Adolescence sur Netflix : un « race swapping » qui fait scandale

Étonnamment - ou pas -, c’est un acteur bien blanc qui a été choisi pour incarner le tueur de la série Adolescence...
adolescence

C’est le carton du moment, sur Netflix. Disponible depuis le 13 mars 2025, la mini-série britannique Adolescence rencontre un succès aussi phénoménal qu’inattendu. Il s’agirait du programme le plus visionné, actuellement, dans plus de 70 pays à travers le monde, avec 24,3 millions de vues en l'espace de six jours.

Saluée par le Guardian comme « la série la plus parfaite depuis des décennies », Adolescence raconte l’enquête autour du meurtre de Katie, innocente jeune fille tuée sauvagement par un camarade de classe prénommé Jamie.

 

Une série sur l’explosion des attaques au couteau

Interrogés par la presse sur leurs sources d’inspiration, les créateurs de la série ont expliqué avoir été influencés par « l’épidémie » d’attaques au couteau qui déferle sur le Royaume-Uni depuis quelques années. Plus de 40 % des homicides y sont actuellement commis à l’aide de lames, dagues et autres objets tranchants. « Je voulais vraiment mettre en lumière cette situation et demander : pourquoi cela se produit-il aujourd’hui ? Que se passe-t-il ? Comment en sommes-nous arrivés là ? », a ainsi déclaré Stephen Graham, le co-auteur du programme Netflix.

De nombreux observateurs ont immédiatement fait le lien entre Adolescence et le drame survenu, en juillet 2024, à Southport, où trois fillettes avaient été poignardées à mort par Axel Rudakubana, un homme d’origine rwandaise. Mais les scénaristes ont contesté cette filiation, assurant ne pas s’être basés sur un fait unique mais sur plusieurs histoires vraies. Parmi celles-ci, Stephen Graham en cite deux : le meurtre d’Ava White à Liverpool, en novembre 2021, et celui d’Elianne Andam à Londres, en septembre 2023. La première a été « poignardée au cou » par une bande de jeunes dont les prénoms ont soigneusement été tenus secrets par les autorités ; la seconde a perdu la vie sous les coups de couteau d’un dénommé Hassan Sentamu, adolescent né en Ouganda.

 

Le travestissement du réel

Mais étonnamment - ou pas -, c’est un acteur bien blanc qui a été choisi pour incarner le tueur de la série Adolescence. Un choix qui n’a pas manqué de faire réagir les internautes, anglais comme français. « La même gauche woke qui demande aux Occidentaux d'assumer leur Histoire mais qui est incapable d'accepter la réalité », a par exemple dénoncé un utilisateur du réseau social X. « À ce point-là, c’est même pas manipuler, c’est du révisionnisme », a accusé un autre. « Les super héros blancs deviennent noirs et les meurtriers noirs deviennent blancs », a souligné un troisième, en référence au phénomène de plus en plus répandu du « race swapping » qui consiste à changer les couleurs de peau des personnages de films et séries afin de coller au récit politiquement correct.

https://twitter.com/ojim_france/status/1902684753658036707

Dans le cas d’Adolescence, la fourberie va plus loin, encore. Les scénaristes ne se sont pas contentés d’évacuer la dimension raciale des attaques au couteau. Ils en ont trouvé une autre de rechange : la masculinité toxique. « J’ai noté un point commun à toutes ces affaires : ce sont de jeunes garçons qui tuent des jeunes filles », a ainsi doctement analysé le scénariste Stephen Graham, affirmant avoir voulu dénoncer, avec cette série, l'impact sur les adolescents des influenceurs « masculinistes ».

Cet escamotage du réel est à rapprocher de celui qui a été opéré, cette semaine, par les auteurs du livre-enquête sur le meurtre de Thomas à Crépol. « Le lien a été fait entre violence et immigration alors que c'est clairement un certain exercice de la masculinité, ce ne sont que des hommes », a ainsi déclaré le journaliste Marc Leplongeon, le 17 mars dernier, sur France Inter.

https://twitter.com/ojim_france/status/1902715597701452092

De Londres à Paris, la bien-pensance tente de récupérer, par le biais du féminisme, des drames liés à la question migratoire. La malhonnêteté du procédé crève les yeux : personne n’a évoqué le « masculinisme » pour expliquer la mort de George Floyd, Nahel ou Adama Traoré. Pourtant, là aussi, tous les protagonistes étaient des hommes. Il faut croire que cette grille d’analyse ne serait à appliquer que lorsque la victime est blanche et l’agresseur « racisé ».

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

39 commentaires

  1. J’adhère totalement à l’analyse faite de cette série. Mais j’avoue que ce que décrit votre article, je le prends a posteriori car a priori j’ai complètement été pris par l’intrigue de la serie et notamment de l’interprétation remarquable du père de l’adolescent. Quant à ce dernier c’est un acteur extraordinaire, il faut le voir dans son affrontement avec la psychologue dans l’épisode 3 , hallucinant, mais quel acteur en devenir !
    La fin est ridicule et caricaturale….. et c’est là que l’analyse faite dans votre article prend toute sa dimension.

  2. Pourquoi voir le mal là où il n’est pas ? Blanc, noir, jaune ou même rose, le crime n’a pas de couleur spécifique. De plus il s’agit d’un drame quotidiennement constaté aujourd’hui. La Justice est en cause. Les Parents sont en cause. La Société elle-même. Faut-il rappeler le titre : « Adolescence » ! Accessoirement, mais cela a tout de même de l’importance : acteurs tous admirables. Technique de tournage exceptionelle. Pour en parler et, a fortiori, écrire sur cette série il vaut mieux l’avoir vue, intégralement….

  3. depuis un certain nombre d’années, soit depuis la main mise de la dictature Woke sur les média s, impossible de trouver un « méchant » autre que blanc dans les séries ou films.
    cela ne fait que renforcer la haine du blanc valeur diffusée par l’extrême gauche en France, et transformer la réalité de la VRAIE Vie

  4. Pfft Qui croit encore, parmi les gens sensés, à ces fictions où c’est Thomas qui aurait tué Philippine ? !
    Les réalisateurs de cette série : du délire : appelez une ambulance !
    Pensées pour les malheureuses victimes et leurs familles, que les Etats laissent sans défense, reniant leurs missions régaliennes.

    • Je dirais  » à éviter » , Anne Aurore dont j’aime le pseudo. Par ailleurs, j’ai constaté sur un graffiti ( tag…) que le mot boycott s’écrit « boycot » (Israël, évidemment) selon certains « graffistes »…Amicalement AAA.

  5. La médiocrité des séries woke est à mettre en relation avec la stupidité de ceux qui les regardent obstinément. De même, la médiocrité des partis politiques actuels est à mettre en relation avec la bêtise crasse de leur électorat. C’est un travail d’équipe.

  6. Je vais être à rebours de tout le monde mais j’ai vu ce film et l’ai beaucoup aimé . Bien tourné, avec intelligence et sensibilité , ce film aborde un drame survenu dans une famille tout ce qu’il y a de normale , par un jeune adolescent tout ce qu’il y a de normal également . Ce n’est que lors des interrogatoires que l’on se rend compte de la personnalité trouble de ce jeune . D’une violence irruptive le fait soudain paraître plus mature et dangereux que ne le donne à penser son aspect fragile et infantile . J’ai regardé ce film sous un angle psychologique et pas du tout dits celui d’une couleur de peau qui n’aurait rien changé a l’affaire . L’histoire n’aurait rien gagné si ce jeune avait été noir Elle n’en aurait été pas plus véridique car , hélas, elle peut arriver ( et est arrivée) dans n’importe quelle famille . . Et elle n’a rien à voir avec ce qui ce qui est survenu en 2024 en Angleterre . Elle ouvre également les yeux sur l’univers dur et fermé du collège , avec ses codes et ses lois souvent incompréhensibles pour les adultes .On y voit aussi la douleur des parents dont la vie s’effondre et se cherchent des raisons de continuer à vivre . Un très beau film.

    • Ben oui, il y a de très bons films mais qui sont politiquement néfastes! J’ai vu 10x le film Z qui critique le régime grec de l’époque, mais on va tourner à Alger, et dans quel régime ? Athènes non , mais Alger oui ? On disait en son temps à propos de Jean Ferrat que j’écoute facilement et aimablement, que c' »était dommage d »avoir une si belle voix au service d’une si mauvaise cause » ( à savoir le communisme).

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