Affaire Yann Moix : quand un médiocre est lynché par des minables
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Ce jeudi 29 août, France Inter, la radio active de sévices publics - pour reprendre la goûteuse expression de Gilles-William Goldnadel - s’est encore surpassée dans la nullité pseudo-humoristique, par le truchement de ses deux pétomanes maison, Guillaume Meurice et Charline Vanhoenacker. Ces derniers nous ont, en effet, infligé, un pensum de deux interminables minutes où, comme l’on peut s’en douter, une certaine ironie ostréicole devait le disputer aussi peu élégamment à l’esprit français le plus recherché.
C’est ainsi que nos deux bateleurs de foire se sont fait passer pour « le président et la vice-présidente du fan club de Yann Moix », déguisés en gestapistes d’opérette et arborant, l’un comme l’autre, la fameuse petite moustache si bien connue mais si peu portée…
Sous le regard entendu de deux journalistes émettant des gloussements forcés, comme devant un Nicolas Demorand aussi hilare que mal attifé, les deux comiques troupiers se sont lancés dans un délire censé tirer des larmes de rire à tout un monastère de bonzes tibétains immergés dans les eaux glacées d’une forêt de l’Himalaya.
Qu’on en juge par ces quelques consternants extraits :
« Bonjour, je m’appelle Adolf Meurice.
Moi, je m’appelle Eva Braunounacker.
Pour nous, il existe deux génies de la littérature française…
Yann Moix et Louis Ferdinand Céline.
Mais chez Yann, nous apprécions tout particulièrement ses dessins. Ils sont wunderbar !
Il est doué en portrait. Il réussit très bien les nez.
Il a toujours eu un véritable sens artistique !
Oui, déjà, en primaire, il dessinait des croix gammées sur les bancs de l'école…
Ach ! Il dessinait… à main levée ! Ha… ha...ha ! »
Il s’agissait, comme on l’aura compris, de brocarder les dessins et autres textes que Yann Moix, dans sa lointaine jeunesse quelque peu inconséquente, aurait publiés dans les pages d’un fanzine négationniste. Le moins que l’on puisse dire est que ce dernier aura largement contribué à faire vendre son dernier livre, Orléans, en remuant la tourbe épaisse de son passé familial et politique…
On se souvient de Pierre Desproges qui disait que l’on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui. On arrangera la formule en considérant que n’importe qui ne peut faire rire… de tout. À l’évidence, Meurice et Vanhoenacker (à l’instar de leurs prédécesseurs Aram et Guillon), piètres chansonniers appointés sur deniers publics, ne sont pas au niveau.
Yann Moix est un pur produit du système intello-médiatique, sans autre talent que les mécanismes cooptatifs dont il a bénéficié par la grâce de gens aussi médiocres que lui. Son antisémitisme - qu’il dût peut-être refouler pour des raisons opportunistes et de carrière ? - lui revient aujourd’hui en pleine figure. Le système n’hésite même pas à revêtir les oripeaux de la Bête immonde pour faire de Moix, un suppôt hitlérien.
Ce faisant, lui et ses piteux contempteurs illustrent à merveille cette tirade d’Audiard dans Garde à vue : « Les médiocres se résignent à la réussite des êtres d'exception. Ils applaudissent les surdoués et les champions. Mais la réussite d'un des leurs, ça les exaspère. »
Telle est l’exacte définition du système intellocratique actuel : on se lèche, on se lâche et on se lynche.
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