Delogu et Kerbrat: deux députés LFI dans la tourmente
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Chez La France insoumise, l’exemplarité est une valeur en souffrance. Alors que le député des Bouches-du-Rhône Sébastien Delogu vient d’être condamné à 5.000 euros d’amende, Andy Kerbrat, député de Loire-Atlantique, s’exprime sur son addiction à la drogue contre laquelle il tente de lutter.
Le tribunal correctionnel de Marseille vient de rendre son verdict. Il condamne le député LFI Sébastien Delogu pour « violences aggravées » contre deux cadres de l’Éducation nationale. Les faits remontent à mars 2023. En pleine mobilisation contre la réforme des retraites, le parlementaire participe à un blocus lycéen de l’établissement marseillais Saint-Exupéry. Il se joint aux gamins cagoulés qui jouent à la révolution. Altercations, bousculades, deux plaintes sont déposées contre l’élu, accusé d’avoir frappé à coups de pied le proviseur adjoint et la conseillère principale d’éducation (CPE) du lycée.
Dans son réquisitoire, le 7 janvier dernier, le procureur avait donné une leçon de morale au député de 37 ans, qui nie les faits. Le prévenu doit « faire preuve d’exemplarité en sa qualité de personne chargée d’une mission de service public, ce qui est une circonstance aggravante pour la loi », avait souligné le magistrat, avant de demander une peine de six mois de prison avec sursis et 1.000 euros d’amende.
Ne retenant pas la peine de prison, le tribunal a donc reconnu M. Delogu coupable de ces violences en le condamnant à 5.000 euros d’amende, plus 3.200 euros de dommages et intérêts à verser aux parties civiles. L’élu marseillais, qui ne cache pas ses ambitions pour la cité phocéenne aux prochaines municipales, va faire appel de ce jugement.
1,1 million de consommateurs de cocaïne
Dans le même temps, par un témoignage dans l’émission d’investigation Envoyé spécial, Andy Kerbrat, député LFI depuis 2022, revient sous le feu des projecteurs.
Témoignage exclusif du député LFI interpellé en possession de drogue.
Andy Kerbrat, 34 ans, se confie sur ses addictions, juste avant son hospitalisation. Il fera bientôt face à la justice.
L’interview complète, c’est ce soir dans #EnvoyéSpécial ⏯ https://t.co/XrHyKyuIhi pic.twitter.com/ANE8oRaewT
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) February 13, 2025
Devant les caméras de France 2, il confie se sentir « paumé ». « J’ai gâché la confiance que les autres avaient placée en moi et j’ai l’impression d’avoir gâché ma vie », sanglote le jeune élu de 34 ans. Il y a quatre mois, Andy Kerbrat était interpellé en train d’acheter de la drogue de synthèse à un mineur de 14 ans dans le métro parisien. Refusant de démissionner, le député est aujourd’hui en arrêt de travail. En plein sevrage, il attend qu’une place se libère pour être hospitalisé.
Le député affirme qu’il se faisait livrer de la drogue alors qu’il était député : « Bien sûr, tout le monde fait ça », assure-t-il. « Tout le monde ne fait pas ça et le député Kerbrat devrait partir depuis longtemps de son mandat, il a déshonoré son mandat », a réagi, ce matin, le ministre de la Justice Gérald Darmanin, sur BFM TV.
Selon les chiffres de la dernière étude de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), 1,1 million de personnes ont consommé de la cocaïne au moins une fois, en 2023, en France. Le cannabis, drogue la plus consommée dans le pays, compterait cinq millions de consommateurs. Des chiffres qui ont doublé en un an.
« Tsunami blanc »
Devant l’explosion de cette consommation, le ministre de l’Intérieur parle de « submersion » et de « tsunami blanc ». Bruno Retailleau a fait de la lutte contre le trafic de drogue une priorité. Il vient d’écrire aux préfets pour mettre en place, dans 25 villes, un plan de « villes de sécurité renforcée » pour s’attaquer aux « narcotrafics qui gangrènent » le pays. Ce vendredi 14 février, le ministre d’État est en déplacement à Grenoble alors qu’en 2024, une cinquantaine de fusillades ont été recensées dans l’agglomération, dont près de la moitié liées au trafic de stupéfiants. Dernier drame en date, l’attaque, mercredi soir, d’un bar grenoblois à la grenade.
Face à « l’engrenage » dans lequel il est tombé, Andy Kerbrat confie aux journalistes du service public : « Mon combat, c’est d’en sortir, cela va me prendre la vie. […] Je dois en sortir parce que, sinon, je vais crever. » Mais il y a quelques semaines, Sébastien Delogu revenait sur la lubie de l’extrême gauche de légaliser le cannabis et de confier sa vente aux dealers. À La France insoumise, l’outrecuidance rivalise avec l’indécence.
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53 commentaires
On touche le fond du problème, là: tant qu’on aura des élus sous l’emprise de la drogue, seul le rejet définitif peut être un acte clair. A partir de cela, toute tentative de légaliser n’importe quelle forme de stupéfiants pourra être exclue!
Qu’on nous foute ces parasite en dehors de toute politique, ne serait-ce qu’à titre d’exemple; et ensuite on devra s’attaquer sainement aux consommateurs, qui sont les premiers moteurs de ce commerce immonde.
Pour certains métiers ,il est impératif d’avoir un casier vierge.
Pourquoi cela n’est pas demandé pour un poste dans l’exécutif ???????
Delogu et Kerbrat devraient abandonner la députation pour soigner leur réputation mais à l’impossible nul n’est tenu. En attendant, c’est avec nos deniers qu’ils sont malheureusement payés.
On leurs vide les comptes en banque, les poches, plus de biens matériels. A bannir à jamais de notre pays.
Des Delogu, Kerbrat, Boyard dévoilés, des délinquants représentent des français. Quelle déchéance culturelle chez cette France !
Des excuses. D’abord le décès de sa mère (tout le monde fini par perdre sa mère; heureusement tout le monde ne se drogue pas). Puis il est fils de…
Et c’est député. Au moins avec ses revenus, il n’est pas obligé de braquer les passants.
C’est un type comme ça qui a été choisi par une part de la population pour la représenter.
Pourquoi on continue de leur accorder audience ? Pourquoi les media continuent de parler de ces loques ?
A quand les suivants (es)
Peut-être Delogu a-t-il tort de vouloir se débarrasser de ses ennuis judiciaires. Pour être maire de Marseille, ce serait plutôt un atout.
Les mots honneur et déshonneur n’ont aucune signification dans le monde qui est dominé par une immoralité et la tartufferie.
Je les trouve tout à fait raccord avec leurs valeurs. Drogue, violence, mensonge, stigmatisation, inepties, problématisations, hurlements ( qui a déjà entendu causer à l’Assemblée causer un LFiste d’une voix calme et posée ? ).
A LFI, on prend ce qu’on trouve. Un type qui frappe sa femme, un droguée, un violent ; pourvu que ça vote comme l’à décidé Melenchon, on ne regarde pas à la qualité. Quant à Delogu, on voit qu’il est plus habile à distribuer des coups qu’à lire des chiffres ou un texte qu’il ne sait qu’ânonner péniblement.
La France Insoumise est en fait la France Infecte ou Infectée, les deux lui vont comme un gant.
Sur la photo on les croirait clonés c’est assez surprenant cette ressemblance physique.
La France, république bannière ? Dans quelle démocratie digne de ce nom, une telle horde de députés, à majorité d’extrême gauche (et oui, là l’extrême gauche a la majorité !) peuvent encore siéger dans les instances de la République et être grassement entretenus par le contribuable qu’ils ont trahi ? Vite vite, macron créez une commission type arcom pour virer tous ces délinquants. l’Arcom des élus mais, malheureusement, on peut supposer que ces élus délinquants ne risqueront rien ils pensent pareil que les pantins de cette énième commission.
Si vous comptez encore sur Macron c’est que vous êtes un vrai optimiste !
Belle image de ce qu’est devenu la gauche, à moins que cela a toujours été, mais particulièrement bien camouflé.
Il y’a des personnes qui ne sont pas dignes d’être députés.