Aide juridictionnelle aux étrangers : Bellamy charge violemment Fabius

François-Xavier Bellamy au CRA de Vincennes le 30 mai 2024 . Photo MB
François-Xavier Bellamy au CRA de Vincennes le 30 mai 2024 . Photo MB

Les oreilles de Laurent Fabius ont dû siffler. Ce 30 mai au matin, François-Xavier Bellamy s’est rendu au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, à l’est de Paris, où sont retenus les étrangers en attente d'expulsion. Une visite décidée la veille, après la décision du Conseil constitutionnel, clé de voûte de nos institutions présidée par Laurent Fabius, d’accorder l’aide juridictionnelle aux étrangers en situation irrégulière sur le sol français au nom du principe d’égalité devant la justice. BV était présent.

Pour François-Xavier Bellamy, interrogé à la sortie de l’établissement, c’est simple : Fabius dévoie la mission du Conseil et la met au service d’un militantisme anti-France. « Il faut refuser que Monsieur Fabius, que le président du Conseil constitutionnel soit le porteur de cet agenda que la gauche a toujours voulu pour détruire de l’intérieur le principe même des distinctions entre étrangers et Français, entre étrangers réguliers et étrangers irréguliers », attaque le candidat LR, qui charge de face l’ancien protégé de François Mitterrand. Pour lui, Fabius sort de son rôle pour se prêter à une basse manœuvre politicienne et idéologique. « Le Conseil constitutionnel détourne les droits les plus fondamentaux, poursuit Bellamy. Il avait déjà détourné le principe de fraternité qui est au cœur de la devise républicaine en le mettant au service de ceux qui contribuent au travail des passeurs pour faire entrer illégalement des étrangers sur le sol français », rappelle-t-il. Et il insiste. « L’égalité entre l’étranger arrivé en situation régulière et l’étranger arrivé en situation irrégulière, c’est la pire des injustices, la plus monstrueuse des inégalités, car elle met sur le même plan tous ceux qui se présentent devant la justice, qu’ils soient coupables ou victimes. »

Des impôts pour des gens qui violent nos lois

Ce braquage institutionnel est d’autant plus grave que la décision du Conseil est sans recours. L’idée d’un référendum sur la question, portée par LR, a été repoussée par… le même Conseil constitutionnel. Ce détournement, « Monsieur Fabius l’assume, puisqu’il est lui-même entré dans le champ médiatique pour venir défendre l’interdiction par le Conseil constitutionnel du référendum que nous avions pourtant porté », rappelle Bellamy. Dès lors, c’est clair et c’est grave : le président du Conseil constitutionnel, qui se doit à tous les Français, au-delà du jeu partisan, joue selon lui les militants. « L’agenda porté par Laurent Fabius, c’est l’agenda de la gauche, qui a toujours été le sien, l’agenda du désarmement des frontières, l’agenda de la destruction du pacte civique parce que c’est de cela qu’il s’agit », accuse Bellamy.

Voulu par de Gaulle pour contrer et limiter l’influence du Parlement, le Conseil constitutionnel doit veiller au respect des règles conçues par de Gaulle et Debré pour protéger l’intérêt de la France. Une mission claire. Mais en 1971, le Conseil constitutionnel a soudain endossé un rôle nouveau de garant des droits et des libertés. Cette deuxième mission, passablement éthérée, l'emporte peu à peu. Les membres de l’institution perdent le cap de l’intérêt national, la porte est désormais ouverte à toutes les dérives.

Mais ce faisant, Fabius et les membres du Conseil constitutionnel s'engagent sur la voie d'une « délégitimisation », aux yeux des Français, de cette institution majeure. Bellamy met le doigt sur la faille : « Comment des Français qui travaillent, qui contribuent par leurs impôts à la solidarité nationale, peuvent-ils comprendre que l’impôt qu’ils payent va être utilisé pour financer les procédures judiciaires intentées parfois contre l’État par des gens qui violent nos lois ? »

« Le juge suprême, c'est le peuple »

En travaillant contre la France, contre le peuple et contre l’opinion publique qui ne réclame pas l'aide juridictionnelle aux étrangers, Fabius, rémunéré près de 18.000 euros mensuels, détruit le statut du Conseil constitutionnel, sciant la branche sur laquelle il est assis. Et ce n’est sans doute qu’un début. Un président de la République soucieux du bien de son pays devrait réagir. « Il faut que le chef de l’État prenne aussi ses responsabilités, puisque la crise démocratique est là, conclut Bellamy, sans doute naïf sur ce point. Le président de la République avait lui-même fini par admettre qu’un référendum pourrait être pertinent sur le sujet de l’immigration. S’il le croit vraiment, il faut sortir du en même temps, parce que c’est la démocratie et la confiance dans la démocratie qui sont en jeu. » Et le candidat LR rappelle le mot de De Gaulle : « En démocratie, le juge suprême, c’est le peuple. » Des mots vides de sens pour le mondialiste Macron.

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

78 commentaires

  1. Tout est dit… Fabius, c’est la gauche bourgeoise mondialiste qui s’oppose à la France charnelle et historique héritière du monde latino chrétien dont elle est issue et qui a toujours été l’objet de convoitises multiples au cours de son histoire…D’où ces agressions permanentes contre son identité profonde et le désarmement moral mis en œuvre par une élite gauchiste qui prospère en son sein et ne veut pas comprendre qu’elle produit ainsi sa propre perte…Selon un processus déjà bien identifié au cours de l’effondrement d’autres civilisations ou cultures dans le monde et au fil des temps … Bien entrevu par certains anthropologues talentueux mais vite muselés par la bienpensance.

  2. Bon, et bien quand on est lésé, insulté, invectivé, volé, trompé, que fait le citoyen ? Il dépose plainte. Donc ici, au nom du peuple français, ce n’est quand même pas rien, les ayants droit doivent déposer plainte, non pas contre le « conseil » mais contre son président et ses acolytes. Volé par un clandestin, je devrais aller au tribunal en payant mon avocat et le sien ? Juge qui va gracier le délinquant, et moi j’aurais encore tous les frais juridiques et payer l’inconnu pour dommages et intérêts ? Au fou ! Quand cela va-t-il finir !!??

  3. Il y a de quoi être en colère. Violemment en colère. Contre un coup d’Etat, une forfaiture. En plus de de ses nuisances « nationales », Fabius, un des pires représentant de la gauche caviar, un bobo nuisible qui a su comme nous le savons inculquer à sa progéniture les « valeurs de la République » : Travail, honnêteté, probité. Fabius c’est aussi l’un des grands artisans avec la gauche friquée américaine (Kerry, Clinton & C°) de la grande catastrophe au Moyen Orient (le soutien des « gentils » islamistes d’Al Nosra contre le « très méchant » Bachar) et de cet accord de dupes signé avec l’Iran qui continue tranquillement (et pour la tranquillité de tous) la fabrication des bombes atomiques.

  4. Parmi l’interminable liste de tout ce qu’il va falloir faire en 2027 pour remettre la France sur les rails, la vraie droite de retour au pouvoir va devoir ajouter la remise d’aplomb du Conseil Constitutionnel. Ce qu’ils font est un vrai scandale, et il va falloir vraiment leur montrer qui est le chef !

  5. Excellente charge de Marc Baudriller, mais ce qu’il me semble capital de souligner, c’est l’attitude du plus méprisable des collègues de Fabius: celle du « meilleur d’entre nous » comme disait Chirac, Alain Juppé. Ce sinistre hypocrite, co-responsable de la destruction de la France, doit être pointé par les quelques média honorables de ce pays. M. Bellamy s’honorerait en dénonçant la lâcheté abjecte de ce bonhomme.

  6. Fafa pour les intimes, a su se rendre indispensable aux divers présidents devant lesquels il a paru briller. C’est comme un vieil objet d’art qu’on aime exhiber pour montrer qu’on se l’est attaché. Par contre pour les actes positifs, on cherche encore.

  7. Fabius s’est enfermé dans une idéologie que tous les barreaux de France ont bien accueillie. Et pour cause…Demain ce sera « open bar » pour tous les avocats en mal de reconnaissance.

  8. Ne jamais oublier que fabius à été mis là par macron tous les deux socialistes pour détruire la France.

  9. Il faut dissoudre le CC. Il est en effet parfaitement anormal que ce  » machin » puisse annuler des textes votés par le Parlement.
    La conformité des projets devraient être examinée par une commission près l’AN, en liaison avec le gouvernement et les rectifications étant faites conjointement pour présenter le projet au Parlement.

  10. Qui a mis les deux « malfrats » , copains comme cochons , que sont Fabius &Juppé » à la tête du « C.C » ? Comment attendre 2024 et la récente décision de cette institution d’accorder « l’aide juridictionnelle aux étrangers en situation irrégulière sur le sol français » ? A penser que ce pauvre François-Xavier Bellamy ne sait pas qui est Laurent Fabius et ne connait donc pas l’Histoire Politique de la France de ces 45 dernières années ! Comprenez vous pourquoi je ne revoterais jamais plus pour les « L.R » ?

  11. Dans la mesure où le CC est tout puissant , qu’il prend des décisions qui sont «  sans recours » contre l’avis de la majorité des français, je crois qu’on peut se sentir légitimement en dictature . J’ai lu dans un commentaire «  mais où est Macron? » Macron est derrière tout ça bien sûr. Conseil constitutionnel et Macron sont de mèche et feront tout pour faire passer leurs décisions idéologiques les plus folles avant les prochaines élections . On peut s attendre au pire dans les 3 ans qu’il reste à subir le jour Jupiterien .

  12. Qu’on arrête de nous dire que la France est une démocratie si un seul personnage , (celui du scandale du sang contaminé ?) simplement nommé par le président de la république, peut casser toutes les décisions de nos 2 assemblées et imposer son idéologie à tout le pays. A noter que le payeur ce ne sera pas lui car il a probablement une kyrielle de privilèges injustifiés comme tous nos gros politicards. Ses « modestes tickets restaurants », ses frais illimités (voiture avec chauffeur, porteur de parapluie, cireur de pompes, etc.) ne seront jamais soumis à cotisation, n’est-ce pas Mr le Président de la Cour des Comptes (qui est dans le même cas de privilégié) ?

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