Agressions contre les plus vulnérables : l’angle mort des débats sociétaux

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Ce vendredi 22 novembre, alors qu’il se trouvait dans les toilettes publiques du centre commercial Atlantis de Saint-Herblain, près de Nantes, un jeune homme de 25 ans, porteur d’un lourd handicap mental, aurait été victime d’un viol, selon des faits rapportés par Presse Océan. Sa mère qui l’accompagnait, s’inquiétant de ne pas le voir revenir, serait partie à sa recherche dans les salles de bain masculines où elle aurait surpris un homme en train d’agresser son fils en situation de vulnérabilité. Sur les caméras de vidéosurveillance, on peut voir l’homme attirer sa victime dans des toilettes avant que la mère ne vienne à son secours.

L’agresseur présumé, un Algérien de 36 ans en situation irrégulière, sans domicile fixe ni papiers d’identité, a été intercepté par les agents de sécurité puis remis à la police. Mis en examen pour viol aggravé, il a reconnu les faits, expliquant avoir consommé de la prégabaline, un médicament détourné pour ses effets psychoactifs. Les circonstances aggravantes retenues incluent la vulnérabilité de la victime et l’état d’ivresse et de stupéfiants de l’agresseur.

Les personnes vulnérables, premières victimes dans l’espace public

D’autres cas similaires témoignent du climat d’insécurité qui règne parfois pour ces personnes vulnérables. Ces derniers jours, la presse en regorge. Ainsi, s’ouvrait ce lundi le procès d’Olivier C. accusé du viol et de la séquestration d’un couple de personnes âgées et handicapées dans un appartement du 20ème arrondissement parisien. Le même jour, Le Parisien publiait un article qui faisait état d’une plainte déposée contre X par un couple, au mois d’octobre, pour viol sur leur adolescente de 14 ans, dont l’âge mental est évalué à 4 ans, alors qu’elle était admise au sein de l’Institut médico-éducatif (IME) de Draveil en Essonne. Ce mardi 26 novembre, Thierry Q. comparaissait devant le tribunal judicaire de Mende pour viol aggravé sur une femme de 39 ans, lourdement handicapée mentalement.

Des cas éludés par les associations féministes

Personnes âgées ou handicapées, enfants, étudiantes, les exemples et les témoignages ne manquent pas. Claire Geronimi, Lola, Chantal, Berthe, et bien sûr Philippine, elles aussi témoignent du fait que leur vulnérabilité ait été un élément décisif dans ces crimes à caractère sexuel. Mais, concernant ces dernières, toutes ont aussi en commun le fait d’avoir été agressées ou tuées par des personnes étrangères en situation irrégulière, parfois visées par des obligations de quitter le territoire. Un point commun que dénonce le collectif Némésis mais que les associations féministes refusent encore de voir, leur préférant celui d’avoir été les victimes des structures patriarcales et de la « masculinité toxique ».

Le 25 novembre dernier, à l’occasion de la « journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes », la faculté Paris-Dauphine dans laquelle étudiait Philippine, a d’ailleurs inauguré une plaque commémorative en son honneur et en solidarité à « la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes ». Un hommage qui semble oublier que si l’OQTF de son meurtrier avait été appliquée, Philippine serait probablement encore en vie, comme s’en était désolée Claire, elle aussi agressée par un sans-papiers soumis à une obligation de quitter le territoire.

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