationale Nicole Belloubet, elle a répondu sur X à Marion Maréchal ne pas avoir « attendu votre tweet à intérêt électoral pour agir avec fermeté. Dès connaissance des faits, un signalement au procureur a été fait, la protection fonctionnelle accordée et la sécurité du directeur renforcée en lien avec les forces de l’ordre ». Des propos que conteste le directeur auprès de BV : « Je n’ai pas eu de réponse pour la protection fonctionnelle. Je suis allé deux fois seul au commissariat… et je n’ai pas vu de forces de l’ordre à l’école ni aux alentours. » Double discours ? Combien de Samuel Paty ou de Dominique Bernard faudra-t-il pour que le gouvernement prenne enfin des mesures dissuasives pour protéger les professeurs ?
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44 commentaires
Bizarre que belloubet réagisse aussi vite vis-à-vis de l’excellente Mme Marion Maréchal mais soit sourde à l’appel de Mr Nicolas Bourez.
Ce gouvernement est pareil à son dirigeant : le mensonge, la manipulation font partie de leur ADN
Une seule chose à faire : Faire son baluchon et quitter ce pays qui n’est plus le nôtre. On n’en peut plus!… Pauvres enfants et petits-enfants.
Voila où nous en sommes en France en 2024.
Un directeur d’établissement de l’enseignement primaire est ciblé par des « associations » à caractère ouvertement islamiste.
Pauvre école publique, où est la « communale » dans laquelle j’ai appris à lire , écrire et compter?
Le dernier paragraphe montre bien que la Ministre de l’Education Nationale est une menteuse très inefficace. Bon, ce n’est pas la seule. Mais c’est incroyable que les gens qui sont censés être au pouvoir soient tellement inopérants et ne savent pas se faire respecter par la délinquance. Que des paroles stériles.
Belloubet, mensonge personnifié, comme la totalité de ce gouvernement ! Et oû sont les députés LFI ( vous savez, » la République, c’est moi » !! ). Il va falloir faire le ménage dans tout ça !
Décidément l’actualité, tous les jours, démontrent la couardise et les mensonges de ce gouvernement. Si après ces démonstrations quotidiennes, les Français continuent d’accorder leur confiance à ces gens, c’est qu’ils ont gagné. J’ose espérer qu’en juin prochain, le résultat des urnes viendra me prouver que je me trompe et qu’un sursaut est enfin entamé.
Que peut-on attendre de positif d’un gouvernement de gauchistes ? Une seule chose peut-être, celle de faire monter la pression et l’indignation d’une certaine majorité silencieuse qui acceptera alors que, demain, un plus volontaire ou plus audacieux que les autres renversera la table.
Comment la vie d’un honnête homme peut basculer ! Et à cause de « nos chances pour la France » !! le Vieil Adage » chacun chez soi et le troupeau sera bien gardé »
Les autorités attendent le « jamais deux sans trois » probablement. C’est scandaleux
L’inaction du gouvernement sur ces questions est un terrible aveu de faiblesse ! Aucune question lié de près ou de loin à la religion dite « de paix et de tolérance » ne peut se régler avec du simple bon sens car ce bon sens est officiellement bafoué par crainte d’un embrasement des « banlieues sensibles »… La peur tétanise nos dirigeants qui ne peuvent plus prendre les décisions de bon sens qu’imposent la situation. Ils ne savent plus qu’inventer pour tenter de justifier leur incapacité à réagir… C’est inquiétant !
Précipitation de la part de la ministre de l’Education pour retoquer Marion Maréchal, action plus modérée quant à la requête auprès du procureur et de la chaîne judico-policiaire pour protéger le directeur d’école menacé… on voit où sont les vraies urgences!
L’islamophobie n’est pas un délit, mais un droit, pour ne pas dire un délit eu égard aux préceptes abjects reconnus et imposés par cette effrayante organisation politico-religieuse qu’est l’islam.
Menacez un ministre avec une tarte à la crème ou a dénoncez le décès de votre épouse suite au vaccin( sur le téléphone de Macron) c’est garde à vue et ennuis judiciaires à gogo. La il y a de la réplique, de l’action. AUX ARMES/
Nos ministre ont dit aux agresseurs de ce directeur « C’est vilain, très vilain ce que vous faites. Ne recommencez jamais ! » Les agresseurs sont immédiatement tombé mort …. de rire. L’état français est piloté par des clowns
Macron est aphone, excusez le. Pourquoi pas de « grand débat » sur le sujet ?