Ah bon ? Ce serait donc aux parents d’éduquer leurs enfants ?

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Si la situation et l’état de la France n’étaient pas aussi dramatiques, on en rirait. De quoi ? De la tartufferie de nos dirigeants, de cet « exécutif » qui, tout à coup, s’avise qu’il existe des hommes et des femmes qui sont parfois pères et mères, que ceux-ci ont un devoir d’éducation envers leurs enfants et qu’ils doivent répondre de leurs agissements devant la collectivité.

Il faut donc que la France brûle pour que le chef de l'État réalise, soudain, qu’il existe, « de nature » dirons-nous, une structure qui s’appelle la famille, où deux individus genrés, mâle et femelle, se reproduisent. Qu’on les nomme alors père et mère, que leur progéniture porte le nom d’enfants. Et, chose plus curieuse encore, que depuis le fond des cavernes de la Préhistoire, lesdits géniteurs doivent veiller à la sécurité de leurs enfants, les nourrir et les éduquer. C’est tout simplement le gage de la survie.

Constatant que le tiers des émeutiers incendiaires qui saccagent le pays sont des mineurs, le Président a été touché par le Saint-Esprit. C’était vendredi, à la sortie du Comité interministériel de crise. Emmanuel Macron a tempêté : « C'est la responsabilité des parents de les garder chez eux. » Et d’ajouter : « Il est important, pour la quiétude de tous, que la responsabilité parentale puisse pleinement s'exercer. » Il conclut : « La République n'a pas vocation à se substituer (aux parents). »

Même son de cloche chez le garde des Sceaux, M. Dupond-Moretti, qui s’est aussi soudainement réveillé. En visite, samedi, au tribunal judiciaire de Créteil, il a grondé : « Que les parents tiennent leurs gosses », réclamant à ses confrères de la Justice une réponse pénale « rapide, ferme et systématique ».

Et chacun, désormais, de brandir le fameux article 227-17 du Code pénal, à savoir : « Le fait, par le père ou la mère, de se soustraire, sans motif légitime, à ses obligations légales au point de compromettre la santé, la sécurité, la moralité ou l'éducation de son enfant mineur est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende. »

C’est un article très instructif, en effet, et l’on remercie les pénalistes d’exhumer cette pépite. Les Macron, Darmanin, Dupond-Moretti, Pap Ndiaye et consorts qui appellent aujourd’hui à la responsabilité devraient se méfier, car cet article pourrait bien leur revenir en boomerang. Le 227-17 n’est pas nouveau et il ne sera évidemment pas plus appliqué demain contre les émeutiers qu’il ne l’a été hier. Pas plus, d’ailleurs, que la suspension des aides sociales aux parents de délinquants maintes fois évoquée. Il faudrait, pour cela, que nos politiques acceptent d’affronter « le camp du bien ».

En revanche, les parents qui, eux, sont soucieux de la santé, de l’éducation et du bien moral de leurs enfants auraient tout intérêt à le brandir contre la propagande LGBTQI+, l’offensive transgenre et le wokisme qui déstructurent notre jeunesse via l’Éducation nationale.

En appeler aux parents, oui, mais de quels parents parle-t-on, au juste ? Comme l’écrit Henri de Beauregard, sur Twitter, est-ce « le père dont vous avez organisé la disparition ou la mère dont vous tolérez la location ? Celui qui ne transmet plus son nom ou celle dont l’école supprime la fête ? »

Et toutes ces mères célibataires qui n’en peuvent mais, celles dont les maris sont repartis au bled. Celles qu’on a divorcées d’office pour pouvoir fermer les yeux sur la polygamie ; celles dont la Sécu a payé l’insémination pour satisfaire leur « droit à l’enfant »...

Qui, par sa « désinvolture coupable », comme dit Dupond-Moretti, a mis « en péril l'éducation, la moralité et la sécurité » de nos enfants ? « Ceux-là méritent d'être punis », dit le ministre. Assurément.

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Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

39 commentaires

  1. Excellent article.l’ecole instruit,aussi ce sont bien les parents qui se doivent d’éduquer selon à la fois leurs valeurs à la fois dans les Valeurs(aujourd’hui bafouées)que notre état déploie!

  2. Le ministre de la justice devrait dire cela à son copain ministre de l’éducation… Selon le marxisme appliqué en France l’état éduque puisque le ministère de l’instruction nationale né en 1828 est devenu celui de l’éducation nationale en 1932. REt depuis Savary (1981) « Eduquer c’est d’abord désapprendre » disent les formations de profs.

  3. Tiens dont,aux parents d’éduquer leurs rejetons,mais,il me semblait que c’était « La Norme »bon vrai nous sommes à une autre époque,neammoins »lisez donc La République de Platon!!!!!

  4. Macron et Dupont-Moretti sont-ils en train de découvrir qu’ils sont nés de l’union d’un homme et d’une femme, que l’on nommait à l’époque père et mère, voire Papa et Maman ? Ou bien nous prennent-ils, comme d’habitude, pour des c…?

  5. « En même temps » l’Etat se charge à l’école de l’éducation, au moins dans certains domaines, pour ce qui est de la sexualité, du genre, de la diversité; l’instruction, elle, est laissée aux parents – pour ceux qui en ont la capacité et les moyens – qui doivent s’occuper d’apprendre la lecture, l’écriture, les mathématiques ou l’histoire.

  6. BRAVO. « La République n’a pas vocation à se substituer (aux parents). » Les parents qui on soutenu la Manif pour Tous remercient les responsables de la République de leur début d’écoute, même embryonnaire et très tardive… Mais ils pensent aussi sérieusement à remercier le + rapidement possible ces mêmes responsables, au sens de les remplacer par une nouvelle équipe. Seul frein à ce jour : la constitution de la nouvelle équipe ! Travail en cours.

  7. Je rajouterais que ce n’est que de la gesticulation de nos gouvernants et que malheureusement rien ne changera.

  8. Un préfet a osé dire pour des incendiaires de 10 ans ; »deux claques et au lité, alors que l’Assemblée Nationale s’était naguère fendu d’un loi interdisant le fessée ! Qui bene amat, bene castigat, disait le proverbe latin qui est donc désormais devenu illégal. On ne sait donc aller que d’un extrême à l’autre.

    • Ce n’est pas de la conduite alcoolisée, mais une soumission totale à l’idéologie. Dans ce cas, la trajectoire du char de l’Etat est parfaitement rectiligne, ce qui aura pour effet de multiplier les dégâts lors de sa collision avec le mur des réalités. Inéluctable.

  9. Tout cela est dans la logique de ce gouvernement. Les parents n’éduquent plus, l’école n’instruit plus, la justice est aveugle (voir l’emblème!). Je continue?

  10. Les mineurs que l’on retrouve sont très souvent des enfants dont le père a disparu dans la nature, ces enfants sont pour la plupart élevés par des femmes seules . Je vais sans doute me faire incendier par les féministes, mais je dirai que pour l’éducation d’un enfant , rien ne vaut la présence d’un père .

  11. Tous ces mineurs isolés qui saccagent notre pays il faut les renvoyer dans leurs pays et les débarquer de forces .
    La France n’en peut plus .

  12. « Ce n’est pas l’État qui doit éduquer les enfants, ce sont leurs parents » à ceux qui se demandaient pourquoi l’école est dirigée et contrôlée par l’Education Nationale, la question reste entière. Si les mots ont encore un sens, pourquoi l’instruction des enfants est elle confiée à une Éducation Nationale dont la vocation ne serait donc pas d’éduquer bien qu’elle le fasse au quotidien en assurant la promotion d’idéologies prétendument « progressistes » ? Le délire ne peut pas éternellement occulter la réalité !

    • Je suis d’accord , et je me demande si dans la tête de ceux qui ont inventé le concept d’education nationale , il y avait non seulement la volonté de transmettre leur propagande progressiste mais aussi de déresponsabiliser par avance certaines populations en se substituant aux parents de façon à mettre toute la société en accusation si les enfants tournaient mal . Tout cela,, par ailleurs, au grand dam des principaux interressés que sont les gens des quartiers qui se plaignent, à juste titre, que ce n’est pas à l’école d’éduquer leurs enfants, et donc de coloniser leurs cerveaux !!! Certains sont prêts à comprendre qu’il faille se plier à certaines règles communes mais pas aux lubbies sociétales et enore moins woke! C’est en partie cela qui créer l’incompréhension !

  13. Mais ce ne sont que des mots creux!
    Il va peut-être y avoir un ou deux parents punis pour l’exemple, afin que les médias en fassent des caisses mais ça n’ira pas plus loin.
    La vérité c’est que les parents étaient tout fiers de voir revenir leurs lardons avec les bras chargés de produits volés.
    Comme ils ont toujours été fiers de les voir ramener l’argent des trafics.
    On sait très bien que les émeutiers ne seront pas punis et même bien au contraire, on va faire un nouveau « plan de la ville » pour les récompenser avec l’argent des contribuables à qui ils ont déjà tout pris.
    Le pacte social est complètement rompu et on en est à ne pas avoir le droit d’empêcher les parasites de voler tout en leur redonnant de l’argent derrière.
    Je suis très triste de voir ces émeutes s’essouffler car du coup les racailles vont encore avoir tout ce qu’elles veulent, faute de courage et d’intelligence politique.
    Je voudrais que ça reprenne en redoublant d’intensité pour qu’on soit enfin obligé de régler la base du problème.

  14. Que c’est finement dit madame Delarue. Une réflexion me vient à la suite de cette lecture. La grande majorité des médias lave de tout grief à l’encontre du Chef de l’Etat les informations qu’ils nous transmettent. La peur, la crainte les paralysent quand ce n’est pas leur idéologie qui dénature l’information jusqu’à l’affabulation, la manipulation. BV est l’un des rares médias à oser, à transmettre des vérités qui, pour être objectives ne sont que plus « vérités », qui dérangent. Pour en revenir aux parents. Les dits « complotistes » avaient dénoncé les conséquences de la déstructuration de la famille classique, un homme, une femme, des enfants, et dénoncé ses appendices novateurs, mariage pour tous, PMA, etc. Aujourd’hui un petit monde de décalés et pas des moindres, découvrent les conséquences d’une eau trop chaude et s’étonnent de leur existence. Et ce qui est plus sérieux, c’est qu’il en est ainsi dans toutes les ressources de la France. Nous vous dispenserons de l’évocation des conséquences détaillées d’une immigration massive incontrôlée. Vous les connaissez. Une perception de l’avenir hors capacité du premier de cordée, à en juger par ses comportements.

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