Agression des époux Tapie : à quand le crime de lâcheté ?
3 minutes de lecture
L’agression inadmissible des époux Tapie - auxquels nous souhaitons un retour rapide à une vie sereine, au-delà des différends que ce nom évoque à certains - aura un aspect positif : la mise au premier plan de ce « home-jacking » (1) devrait inciter les autorités à, enfin, se pencher sur ces attaques abjectes. Selon L’Express, « en 2015, près de 1.000 cas ont été recensés, soit 20 % d'augmentation sur un an ».
Espérons que cette augmentation ne s’est pas poursuivie, sinon ces agressions auraient, dans ce cas, largement doublé, passant à plus de 2.000 par an, soit plus de cinq par jour ! Donc, prions - en cette période pascale - pour que ce ne soit le cas…
Mille ou plus, nos parlementaires ne devraient-ils pas travailler sur les termes régissant les lois destinées à rendre la justice ? Cette justice qui, parfois, devrait être dénommée « l’ajustice », avec un « a » privatif, tant celle parfois rendue semble aux abonnés absents, non pour les agresseurs mais pour les victimes… Ces parties civiles qui n’ont, en assises, que le droit d’être présentes à condition de n’émettre que quelques sons et surtout de se taire au cas où le prononcé de « l’ajustice » lui apparaîtrait non… juste ! Des parties civiles interdites de faire appel pour ce qui concerne la condamnation pénale : seul le procureur et, avant tout, les présumés innocents devenus coupables après rendu du verdict ont le droit de faire appel… Pas les victimes ! Un ténor du barreau plus souvent défenseur de « présumés innocents » que de « parties civiles » s’insurgeait contre l’entrée de « l’émotion en assises » si on devait tenir compte de celles qu’il qualifiait de « saintes victimes »…
Quelle est la raison qui pousse le législateur à rabaisser la victime en la qualifiant de « personne vulnérable » plutôt que les agresseurs qu’il serait plus juste de qualifier de « lâches » ? Ne serait-il pas préférable d’aggraver une peine en la qualifiant de « lâcheté » ou plus directement l’agresseur, touché ainsi dans sa personnalité même, de « lâche », au lieu de viser la victime qui a eu le tort d’être une… « personne vulnérable » !
Et second point positif, du moins si les agresseurs des époux Tapie sont, un jour, emprisonnés - oh, je fais « confiance » en notre Justice - pour quelques années seulement : en centre pénitentiaire, ils devront raser murs et grilles car s’en être pris d’une façon aussi immonde à Bernard Tapie, si populaire même dans le milieu carcéral, cela risque de leur valoir quelques déboires… Comme quoi, à l’image des « pointeurs », tout peut se retourner contre des lâches, même la lâcheté…
(1) « Home-jacking » en France, pas au Québec : « Le terme violation de domicile avec agression a été proposé par l'Office québécois de la langue française en novembre 2006 pour désigner ce concept. » Certes, c’est un peu plus long mais cela évite à certains, comme moi, de consulter trop souvent un site de traduction anglais-français plutôt que Le Petit Robert !
Thématiques :
Bernard Tapie
BVoltaire.fr vous offre la possibilité de réagir à ses articles (excepté les brèves) sur une période de 5 jours. Toutefois, nous vous demandons de respecter certaines règles :