Affaire de Ligonnès : la tentation romanesque…et le réel (suite et fin)
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Le projet fou de Xavier de Ligonnès consistait à simuler une disparition mystérieuse de sa famille et de sa propre personne en laissant derrière lui l’image d’un héros parti vivre avec les siens aux États-Unis à la demande des services secrets. Pour parvenir à cette évaporation, crédibiliser ce scénario grand-guignolesque, il devait impérativement ne laisser aucune trace de ses assassinats et de son suicide. Conformément à son amateurisme chronique, il a raté la première phase de son plan. La seconde fut, jusqu’à preuve du contraire, parfaitement réussie.
Xavier Dupont de Ligonnès, qui a habité quelques années la région de Roquebrune-sur-Argens, n’a pas choisi ce lieu par hasard. Dans ce vaste territoire sauvage qui borde l’hôtel, il a pu repérer jadis un lieu particulièrement vertigineux ou très isolé qui se prête à son intention de suicide « invisible ». Il décide de s’y rendre à pied en traversant collines et garrigues. Les dérisoires trente euros qu’il retire à un distributeur ne correspondent pas, là encore, au règlement des frais d’un grand voyage. Ils lui servent peut-être à acheter quelques vivres pour tenir deux ou trois jours de marche dans la nature.
Ce lieu idéal pour la réussite d’un suicide parfait ne peut pas être anodin. Si, comme évoqué ici et là, les recherches reprenaient, elles devraient se concentrer sur des sites « remarquables» indiqués par les villageois de la région. Des recherches qui nécessiteraient sans doute l’emploi d’un drone équipé d’une caméra.
Au risque de décevoir les amateurs de scénarios rocambolesques, tous les éléments du dossier indiquent que le cadavre de Dupont de Ligonnès repose quelque part dans cette immense étendue sauvage comprise entre Roquebrune-sur-Argens et Castellane. Des centaines d’hectares qu’il est impossible de passer au peigne fin, raison pour laquelle seuls les sites propices à disparition totale doivent être explorés.
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