Agression du rabbin d’Orléans : histoire médiévale, profil ultramoderne

Le rabbin d’Orléans, Arié Engelberg, a été agressé dans les rues de la ville de Jeanne d’Arc, le samedi 22 mars, alors qu’il sortait, en compagnie de son fils de neuf ans, de la synagogue où il avait dirigé la prière. Son agresseur l’a frappé à la tête, mordu à l’épaule et insulté, avant de s’en aller « tranquillement ». Oui, vous avez bien lu : le religieux a été mordu. On est en France et en l’an de grâce 2025, mais on pourrait tout aussi bien être au Moyen Âge, dans n’importe quel pays d’Europe ou du monde. L’homme qui a mordu le rabbin, comme une bête sauvage, a, semble-t-il, été arrêté huit heures plus tard, à Orléans toujours. Il a dit avoir seize ans et être de nationalité palestinienne. L’identité qu’il a communiquée aux policiers n’a pas encore été vérifiée alors que nous publions. Selon nos confrères de RTL, ce dévoreur de Juifs serait connu sous plusieurs noms. On n’en sait pas davantage.
Le maire divers droite d’Orléans, Serge Grouard, a déclaré à La République du Centre que ce jeune homme était un « jeune étranger d’origine maghrébine » qui n’aurait « rien à faire ici ». Notons que l’édile s’était immédiatement rendu à la synagogue pour soutenir le rabbin agressé…en compagnie de l’évêque du lieu, Mgr Jacques Blaquart. Le maire a enfoncé le clou : « Ce ne sont plus des mots, ce sont des actes. Moi, je me bats depuis plus de deux ans pour que cesse, sur Orléans, l'arrivée de ces étrangers, souvent en situation irrégulière. » Il en a assez et c’est bien normal. Marqué à droite, cet homme que l’on dit proche de François Fillon est exaspéré de voir que la situation ne cesse de se dégrader : on le serait à moins. Mais la droite « de gouvernement », au juste, qu’a-t-elle fait pour empêcher que, dans les rues d’Orléans, on puisse cracher sur un Français de confession juive en le traitant de « fils de pute » ?
Vivre ensemble
Intéressante, également, la réaction de Mgr Blaquart, plutôt conforme aux éléments de langage habituels de l’Église de France : « Arrêtons les amalgames avec ce qui se passe dans d'autres pays du monde. Ici, nous sommes tous des citoyens et nous voulons tous vivre en paix, ensemble. » Eh oui, bien sûr, pas d’amalgames et du vivre ensemble. Cela a toujours marché, d’ailleurs : il n’y a qu’à voir les excellents résultats qu’obtiennent les tenants de l’irénisme en général et les évêques de France en particulier.
On ne sait pas encore quelles étaient les motivations de ce cannibale décérébré. S’il est réellement palestinien, elles sont claires – mais l’est-il vraiment ou est-ce une nationalité symbolique, « en solidarité avec Gaza », comme on dit chez les Insoumis ? En tous les cas, ce fait divers n’en est pas un : il y a, dans cette agression médiévale, stupide, gratuite, quelque chose d’ultramoderne. Un jeune immigré qui se comporte en France pire que chez lui, sûr de son impunité, et en profite pour molester un rabbin qui – ajoutons cela à son crédit - n’a pas baissé la tête et s’est même défendu : on n’aurait pas imaginé cela, ne serait-ce que dans les années 80, ces fameuses années « Touche pas à mon pote ». Aujourd’hui, il n’y a plus de potes et tout le monde se balance des gifles. Seul l’évêque d’Orléans semble ne pas s’en être aperçu.

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24 commentaires
La famille politique du maire d’Orléans fait partie des responsables de cette situation. Cette droite bien propre et bien élevée, volontairement sourde et aveugle aux prédictions de Jean-Marie Le Pen et de ceux qui sonnait le tocsin.
Cet église et ses religieux qui pardonnent tout au nom de d’une fraternité universelle avait moins de scrupule avec les Cathares qui « eux » étaient plus près de la bible que le catholicisme