Lot-et-Garonne : une cavalière projetée à terre, son cheval poignardé à mort !

@Danny Gallegos/Unsplash
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Cela s’est produit vendredi dernier à Castelculier, une commune du sud-ouest de la France, dans le Lot-et-Garonne. Une agression d’une sauvagerie insensée, gratuite, ignoble, contre un animal dont on dit qu’il est le meilleur ami de l’homme.

Audrey était partie pour une balade sur son cheval Champion, un compagnon de treize ans qu’elle couvait de toutes ses attentions. Il était en pension à l’Écurie de Gaillardet. On l’a retrouvé mort à Bon-Encontre, à quelques kilomètres de là, non pas percuté par une voiture, comme cela a été évoqué dans un premier temps par la presse locale, mais lardé de coups de couteau.

« Ils savaient ce qu’ils faisaient »

Contactée par BV, l’Ecurie de Gaillardet nous confie : « Contrairement a ce qui a été dit, le cheval n’a pas été percuté. Audrey a été poursuivie par une voiture qui la suivait de près. Son cheval a pris peur, a fait un écart. La voiture s’est alors arrêtée et deux individus en sont descendus, menaçants. Apeuré, le cheval s’est cabré et Audrey est tombée. » La jeune femme est restée un long moment à terre, inconsciente, si bien qu’elle ne peut dire exactement ce qui s’est produit ensuite. Or, c’est « dans les vingt minutes à une demi-heure qui ont suivi que son cheval a été poignardé et abandonné sur le chemin de la Ferrodie », dans la commune voisine de Bon-Encontre.

Le message de l’Écurie de Gaillardet, publié dimanche sur Facebook, dit tout de la sidération : « C'est avec beaucoup de tristesse que nous annonçons la perte d'un de nos pensionnaires dans des circonstances effroyables. Nemoubliepas, Champion pour les intimes, n'est plus. Une balade qui se termine en drame, une agression sauvage au détour d'un chemin par deux hommes qui laissent sa cavalière à terre, inconsciente, et qui s'acharnent à coups de couteau sur Champion. » Et de préciser : « L'endroit des coups portés ne lui laissant aucune chance, ils savaient ce qu'ils faisaient. »

Plus aucun endroit pour échapper à la barbarie

Qui ? Pourquoi ? À l’Écurie, Carole nous dit n’avoir jamais eu aucun problème, pas même au moment de la vague des mutilations de chevaux, en 2020, quand la psychose avait saisi le pays. Jamais élucidée, cette affaire barbare est aujourd’hui passée aux oubliettes, rangée dans la boîte aux « fake news ». Ainsi, en juillet 2023, Midi libre écrivait : « En 2020, des dizaines de cas de mutilations de chevaux avaient été recensées par des propriétaires en France. Près de trois ans après les faits, un journaliste révèle qu'il s'agissait davantage (sic) d'une psychose collective que d'un cruel scandale. » Sans doute, encore, un simple « sentiment d’insécurité », comme dit Me Dupond-Moretti. Mais pour une menteuse qui avait déchaîné les réseaux sociaux, combien de réelles agressions et mutilations sont restées inexpliquées ?

Heureusement pas gravement blessée, Audrey, la cavalière, a pu quitter l’hôpital et rentrer chez elle, mais elle demeure en état de choc, nous disent ceux qui veillaient sur son cheval. Bien sûr, on pleure Champion, son compagnon fidèle, mais on imagine aussi à quoi elle a sans doute échappé...

C’est le commissariat d’Agen qui est chargé de l’enquête, prise très au sérieux. Le cadavre de Champion n’est ni une « fake news » ni une psychose, il est bien réel. Il n’y a plus aucune zone de ce pays pour échapper à la barbarie et à la folie des couteaux. L’Écurie de Gaillardet conclut ainsi son message : « Amis cavaliers, collègues, soyez vigilants en ce moment. Le mot d'ordre chez nous est de ne pas partir seul et trop loin, le temps que l'enquête aboutisse. »

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

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