Aides aux étrangers : Laurent Jacobelli (RN) révèle une facture d’un milliard

Sur Europe 1, le 16 mars 2025, le député RN de Moselle Laurent Jacobelli a lâché une bombe : « 40 % du minimum vieillesse est donné à des étrangers », coûtant « plus d’un milliard d’euros par an à l’État, à peu près autant que l’aide médicale d’État ». En effet, la caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) verse bien 1,1 milliard d’euros, chaque année, à des retraités nés à l’étranger pour le minimum vieillesse, dont 0,9 milliard pour l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Et 40 % des sommes de l’ASPA du régime général vont à des étrangers, dont 35 % à des non-cotisants via le service de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (SASPA). Un poids financier qui fait tache, alors que les Français sont appelés à faire « des efforts pendant cinq ans » par le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.
40% du minimum vieillesse est versé à des étrangers.
Pendant ce temps-là, on demande aux Français de se serrer la ceinture. pic.twitter.com/jZG5ULtRXl
— Laurent Jacobelli Ⓜ️ (@ljacobelli) March 16, 2025
Un fardeau budgétaire chiffré
La Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFRAP) dresse un tableau précis : 25 % des immigrés en France ont plus de 65 ans, contre 15 % en moyenne en Europe. Une population souvent hors du marché du travail, qui sollicite lourdement les caisses publiques. En 2020, 35 % des 70.000 bénéficiaires du SASPA – ceux n’ayant jamais cotisé – étaient nés à l’étranger, soit environ 24.500 personnes. Pour l’ASPA, qui inclut aussi ceux ayant peu cotisé, le coût global s’élève à 4 milliards d’euros, avec une progression de 15 % en 2019 et de 12 % en 2020. À cela s’ajoute l’aide médicale d’État (AME), estimée à 1 milliard d’euros annuels.
Pour les étrangers non éligibles à l’ASPA, une autre porte s’ouvre. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS), rattachée au ministère de la Santé, détaille l’aide à la vie familiale et sociale des anciens migrants (AVFS), ciblant les personnes âgées aux faibles ressources, logées en foyers ou en résidences sociales. Avec un plafond de 719 euros par mois, elle permet des séjours temporaires (de plus de six mois) ou permanents dans leur pays d’origine - tout en leur garantissant une couverture maladie garantie par la France, peu importe le lieu de résidence. Bien que moins coûteuse que l’ASPA (environ 3,5 millions d'euros par an, en 2022), cette prestation, réservée à ceux qui ne résident pas de façon stable en France, illustre une redistribution supplémentaire des fonds publics. Une mécanique qui, sans nécessiter de cotisations, renforce le constat du Rassemblement national sur l’ampleur des aides versées à des populations hors du système contributif classique.
Un déficit qui se creuse d'année en année
Le 1,1 milliard d’euros du minimum vieillesse pour les étrangers, conjugué à l'AME, forme une charge massive dans un contexte de disette budgétaire. Ces dépenses, concentrées sur des non-cotisants, pèsent sur un système social déjà à bout de souffle, alors qu’au même moment, huit Français sur dix affirment réduire leurs dépenses, selon un sondage Elabe pour BFM TV de fin janvier 2025.
Le déficit public s’aggrave d’année en année : de 4,7 points du PIB en 2022, il atteint aujourd’hui 6 points, soit près de 175 milliards d’euros, d’après le dernier rapport de la Cour des comptes. Des économies drastiques s’imposent. Plutôt que de toucher l’épargne des Français, comme le propose François Bayrou avec l’augmentation du prélèvement forfaitaire unique (PFU) et une baisse du taux des livrets, l’iFRAP propose des coups de tronçonneuse qui permettraient au moins 110 milliards de baisse des dépenses publiques.

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Un commentaire
Il nous faut des tronçonneuses de la marque Milei et des charters de la compagnie Trump.