Afrique du Sud : les Afrikaners s’organisent
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Devant la situation qui ne cesse de se dégrader sur les plans de leur sécurité et de la gabegie qui s’empare du pays, les Afrikaners ont décidé de se structurer afin de faire entendre leur voix. C’est pour cette raison qu’ils ont mis sur pied AfriForum, une ONG dont le but est de lutter contre la déliquescence structurelle du pays et les discours de haine à l’encontre des Afrikaners, premiers développeurs et architectes de l’Afrique du Sud moderne, mais aussi premiers habitants d’une partie de celle-ci.
Fondée en 2006, AfriForum est actuellement dirigée par Kallie Kriel, ancien professeur d’université qui a décidé de se consacrer à la défense des Afrikaners. « Afrikaner » est le nom hollandais d’« Africain » car, peu de temps après leur arrivée en 1652, les 90 pionniers, dont huit femmes, débarqués au Cap par un bateau de la VOC (sigle hollandais de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales), se donnent ce nom qui va ainsi pérenniser leur présence à l’extrême sud de l’Afrique.
Aujourd’hui, environ 60 % des Blancs d’Afrique du Sud sont des Afrikaners, le reste étant essentiellement composé de Britanniques. Premiers stigmatisés par l’arrivée d’un premier gouvernement noir en 1995, ces Afrikaners voient aujourd’hui partir en lambeaux cette Afrique du Sud moderne bâtie au fil des siècles par leurs ancêtres. Malgré les déclarations d’intention du premier président noir Nelson Mandela, ce pays, qu’il a voulu arc-en-ciel, est aujourd’hui à la merci d’une corruption et d’une gabegie galopantes, mais aussi menacé par une haine croissante pour l’homme blanc et les métis.
Devant cette situation, AfriForum a récemment retrouvé une nouvelle vie en se donnant pour mission de défendre les droits des minorités de plus en plus attaquées depuis deux ans et de pointer du doigt les scandales financiers qui font le lit de la corruption dans ce pays. La sécurité des fermiers victimes d’attaques, de meurtres et de viols de plus en plus courants fait aussi partie des priorités d’un département d’Afriforum spécialisé en la matière. La censure ambiante, la décomposition d’un secteur de santé, jadis d’une exemplaire efficacité, la situation de banqueroute des municipalités et des secteurs para-étatiques (aviation, mines, électricité, eau, etc.) sont aussi systématiquement dénoncées par cette ONG.
Sur le plan juridique, AfriForum s’est adjoint les services de Gerrie Nel, ancien pilier du ministère public en Afrique du Sud. Cet homme de loi surnommé « le bouledogue » par ses pairs avait représenté la poursuite dans la célèbre affaire du meurtre de Reeva Steenkamp par l’athlète Oscar Pistorius. Nel est aujourd’hui la cheville ouvrière d’Afriforum dans tous les procès faits aux discoureurs de haine dans le pays et a notamment traîné en justice le député Julius Malema pour ses nombreuses incitations au meurtre des fermiers blancs à travers le pays.
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