Agence française du développement : l’exotisme plus que la France !

Ces millions d’euros envolés partout dans le monde, ces choix idéologiques assumés : plongée dans les dérives de l’AFD.
Rémy Rioux, directeur général de l'AFD. Capture écran Sénat
Rémy Rioux, directeur général de l'AFD. Capture écran Sénat

Plus on y regarde de près, plus les raisons de s’indigner s’accumulent. L’« APDgate » bat son plein depuis les récentes révélations sur le coût exorbitant de certains projets financés à l’étranger, en partie grâce au contribuable français. Et même si l’Agence française de développement (AFD) se défend d’agir uniquement dans l’intérêt des Français, son tropisme pour l’ailleurs ne fait plus guère de doute.

Un DG qui « se sent africain »

Une vidéo datant de janvier 2024, récemment exhumée et relayée sur les réseaux sociaux, éclaire d’un jour troublant l’idéologie qui prévaut à l’AFD. Rémy Rioux, directeur général de l’agence depuis 2016, y affirme sans détour : « À l’AFD, on est africain », avant de préciser qu’un tiers des salariés ne sont pas français, beaucoup étant africains. Un cadre clairement assumé par celui qui, avec un salaire de 17.500 euros par mois et jusqu’à 52.500 euros annuels de primes, affiche sans complexe son exotisme. Il va jusqu’à déclarer que « c’est l’Afrique qui a financé la libération de la France ». Rien que ça. Dès lors, on comprend mieux pourquoi l’agence privilégie des projets étrangers dont l’intérêt pour les Français est, au mieux, discutable.

Dans l’intérêt des Français, vraiment ?

Le sujet a suscité tant d’émotion – pour ne pas dire de colère – que le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères lui-même s’est emparé de la question en annonçant la création d’une commission chargée d’évaluer l’aide publique au développement « projet par projet, afin de s’assurer systématiquement que ce que nous faisons est bien dans l’intérêt direct ou indirect des Français », déclarait-il, le 23 février dernier. Une prudence toute politique, tant les nouveaux éléments mis en avant par le député RN du Territoire de Belfort Guillaume Bigot (auteur d'un rapport parlementaire sur le sujet, il avait donné à BV cette interview) rendent cette commission presque superflue : nul besoin d’analyse poussée pour voir que certains financements dilapident l’argent public au profit de causes éloignées des préoccupations des Français. Depuis plusieurs semaines, la députée européenne Reconquête Sarah Knafo mène aussi la guerre à la gabegie de l'aide publique au développement.

Ainsi, alors même que l’image de la France se dégrade en Afrique, les millions continuent d’affluer. Depuis 2018, le Tchadoù la France vient de fermer ses bases militaires, rappelle le député de Belfort – a reçu 266 millions d’euros de subventions, alors que la Guinée bénéficiait d’une enveloppe de 212 millions pour la même période. Pour le développement de leur transport maritime, les Comores, qui revendiquent à ce jour l’île française de Mayotte et montrent une figure ouvertement hostile à la France, ont recours depuis 2023 à 15,5 millions d’euros, mais aussi à 3 millions d’euros entre 2014 et 2020 pour la protection de la biodiversité et des ressources du parc national de Mohéli. Haïti, elle, a perçu 11 millions depuis 2021 pour préserver sa biodiversité. Quant à la French-African Foundation, réseau d’influence destiné aux jeunes leaders africains, elle est soutenue par l’AFD à hauteur de 900.000 euros depuis 2021. Les agriculteurs français, étranglés par les dettes, qui se demandent s’ils seront encore là le mois prochain, seront ravis de l’apprendre...

La gauche et son idéologie exportable

Ce n’est pas tout. En 2024, l’AFD a déboursé 1,7 million d’euros dans un projet intitulé « LGBT+ Care », destiné à la « protection holistique des minorités sexuelles et de genre » au Bénin, au Congo et en Géorgie. Dans le même genre, 15 millions d’euros ont été alloués, depuis 2021, à des organisations féministes dans les pays du Sud et « les droits sexuels et reproductifs et l’égalité de genre » au Maghreb et au Sahel sont subventionnés à hauteur de 1,5 million depuis 2022. Toujours dans le même registre, le soutien à l’inclusion financière des femmes et à l’égalité de genre au Pérou s’élevait à pas moins de 20 millions d’euros de dons.

Que ces projets répondent (parfois...) à un besoin des populations locales, c’est une chose. Mais que ce soit aux Français d’en assurer le financement, alors même que beaucoup souhaiteraient en finir avec ce type de politiques sur leur propre sol, est une autre affaire. Quoi qu’il en soit, l’AFD devra répondre de ses actes.

Vos commentaires

36 commentaires

  1. Merci à Sarah Knafo la 1ère sur les médias, et merci à Guillaume….
    Depuis 2016, vous avez retenu cette date. C’est bien en accord avec la Politique Mondialiste, bien au delà des frontières, de la Macronie, de leur poussée à l’Empire Woke lgbT qui avait commencé sous F. Hollande, pour leur Nouvel (dés)Ordre Mondial, afin de mélanger les Religions dans celle du Pouvoir Politique de plus en plus étendu unifié. Voyez les détails de certains programmes Afd, ils se saisissent des neurones de citoyens peu cultivés. Il ne s’agit pas de leur apprendre à compter. C’est même en accord avec ce que Macron a dit « la Classe Moyenne n’est pas utile ». Donc les Oligarques Initiés, sortis du lot, et les gueux…
    Ce dont je m’étonne, encore irrationnel, comme quoi l’U.E. c’est quand ça leur plait. Ce projet de budget Dons Afd n’est pas de l’Europe U.E., mais de France, et « n même temps » Macron veut transférer la Défense Nucléaire de la France à Bruxelles. Arrêtez les, nous sommes en danger…

  2. Je persiste en affirmant que la Corrèze doit être préférée aux Zambèze.s Slogan de Raymond Cartier de 1950.
    Valable pour l’AME

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