Agnès Jaoui ne peut se passer des immigrés : ils sont la clé de son confort
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Parodiant un Sardou qui chantait « Si les Ricains n’étaient pas là, nous serions tous en Germanie », la gauche généreuse nous chante, à longueur d'antenne : si les immigrés n’étaient pas là, nous serions tous à l’agonie.
C’est un couplet très parisien, fort répandu dans la clientèle d’Anne Hidalgo, celle qui roule à vélo entre sa salle de fitness et son bureau végétalisé. Ou, mieux encore, celle qui émarge aux « intermittents du spectacle » et vit de subventions entre deux montées des marches sur tapis rouge. À l'instar de la comédienne-réalisatrice-chanteuse Agnès Jaoui, éternelle indissociable, dans l’esprit du public, de feu son compagnon Jean-Pierre Bacri. Et c’est vrai qu’ils nous ont bien fait marrer, ces deux-là. Surtout lui, d’ailleurs, éternel râleur critique de nos maux de société. Bacri ayant quitté la scène en 2021, on se demande si son esprit critique aurait survécu à l’aveuglement teigneux de la gauche actuelle, dont Jaoui se fait le porte-drapeau.
Manifestations à Romans-sur-Isère : "J'aimerais rappeler à l'ultradroite que s'il n'avait pas l'immigration, nos parents n'auraient plus personne pour s'occuper d'eux".
"Il y a toute une économie qui vit grâce à l'immigration", réagit Agnès Jaoui dans #LeJournalInattendu… pic.twitter.com/Ftad6nDKSU
— RTL France (@RTLFrance) November 30, 2024
L'immigré, figure christique et couteau suisse
Invitée, samedi dernier, du Journal inattendu, sur RTL, l'actrice, scénariste, réalisatrice, dramaturge et chanteuse Agnès Jaoui, venue faire la promo de son nouvel album (Attendre que le soleil revienne, sorti fin septembre), répondait aux questions de la journaliste Nathalie Renoux. Premier sujet : la manifestation de Romans-sur-Isère, un an après la mort du jeune Thomas à Crépol. Renoux annonce une manifestation d’ultra-droite et une manifestation de gauche contre « l’instrumentalisation » de cet événement. Alors, « qu’est-ce qui vous fait réagir ? », demande-t-elle à son invitée.
« Ce qui me fait réagir, dit Agnès Jaoui, c’est d’abord que les présumés coupables ne sont pas du tout d’origine étrangère, ni sous OQTF. » Elle ajoute : « Et puis j’aimerais rappeler à l’ultra-droite que, s’il n’y avait pas l’immigration, nos parents n’auraient personne pour s’occuper d’eux, beaucoup de gens n’auraient plus de femme de ménage, les restaurants ne fonctionneraient plus, tout ce qui est nettoyage ne fonctionnerait plus… Enfin, bref, il y a toute une économie qui vit – mis à part le vivre ensemble, etc., l’idée de l’accueil –, il y a toute une économie qui vit grâce à l’immigration. »
Ben oui, on comprend qu’ils s’inquiètent, tous ces bobos mondialisés : que deviendraient-ils, sans leurs petits esclaves ? Ceux qui leur livrent les pizzas à minuit avec le shit, les compagnons des soirées au « chemsex » (cf. Palmade), les nounous ramenées dans les bagages et les femmes de ménage non déclarées. C’est vrai qu’ils leur servent à tout, les immigrés ; vrai qu’ils sont le petit personnel indispensable de tous ces patentés de la bonne conscience au cœur des métropoles. Du moment qu’ils déplorent la cause qu’ils chérissent, ça ne peut pas faire de mal !
Elle le dit, Agnès Jaoui, le danger, c’est « l’instrumentalisation de la peur, quoi, voilà. On est tout le temps en train, de plus en plus, d’attiser la peur, la peur, la peur, et c’est ça qui me désole le plus. » Commentaire dur de l'avocat Gilles-William Goldnadel, sur son compte X : « Le faux courage artistique qui fait l’éloge de l’immigration. La fausse générosité dans son six-pièces-jardin. La vraie sottise qui ne trompe plus personne. »
Qui joue sur la peur ?
Agnès Jaoui dénonce la peur, celle de l’immigré bien sûr, étant entendu que seule « l’ultra-droite », comme elle appelle les Français qui tiennent à leur patrie, joue sur ce funeste ressort. La gauche, elle, ne cesse d’agiter la peur du fascisme et pointe derrière toute chose les manipulations et récupérations de l’extrême droite, mais c’est sans importance.
On ne peut pourtant qu’être interloqué par ce positionnement d’Agnès Joui, car c’est peu dire que l’actualité violente ne l’a pas épargnée. En septembre dernier, elle confiait à France Inter, repris par 20 Minutes, « le cauchemar des familles d’otages retenues par le Hamas ». « La famille de la cinéaste et chanteuse a été directement touchée par l’attaque du 7 octobre dernier », écrit le quotidien. Et d’expliquer que « deux de ses proches du côté de son père ont été tués, trois autres enlevés par le groupe terroriste, dont l’un d’eux, Ofer Kalderon, est encore retenu à ce jour ». En ce début décembre, il est toujours aux mains du Hamas.
Un an après l’attaque et au lendemain de la journée de grève en Israël, elle expliquait : « C’est une bonne chose que les gens se soient manifestés et qu’ils disent à quel point ce gouvernement [le gouvernement israélien, NDLR] est dangereux, non seulement criminel vis-à-vis des Palestiniens, mais aussi des Israéliens. »
Alors, on s’interroge : qu’est-ce qui pourrait déciller le regard de cette femme ? Ne voit-elle pas la chasse aux Juifs qui s’étale au grand jour dans notre pays, et qui la mène ? Est-elle sourde aux injonctions et aux slogans de ses amis de gauche ? Pourquoi n’a-t-elle pas pris la parole, durant son Journal inattendu, pour défendre, au hasard… Boualem Sansal ? Et puisqu’on l’interrogeait sur la manifestation de Romans-sur-Isère, que pense-t-elle, aujourd’hui, de ces manifestants déployant le drapeau palestinien ?
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34 commentaires
Pour les désœuvrés il est une petite comparaison intéressante de faire la comparaison des personnes devenues publique entre les années sous le Générales Charles de Gaulle et a présent, on y pensera ce qu’on veut.
Dire que ce couple a tenu le haut du pavé de la bienpensance pendant des annéees…
On aimerait parfois savoir combien nous coûtent ces « intermitants » du spectacles au regard du nombre de jours travaillés. Sa déclaration d’impôt serait sans doute aussi un révélateur de qui elle est vraiment.
Pour comprendre sans se torturer l’esprit, il suffit de s’en remettre à l’axiome : artiste, donc de gauche, donc pro-immigration, woke et LGBTQI+ friendly. Ensuite, ne pas perdre de vue que le discours convenu du petit monde des artistes subventionnés, n’a aucune prise sur la réalité. S’il est la lumière de certains ébahis, il est bien plus concrètement un repoussoir pour le plus grand nombre.
Cet aveuglement idéologique rappelle ces « féministes » dont la lutte « converge » parfois avec celle des islamistes…
Grand bien lui fasse. « Combien j’vous en met ma p’tite dame »
Cette comédienne étiquetée De Gauche justifie donc « l’exploitation » des travailleurs au motif de leur utilité économique. Sur ce sujet, d’ailleurs, elle oublie les profits des capitalistes » Passeurs ». Cas aggravant pour sa pseudo démonstration: de plus en plus de migrants ne viennent pas pour travailler…
C’est la biosphère dans toute sa splendeur. Celle qui donne des leçons de morale,qui défend les bonnes causes etc.
Comment ose-t-elle prétendre réserver les tâches pénibles physiquement aux immigrés ? Quelle arrogance de classe ! C’est une sorte de racisme.
Et elle doit penser que « ultra » est plus fort que « extrême », alors qu’il n’y a rien, par définition, au-delà de l’extrême qui est… à l’extrémité. A ce propos, l’extrême droite n’existe plus vraiment en France, de nos jours : c’est la monarchie absolue. Et l’ultra-droite est donc un cran en dessous, représentée par les macronistes, privilégiant une élite richissime mondialiste (leur aristocratie), au détriment des peuples, de tous les peuples.
Comme quoi le talent n’exclue pas la bêtise.
Pauvre dame bien décevant
En réponse à madame Jaoui,moi et la sœur n’avons pas eu recours à des immigrés pour s’occuper de nos parents,ni mon épouse d’ailleurs et ce comme bon nombre de personnes de mon entourage et nous n’avons pas de femme de ménage ni de cuisinière.Cette caste infâme de bobos parisiens sont en fait les nouveaux « colonialistes »qu’ils dénoncent avec tant de véhémence.Ce sont des exploiteurs camouflés en bons samaritains.Ces gens m’écoeurent.
Parlons en de l’immigration heureuse. Qui a exploite les immigrés en mettant des français au chômage ? Ah ils sont déplorables ces patrons français riches qui en demandent encore et encore pour les payer mois et gagner plus. Ne sont ils pas les premiers fossoyeurs du pays. Non l’immigration n’est pas une chance pour la France , demandez le aux parents de Lola de Killian, de Thomas et tant d’autres.
Bien à l’abri dans leurs appartements bourgeois, vivant dans le deni, les « artistes » bobos sont les pires : se servir d’étrangers sous payés peut-être sans papiers pour assurer leur petit confort, ça ne les dérange pas du tout ? Mais qu’on ne leur parle pas d’esclavage !
Elle a raison sur un point. Sans les émigrés les boulots mal payés n’existeraient plus, fini les esclaves. Les français devraient occupés ces postes, mais mieux payés. Et ces gens ne pourraient plus payer leur petit personnel au noir.
J’ai honte pour elle. Je n’en dirai pas plus.