Affaire Auradou-Jegou : deux rugbymen victimes de MeToo ?
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Une affaire qui se dégonfle comme une baudruche. Vendredi 4 octobre, le parquet de Mendoza, où est instruite l’enquête contre Hugo Auradou et Oscar Jegou, accusés de viol aggravé en Argentine, s’est prononcé pour un non-lieu. Ce dernier sera étudié lors d’une audience à huis clos fixée au 18 octobre par le juge chargé du dossier. « La défense a demandé le non-lieu devant le parquet, et le parquet soutient le non-lieu et demande une audience auprès du juge », a déclaré à l’AFP le porte-parole du parquet de Mendoza.
Une accusation bien fragile
C’est un nouveau coup dur pour l’accusation qui enchaîne en réalité les revers depuis le début de la procédure. Dès le mois d’août, soit un mois après le dépôt de plainte, le parquet avait décidé de ne pas prolonger la détention provisoire des deux sportifs, évoquant déjà les « contradictions internes et périphériques évidentes dans le récit de la plaignante ». La découverte d’images de vidéosurveillance invalidant le récit initial de l’accusation et l’absence manifeste de « symptômes cliniques de stress post-traumatique » ont également joué en faveur des Français.
La remise en liberté sous condition d'Hugo Auradou et Oscar Jegou a été motivée par des contradictions apparues dans les dépositions de la plaignante et les images de vidéosurveillance, relevées dans plusieurs documents rédigés par les procureurs https://t.co/3R4mAixvE3 pic.twitter.com/ygiHsVGcxV
— L'ÉQUIPE (@lequipe) August 15, 2024
À ce sujet — Cette gauche qui n’aime plus Caroline Fourest
Versée au dossier il y a quelques jours, une expertise psychiatrique est encore venue entamer un peu plus la crédibilité de la plaignante. Les deux praticiens co-auteurs du document notent ainsi « une série d’inconsistances et de contradictions qui dessinent globalement un récit peu vraisemblable ». L’expertise met aussi à mal la spontanéité de la femme, relevant un « récit teinté d’influences externes évidentes, notamment de son amie » avec qui elle avait eu, peu après les faits, une conversation « rieuse » par messages audio.
Le tribunal médiatico-féministe
En réalité, rien, donc, dans le dossier n’incriminait sérieusement les deux rugbymen. Aucun élément ne plaidait contre eux. Depuis le début, ils affirmaient que les relations sexuelles avec la plaignante, une femme de 39 ans rencontrée en discothèque dans la nuit du 6 au 7 juillet, étaient consenties. Mais l'opinion publique a tout de suite été d’un autre avis. « Il faut croire toutes les femmes qui parlent », paraît-il. Voilà le résultat. Quelques jours après les faits reprochés, les Français croupissaient déjà dans les geôles du centre de détention transitoire du pôle juridique de Mendoza. « Cela doit être ici. Les crimes ont été commis ici », affirmait alors, sans la moindre précaution, le porte-parole du parquet argentin.
En France, les deux athlètes ont subi un traitement tout aussi injuste. Leur image publique a été allègrement salie par des médias acquis aux théories néo-féministes les plus vindicatives et a fait l'objet d'amalgame avec d'autres faits, tragiques, comme le meurtre d'une femme de rugbyman, par exemple dans Le Monde. Parmi les médias qui ont jeté en pâture les deux rugbymen, Envoyé spécial ,qui choisit de mettre en avant la version de la plaignante - avec force détails sordides - alors que celle-ci avait déjà été démentie par de nombreux éléments factuels (vidéo, audio...) rendus publics par le procureur de Mendoza.
https://twitter.com/EnvoyeSpecial/status/1831006996675367154
Selon toute vraisemblance, Hugo Auradou et Oscar Jegou intégreront dans les prochaines semaines le club de moins en moins exclusif des hommes injustement mis en cause pour des crimes sexuels. Ils y côtoieront Luc Besson, Benjamin Mendy, Gérald Darmanin, Kevin Spacey, Ibrahim Maalouf, Ary Abittan et tant d’autres célébrités traînées dans la boue par l’idéologie MeToo selon laquelle toute femme accusatrice doit être crue sur parole.
46 commentaires
Au fur et à mesure, les informations ont réduit à néant les accusations de cette femme , a-t-elle perdu la tête ?
Il faut attendre le non-lieu officiel. En outre la France a surement réussie a convaincre l´Argentine en manque d´argent de refaire plusieurs fois l’enquête pour etre certaine de ne pas se tromper….
« Il faut croire toutes les femmes qui parlent », paraît-il. Voilà le résultat. » Il y a peu, c’était : « Il faut croire tous les enfants qui parlent ». Voici le triste bilan d’une justice, non pas impavide et sereine, mais soumise à tous les vents dela mode et de l’opinion publique. Et pas qu’en France, la preuve.
Tout ça n’est pas simple..bientôt le consentement nécessitera une lettre recommandée avec AR..Il semblerait qu’une starlette qui se rend seule dans la chambre de son producteur dont la reputation de » brancheur »est mondialement connue n’est pas consentante…comment dire? Il faut être » feministe » de gauche pour le croire…
J’ai beau être une femme et féministe dans l’âme, sans extrémisme aucun, je suis peinée pour ces 2 jeunes garçons tombés dans un piège qui n’en finit pas et dont ils garderont certainement un lourd traumatisme. Outre l’usage détourné du mouvement metoo, qui s’il a un fondement dans une réalité malheureusement existante de beaucoup d’abus encore aujourd’hui concernant les femmes, on est ici dans un délire médiatique incontrôlable. Cette histoire risque de marquer au fer blanc nos desirs d’égalité. J’ose espérer qu’il y aura une condamnation suite à cette fausse accusation, et que malgré tout les femmes réellement victimes de viol iront porter plainte.
Étrangement ces mêmes médias sont bien plus silencieux s’agissant de Achraf Hakimi, le défenseur marocain du PSG, visé par une enquête portant sur des faits similaires. On respecte la présomption d’innocence, nous on ne prendra pas de plaisir à s’acharner sur un footballeur marocain parce qu’il est footballeur et marocain. On respecte autant Auradou, Jegou et Hakimi le temps de l’instruction, mais on n’accepte pas qu’il y ait eu un traitement de défaveur avec les deux rugbymens internationaux français parce qu’ils sont rugbymens et blancs.
Ces deux jeunes sont plein de vie, si vous voyez ce que je veux dire, et donc, si dans une boite de nuit, une femme isolée, mure, plutôt bien mise, leur propose, ou accepte, un rendez-vous plus personnel, après la fermeture, qui pourrait mettre en doute l’honnêteté d’une telle proposition, venant d’une personne adulte et consentante ? Nul n’a jamais refusé « un bon coup » dans sa jeunesse. Nul ne pourrait s’attendre à tomber dans un piège ou le but serait la manipulation a quels fins, cela reste a démontrer, mais surtout malheureusement lourd de conséquences pour deux jeunes qui ne voulaient, l’espace d’ une soirée, que s’encanailler et revenir d’Argentine avec un bon souvenir. Ce que nous fîmes, pour beaucoup d’entre nous, alors que nous étions en déplacement, en notre temps, dans un temps ou les médias et les lobbies n’avaient pas pourri les relations humaines.
Mouais… Tous les jeunes de 20 ans ou tous les rugbymens ne sont pas des aventureurs. Tout le monde ne ressent pas le même besoin d’avoir des rapports sexuels détachés de sentiments amoureux. La presse s’était d’ailleurs émue que les jeunes d’aujourd’hui ont une pratique sexuelle beaucoup moins soutenue que leurs parents au même âge. Je suis toujours étonné que les gens pensent encore à ce point que c’est inconcevable de ne pas ressentir de « besoins » sexuels. Qui est-ce qui a bien pu mettre dans la tête des gens que le sexe est un besoin vital et quelque chose d’indispensable, et davantage qu’aimer…
votre raisonnement est probablement juste concernant notre époque, mais peut aussi se fracasser sur la réalité de jeunes d’aujourd’hui qui ont une approche sexuelle qui n’est pas aussi festive qu’a l’époque de leur….grand parents (déjà), mais est conditionne par les réseaux pornographiques, dont ils font une utilisation intense voire dans une pratique sexuelle devoyee qui est plus morbide et certainement tristounette. Nos rugbymen ont peut-être eu l’exemple de leurs ainés qui étaient moins contingentés par MeeToo, dans une atmosphère de troisième mi-temps et n’ont fait que répliquer que ce que leurs ainés leur ont transmis. Maintenant, entre gens adulte, ou est le mal ? Maintenant, lorsque le but de la part d’un partenaire est malsain, et cherche a en tirer un profit, tout peut déraper, ce qui n’était pas pensable il y a 50 ans ! Maintenant, effectivement, la génération 68 ne s’est-elle pas fourvoyée dans l’empire de ses sens, y sacrifiant sur cet autel, leur réalité spirituelle, on peut se poser la question !?
On fait comme si les femmes n’étaient pas des hommes comme les autres !
Elles sont autant vénales que leurs males alter ego . Et « me too » est une aubaine pour toutes sortes d’ opportunistes . De toute façon , elles n’ont rien à perdre même si elles sont déboutées de leur plainte , par contre ce n’est pas le cas des accusés dont le nom a été entâché de cette expérience malheureuse qui restera un traumatisme pour eux. Ils traineront toujours cette suspicion, parce qu’il n’y a pas de fumée sans feu, comme dit le dicton populaire, et ils pourront devenir paranos chaque fois qu’ils rencontreront une nouvelle « conquête ». « Me too » a créé cette épée de Damoclés , mais il serait souhaitable de rétablir la balance dans un soucis de justice qui permette de condamner les fausses vicitmes au moins à des peines symboliques, par exemple en diffusant leur nom . La notoriété non usurpée, des accusés a été entâchée par une tentative d’escroquerie et cela devrait passer crème ?
Le problème , c’est que les principales victimes de me too ont des attachés de presse ou un entourage de commnunicants qui marchent dans le système et ne veulent pas remettre en cause ce genre d’instrumentalisation de l’idéologie qui sacralise l’image féminine, donc les escrocs en jupe ont des boulevards devant elles !
C’est vrai, « Me too » devrait compléter ses outils par une réplique judiciaire contre la fausse victime en cas de plainte abusive; ça donnerait peut-être à réfléchir aux éventuelles candidates pseudo-non consentantes…
En France , on est d’avance condamné par les médias et les réseaux sociaux selon les faits .
N’en déplaise à trop de personnes dans nos milieux, Me Too a aussi eu un effet bénéfique indéniable et salutaire : ne pas oublier qu’en France, jusqu’à l’affaire STRAUSS-KAHN, la question de la dénonciation d’un viol ou d’un abus sexuel et son traitement juridique restait taboue ! Bien des langues se sont déliées depuis, et au-delà des violeurs X ou Y, c’est la Gauche qui en a presque exclusivement fait les frais, au point que son piédestal de donneuse de leçon en a été dynamité aux yeux de tous !
S’il est incontestable qu’il faille sanctionner – et sanctionner très lourdement – les dénonciations abusives, et plus encore quand elles sont basées sur un calcul politique ou financier, on ne peut ignorer que de nos jours encore, la reconnaissance d’un viol par sa qualification juridique reste un parcours du combattant pour les victimes… et un violeur n’encourt au mieux que de très faibles sanctions.
Pour en revenir à l’affaire de ces rugbymen, oui, comme l’a suggéré un autre commentateur, il se pourrait bien qu’un retour au respect de soi et une conduite moralement irréprochable (ce qui va certes bien plus loin que ce qu’exige notre « morale républicaine ») reste le meilleur moyen de profiter de la vie sans embarras.
C’était la visée de la fameuse devise du poète HORACE : Carpe diem ! qui n’avait rien de moralisant au sens d’un christianisme soi-disant étriqué !
Je ne vais pas défendre ces deux jeunes, car ils auraient dû faire preuve d’un minimum d’intelligence, surtout à l’étranger. Par contre, en ce qui concerne la presse en France, il ne faut pas en attendre grand-chose.
J’espère qu’ils porteront plainte contre les médias incriminés.
Une chance pour les deux rugbymen :il semble qu’il y ait une justice en Argentine.
En France, ils auraient été jugés par les féministes et toute la bien-pensance.
Pour prévenir toute accusation de viol ou d’autres agressions de nature sexuelle, certains font signer une attestation de consentement, d’autres filment leurs débats (ces deux « précautions » peuvent être cumulées). Au regard de l’actualité on devrait y ajouter un contrôle sanguin « avant-après » pour prouver qu’il n’y a pas eu la moindre soumission chimique (le champagne et tout autre boisson alcoolisée entrent aussi en ligne de compte). Attention l’excuse « elle a succombé à mon charme » n’est plus recevable.
Bien sûr il y a aussi l’abstinence mais c’est un peu extrême – enfin… je trouve…
Euh, non: extrêmement raisonnable n’est pas de trop! Ne pas prendre des femmes – même consentantes – pour des objets n’a rien de surnaturel. Les prostituées qui se promènent dans les rues de Bangkok ont aussi des valeurs à respecter.
pour éviter les fausses accusations destinées à nuire il suffit d une modification du code pénal. prévoir que , dans le cas d une dénonciation calomnieuse la peine sera celle qui était encourue par ceux qui ont été injustement accusés
On va finir par installer des caméras de surveillance dans les chambres d’hôtel pour éviter tout problème
Système communiste, je crois…
Je vous confirme que toutes les chambres pour touriste avaient a minima des micros, surveillance qui n’a pas été suspendue après 1991 …
Oui, là, plus de combattants, plus de guerre!