Agriculteurs harcelés, villages dégradés : les oubliés de Sainte-Soline

Trois semaines après les scènes de guérilla à Sainte-Soline, les agriculteurs et habitants des Deux-Sèvres sont encore sous le choc. Inquiets, seize maires des communes aux alentours de la ville qui servit de ralliement pour la manifestation du 25 mars publient, ce 6 avril, une lettre ouverte pour dénoncer « l’invasion de nos villages ». « Nous ne tolérons pas la prise en otage de nos populations qui subissent des inquiétudes, des peurs provoquées par la minorité violente de ces mouvements », écrivent-ils avec fermeté. Et de poursuivre : « L’anxiété, l’angoisse et la pression médiatique exercée sur nos administrés est insupportable ; certains de nos enfants mais aussi de nos aînés sont choqués par une telle déferlante. » Ces élus locaux, qui déplorent « les dégradations de biens des particuliers et des infrastructures », condamnent par ailleurs la présence d’élus de la NUPES, écharpes tricolores en bandoulière, dans une manifestation violente, et qui plus est interdite. Selon eux, ces députés mettent à mal, par leur participation provocante, « l’esprit de concorde qu’en élus responsables nous essayons de porter ». À Vanzay, village voisin de Sainte-Soline, le maire, exaspéré, va même plus loin. Outre cette lettre ouverte, il a décidé de porter plainte pour les nombreuses dégradations – accotements défoncés et chaussée à refaire – commises sur sa commune, point de départ des manifestants.
Qui se soucie des agriculteurs ?
Derrière ces élus, c’est toute une population, et notamment les agriculteurs, qui fait part de son inquiétude et de son incompréhension. Largement partagée sur les réseaux sociaux, l’interview d’Emmanuel Villeneuve, agriculteur à la tête d’une exploitation familiale de 150 hectares, résume auprès du Parisien l’état d’esprit de toute une profession. « Personne ne s’est posé la question de savoir comment nous, on le vivait, sur notre territoire, de voir nos outils de production saccagés », regrette-t-il, au bord des larmes. Et d’accuser : « La Ligue des droits de l’homme ne s’est pas trop inquiétée de savoir comment nous, on vivait [cette manifestation]. »
Comme lui, Arthur, agriculteur relié à la retenue d’eau de Sainte-Soline, déplore de nombreux dégâts. Parcelles d’orge et de blé piétinées par les manifestants, système de raccordement à la bassine incendié et mis hors service… « Dégoûté et énervé », il confie à nos confrères d’Ouest-France qu'il envisage des poursuites judiciaires à l’encontre des organisateurs de la manifestation. Depuis quelques jours, les témoignages d’agriculteurs, déjà cibles de nombreux actes de vandalisme lors de la précédente manifestation au mois d’octobre dernier, se multiplient. « Les manifestants ont détruit l’outil de travail d’un jeune agriculteur en polyculture élevage. Ils ont également piétiné et détruit plusieurs hectares de culture », alerte ainsi la section locale des Jeunes Agriculteurs. Une situation d’autant plus insupportable que « les agriculteurs touchés par ce vandalisme participent activement à nourrir les Français », rappelle le syndicat agricole.
À Sainte-Soline et dans les communes alentour, la même incompréhension règne. Habitués à la tranquillité, des riverains, calfeutrés chez eux le 25 mars dernier, ont vécu dans la peur cette journée de mobilisation. Après le retour au calme, nombreux sont ceux qui, sur les réseaux sociaux, s’inquiètent de la médiatisation négative de leur village et d’un possible retour des manifestants dans les prochains mois.
Plutôt que de manipuler les faits et de crier aux « violences policières », la Ligue des droits de l’homme aurait sans doute été plus utile à dénoncer les violences commises contre les agriculteurs.
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22 commentaires
Avec toutes leurs difficultés, ils n’ont pas besoin de ces enragés sur leurs terres. Macron ; des prisons des prisons. Je parle dans vide…
La prochaine fois vous réfléchirez pour qui vous allez voter !!!
Les agriculteurs, aidés par leurs syndicats paysans, qui sont insultés publiquement et reçoivent des menaces sérieuses, devraient déposer des plaintes contre les dirigeants des « associations ». Ils devraient aussi demander réparation au pénal et au civil des pertes de production causées par des individus violents sur l’incitation de ces mêmes « associations ».
Pas de danger que la lettre ouverte de ce maire courageux ne soit diffusée par les médias.
La ligue des droits de l’homme, un joli emballage, mais à l’intérieur pouah!!!
ce pays sombre dans la délinquance touts azimuts !
Ces agriculteurs, ces habitants des Deux Sèvres, ils ont voté pour qui en avril et juin dernier? Parce que, en fait, ils ne récoltent que ce qu’ils ont semé….
Merci .Très juste ..On n’en peut plus .
C’est ce que j’ai rapidement remarqué ce jour là, le piétinement des cultures par de milliers de manifestants, vue de tout le monde. Faut bien dire les Verts et euro-écologistes étaient là à piétiner les cultures pour sauver la planète, c’est plutôt rassurant, surtout quant on a pu remarquer leur drapeau admirant le véhicule de la police flamber (une vue jamais rediffusé) en produisant une épaisse fumée noir, bon pour l’atmosphère semblaient ils penser, phénomène écologiste sans doute. Avaient ils une pensée émue pour les villageois des alentours qu’ils avaient sans doute prévenus par avance.
Et pendant ce temps là ?
Et bien pendant ce temps là, Darmanin est d’un silence assourdissant, Fesneau le ministre de l’agriculture est aux abonnés absents, Borne est très occupée à préparer ses cartons, et Macron fait tout sauf l’unanimité en Chine.
Quand aux escrocs écologistes ils sont sur tous les plateaux TV propagandistes, et autres micros de radios gauchistes aux ordres…
Et pour ce qui est des petits soldats bras armés de Macron et Darmanin, les Black-blocs et autres antifas, ils font l’unanimité contre eux, mais sont toujours laisser en liberté !
Les services de renseignements de l’état incapable avaient averti de la possible guérilla organisée pour ces bassines. C’était attendu avec semble-t-il une évidence certaine. Ce n’est plus le jeu du chat et de la souris, les manifestations » bon enfant » , les situations » apaisees » tels ces qualificatifs employés par les médias mais de la guerre pure et simple contre l’ordre établi dont les forces de l’ordre sont le seul rempart et non de la cible ou de la viande à boucherie. Ce gouvernement ne gère rien que son portefeuille personnel. Dans d’autres pays il y a longtemps que ce serait terminé. Une minorite seme le chaos contre une énorme majorité c’est ubuesque.
La photo est impressionnante ! On croirait la prise de vue d’une bataille de l’ancien temps. Un « local » a-t-il pensé à prendre en photo toutes les plaques d’immatriculation de ces barbares envahisseurs ? Ces sauvages ne craignent pas grand chose. Si la loi est contre eux, ce n’est pas grave. Les juges sont avec eux.
Combien avez-vous raison madame de Longraye de dénoncer les grands oubliés, malheureusement nos agriculteurs n’ont pas accès aux médias gauchiste-mondialiste destructeurs de vérités. La caste politique française dans sont ensemble est complice de la situation catastrophique de notre société bien entendu et, du désarrois de nos agriculteurs.
Des sauvages , pires qu’une meute de sangliers ! faire payer les dégats par les parents, ou travaux d’intéret généraux en guyane..
Autant en ville, il est facile au voyou arrêté de prétendre qu’il passait là par hasard, autant à la campagne la participation au saccage en réunion de la propriété d’autrui est établie de fait. La responsabilité des « associations » qui ont appelé à la manifestation et celle des responsables politiques qui viennent encourager les déprédations sont établies aussi. Il manque, certes, des places de prisons. On pourrait aménager les peines en stage d’agriculture aux îles Kerguelen.
Mais la légitime défense existe alors tous sur vos tracteurs pour remettre de l’ordre aux prochaines manifestations .