Activisme trans : la riposte conservatrice de Milei, Trump ou Orbán

AFP__20211020__9PZ94A__v4__HighRes__ArgentinaElectionCampaignMilei

Ce mercredi 5 février, le président argentin Javier Milei a déclenché la colère des associations LGBT+ en annonçant son intention d’interdire les traitements hormonaux et les chirurgies d’adaptation chez les mineurs qui se considèrent comme transgenres. Ces déclarations s’inscrivent dans le sillage des nouvelles mesures prises par le président des États-Unis. Trump avait affirmé, en décembre dernier, vouloir « arrêter le délire transgenre ». Si certains chefs d’État se positionnent contre cette « idéologie du genre poussée à l’extrême », la France, elle, fait l'inverse.

Rétropédalage des uns...

Les arguments des opposants ont pourtant la force de la simplicité et du bon sens. « Les enfants n'ont pas la maturité cognitive nécessaire pour prendre des décisions concernant des processus irréversibles », a déclaré le porte-parole du gouvernement argentin, pour justifier sa décision de revenir sur la loi de 2012 concernant l’identité de genre. Bien que nécessitant l’accord des représentants légaux, cette dernière autorise aux mineurs de 18 ans les « interventions chirurgicales totales et partielles et/ou des traitements hormonaux complets pour adapter leur corps [...] à leur identité de genre perçue ». Pour lutter contre le « transgenrisme » dans la société, Donald Trump a, lui, pris des mesures effectives depuis son retour à la Maison-Blanche, en janvier dernier.

Ainsi, ce 5 février, le 47e président des États-Unis, qui avait affirmé que seuls les genres masculin et féminin seraient reconnus sous son administration, a signé un décret visant à l’exclusion des athlètes trans des sports féminins. Le 28 janvier, il s’attaquait aux subventions des traitements chimiques et chirurgicaux pour les transitions des mineurs, juste après avoir déclaré, la veille, vouloir exclure les personnes transgenres de l’armée. Elles y sont autorisées depuis l’administration Biden.

En Europe, certains gouvernements parviennent aussi à s’imposer face aux associations LGBT+. C’est le cas de la Hongrie de Viktor Orban, qui a voté, en 2020, une loi interdisant le changement de sexe à l’état civil des personnes se disant transgenres et intersexes. La Cour constitutionnelle, en 2018, avait pourtant établi cette loi comme un droit fondamental.

... mais pas de la France !

Alors que ces pays amorcent une marche arrière face au mouvement trans très influent dans les écoles, les universités ou le système de santé, la France poursuit son évolution dans la direction opposée. Le 4 février, Libération titrait, en une, « Trans Lives Matter » en réponse aux mesures prises par Donald Trump de l’autre côté de l’Atlantique. Pourtant, les droits des personnes trans se portent plutôt bien. Tellement bien que le nouveau programme d'éducation affective et sexuelle, qui a reçu, le 30 janvier dernier, le soutien du Conseil supérieur de l’éducation, foisonne de références à la transidentité et à la théorie du genre.

Ce programme ne manquera pas d’être appuyé par des interventions du Planning familial, qui a fait découvrir aux enfants l’existence de « l’homme enceint », ou de SOS Homophobie, qui rappellera aux jeunes garçons qu’ils ont le droit de s’affirmer petites filles, quand bien même leurs parents soutiendraient l'inverse.

La gauche française a fait voter la constitutionnalisation de l’avortement , poussée par certaines mesures américaines « pro life » : elle pourrait avoir le même réflexe vis à vis de la question trans, face au vent de conservatisme venu d’ailleurs.

Vos commentaires

2 commentaires

Laisser un commentaire

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Il ne reste que l’euthanasie au gouvernement
Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois