Alimentation : chute du bio et arnaques sur les prix et les filières
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C’est une alerte de France 3 Région Occitanie : les services de l’État qui ont multiplié les contrôles tous azimuts en grandes surfaces, commerces de détail, marchés, comme chez les producteurs et les grossistes, alertent sur une augmentation des fraudes. Sont particulièrement en cause l’origine, la provenance et les mentions telles que « bio », « local » ou « direct producteur », qui ne sont parfois là que pour faire plaisir au client.
Les chiffres sont relativement importants puisque, sur 109 visites effectuées dans le seul département du Tarn-et-Garonne, les enquêteurs du service Concurrence, Consommation et Répression des Fraudes (CCRF) ont détecté pas moins de 21 % d’anomalies « concernant les conditions de commercialisation et l'usurpation des mentions valorisantes à but commercial : "bio", "locaux", etc. »
Plus fréquemment – dans 39 % des commerces –, les enquêteurs ont constaté des manquements et infractions à la législation : « absence d'affichage de l'origine des produits ou des mentions obligatoires lors de vente au détail » de même que « des origines mensongères, des produits annoncés comme venant de France, mais qui viennent en réalité de l'étranger et inversement ». Les marchés ne sont pas épargnés, nous dit-on, mais « le taux d'anomalie est nettement plus bas » que dans les commerces et grandes surfaces : 23 %. Hypothèse : y aurait-il moins d’intermédiaires à satisfaire ?
Les arnaques en été ne sont pas une nouveauté. Les prix s’envolent au moment des vacances, particulièrement sur les fruits et légumes dont c’est pourtant la pleine saison. Jusqu’ici, le client râlait mais payait… sauf que cette année a connu une inflation record.
À bien y regarder, il semble que ces comportements répréhensibles relèvent de l’opportunisme : le consommateur, délaissant aujourd’hui le « bio » ruineux et matraqué par les discours écolo-bobo, s’est pris d’engouement pour le « local » et le « circuit court », du moins prétendus tels. Selon l’Agence Bio (l’agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique), les prix du bio ont été moins touchés par l’inflation : 4 % « seulement » en moyenne, contre 6,7 %, chiffre officiel, pour l’alimentaire en général. Officieusement, du point de vue de la ménagère qui lorgne sur son panier, on serait plutôt entre 10 et 13 %. Toutefois, les achats bio sont en forte baisse dans les magasins spécialisés et la grande distribution.
« La plus forte baisse touche les 3.000 magasins bio, avec une chute de la fréquentation et près de 200 fermetures », confiait, en juin dernier, la directrice de l’Agence Bio, Laure Verdeau, à France Inter. « Leurs ventes se replient de 8,6 %, et celles de la grande distribution de 4,6 % », dit-elle. Et le vendeur d’un magasin parisien BioC’bon d’expliquer que, sur une seule année, l’enseigne « a augmenté six fois les prix ». À quoi l’usager ajoutera que les fruits et légumes souvent fanés dans les rayons ne sont guère attractifs, tout comme la difficulté de les conserver…
La France, qui aime tirer des plans sur la comète, « a un objectif de 18 % des surfaces en bio d’ici 2027 ». En 2022, on atteignait péniblement 10,7 % et de plus en plus d’agriculteurs tentent d’en sortir. Près de 2.300 exploitants auraient ainsi quitté l’agriculture bio en 2021, soit près de 5 %, selon les organismes certificateurs. Et les désaffections se multiplient…
La directrice de l’Agence Bio se veut optimiste et déplore : « Les agriculteurs souhaitent se convertir en bio sauf qu'on leur dit "non, en ce moment, le marché n'est pas là" ». Mauvais argument, dit-elle, car « si on avait attendu qu’il y ait un marché pour les voitures électriques, on roulerait encore au diesel ! »
Eh bien, ce ne serait pas nécessairement une mauvaise chose...
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28 commentaires
Pour revenir au sujet, la chute du bio est au départ de la faute des producteurs bio. Je m’explique. A partir du moment où les grandes surfaces se sont emparées du créneau, c’en était finit du vrai bio, car on en a fait un produit de luxe avec une grosse marge. Il ne fallait pas leur vendre la production bio.
En dehors de toute question technique, ces producteurs auraient dû se grouper (chose extrêmement difficile pour un paysan), créer de petites unités de transformation puis des magasins afin de maîtriser la chaîne alimentaire, et vendre au prix le plus juste en accord avec les consommateurs. C’était la seule solution pour satisfaire les uns et les autres, producteurs et consommateurs aussi bien au niveau des prix que de la qualité. Aujourd’hui, la marge est presque exclusivement pour les distributeurs. Quant aux importations de denrées bio, c’est une aberration et même une bêtise pour un pays qui possède de telles capacités de production autant en volume qu’en diversité, et une tromperie du consommateur, sachant que les contrôles sont pratiquement inexistants dans certains pays.
Quand je vois des paysans quitter le bio parce qu’ils n’ont plus de possibilité d’écouler leur production, j’ai envie de pleurer. Sachant ce que coûte en temps et en argent une conversion en bio, c’est vraiment du gaspillage et c’est complètement démoralisant pour ceux qui veulent encore faire du bon travail. Alors, quand allons-nous prendre en compte l’avenir de l’agriculture française et celui de ses paysans ? La solution, c’est d’abord de quitter l’UE et sa bureaucratie dispendieuse, virer l’équipe au pouvoir en France qui n’a qu’une seule motivation, c’est de la ruiner, c’est enfin de revenir à une société humaine avec des structures à taille humaine, donc en dehors de la mégalomanie des technocrates et des financiers hors-sol.
surtout pour les voitures électriques, quand on sait que le cargo qui transporte 500 véhicules électriques est en feu depuis plus d’un mois suite à un court circuit sur un véhicule et qu’on ne sait comment éteindre l’incendie, ça promet pour l’usine taïwanaise qui va produire des batteries à Dunkerque avec une subvention par nos impôts de 1.5 milliard d’euros sans aucune astreinte à contre-partie, et la sécurité elle sera comment pour les habitants des environs classés SEVESO+++++
Le bio est une escroquerie intellectuelle. Aucune étude ne montre que c’est meilleur pour la santé que le classique bien maîtrisé. Les grandes surfaces ont essayé de vendre du bio car elles faisaient des marges plus importantes et pas du tout pour prendre soin de nous. On avait déjà connu ce problème après l’épisode « vache folle ». Au niveau mondial promouvoir le bio est criminel car il est impossible de nourrir tout le monde sans pesticides. Vous le voyez aujourd’hui avec la Drosophile asiatique de la cerise qui n’est qu’anecdotique sauf pour le producteur. Vous le voyez avec les vignes conduites en bio et qui sont détruite par le mildiou, l’oïdium et le black-rot. D’ailleurs c’es vignes peuvent être traitées avec des produit « bios » genre bouillie bordelaise (très naturelle et exemple parfait de l’industrie chimique) et le soufre (d’origine gaz naturel ou de volcans indonésiens). Pire, le glyphosate interdit sans raison scientifique mais uniquement pour tuer Monsanto. Bayer continue à fabriquer du glyphosate pour le monde entier pour le grandes cultures. Pour les particuliers et leur jardin un succédané du glyphosate a subjugué Ségolène Royale mais il est inefficace et très rentable car cela permet à Bayer de vendre hors de prix du vinaigre blanc « pollué par de l’acide pélargonique ». Pélargonique ça fait bien ça rappelle le pélargonium donc c’est forcément bon. Tout cela n’est que marketing. De là à dire que tout fut orchestré par des ONG anti-Monsanto travaillant pour le plus grand bénéfice du St Empire teutonique prussien … je commence à me poser des questions. L’IG Farben est reconstitué à notre détriment
Comme en toute chose, le Bio est devenu une machine à fric. Si les grandes surfaces s’en sont emparé ce n’est pas pour rien car elles ne font pas jusqu’à preuve du contraire dans la charité. Privilégions les productions locales ( pas forcément avec le label mais qui utlisent surement moins de pesticides et autres produits qui coutent cher) et évitons les produits qui viennent de l’étranger ( parfois du bout du monde)
J’ai à coté de chez moi, dans le sud-ouest, un « CONTACT » (Carrefour) qui vend de l’ail en provenance d’Argentine alors que nous sommes à une quarantaine de km de LAUTREC, pays producteur d’ail d’une qualité réputée.
Excellente conclusion !
Les arnaques bio et des écolos se font jour, a quand une display des deux ???
Le Bio est une Arnaque ! Quand je pense qu’une tomate génétiquement modifiée et n’ayant plus aucun goût peut être qualifiée de bio, j’en suis révulsé. Naturel oui, bio non !
Personnellement, fils d’agriculteur, je suis pour l’agriculture « raisonnée « , préconisée par la FNSEA.
Le principe est: on produit de la façon la plus écologique possible, à condition que ce soit rentable.
Ceux qui critiquent les agriculteurs ne sont pas ceux qui paient les factures en fin de mois!
Avec la police, la profession d’agriculteur est celle où il y a le plus de suicides.
Ne pas oublier que le prix de revient du bio est beaucoup plus élevé que celui de l’agriculture raisonnée du fait de l’absence d’emploi de produits phytosanitaires, ce qui entraîne une moindre croissance des plantes, mais aussi, surtout, des pertes importantes du fait d’une absence ou d’une insuffisance de la lutte contre les parasites.
C’est un peu comme en politique: on voit le résultat!
Y en a marre des idéologues écologistes, socialistes, voire centristes ou nationaux-socialistes!
Qu’on laisse les agriculteurs travailler en paix sans leur imposer des réglementations à la con en permanence!
Vive l’ALS, seul mouvement basé sur la compétence!
Ce que vous dites est évident pour qui connait un peu l’agriculture ou même pour celui qui cultive son potager.
Par contre, ce simple bon sens est incompréhensible pour les bobo-urbains qui peuplent nos ministères.
Sans engrais de synthèse, nous en serions toujours aux tickets de rationnement.
Non, désolé, il ne suffit pas d’être fils d’agriculteur, qui d’ailleurs n’a jamais été bio, pour pouvoir parler avec autorité de ce sujet ô combien complexe.
L’agriculture raisonnée est un ersatz d’agriculture bio, en bref, c’est une arnaque (un argument marketing). Elle fait croire à quelque chose de sain alors qu’il s’agit simplement de ne pas dépasser les doses recommandées de produits phyto-toxiques.
Il faut dire aux consommateurs que « bio » ne signifie pas totalement exempt de produits phytosanitaires, y compris les plus toxiques. C’est un concept très mal compris, car vu sur un angle négatif : sans engrais chimiques et sans produits de synthèse. Ce type d’agriculture existe, c’est un fait, mais ce n’est pas ça l’agriculture biologique. Cette dernière consiste avant tout à respecter la fertilité des sols, à l’accroître si possible, et donc à produire des aliments sains. Pour cela, il faut apporter de la matière organique au sol avec suffisamment de matière carbonée (ex. la paille). Les composts ménagers ne sont en général pas bons, car trop riches en matière azotée.
Si l’équilibre organique et minéral est respecté, on obtient alors des plantes susceptibles de se défendre contre les attaques d’insectes et de maladies cryptogamiques. Avant d’arriver à ce stade, il est possible d’utiliser certains produits autorisés par le cahier des charges de l’agriculture bio. Mais c’est là que le bâts blesse la bête. Par exemple, la bouillie bordelaise (sulfate de cuivre) est autorisée pour la période de conversion, mais étant utilisée abusivement il finit par intoxiquer les sols qui alors deviennent stériles. Il faut l’avouer le respect du cahier des charges n’est pas l’assurance d’avoir une véritable agriculture biologique. Tout ce que doit faire l’agriculteur, c’est augmenter la fertilité de son sol par différentes méthodes : ne jamais laisser la terre nue, ou le moins possible, retourner le moins possible la terre, faire des rotations très longues, apporter de la matière organique équilibrée, redresser l’équilibre minéral, notamment par des apports de magnésium, utiliser le moins possible de bouillie bordelaise que l’on peut remplacer par des essences de plantes ou des purins de prêle, de consoude, etc. Enfin, c’est l’amour que le paysan porte à sa terre qui fait la différence, et c’est infiniment mieux que la « raison » de l’agriculture soit disant raisonnée. Et pour cela, ne jamais penser que les giga-fermes seront la solution des problèmes de l’agriculture, bien au contraire.
Un dernier message adressé aux consommateurs : ne faites confiance qu’aux producteurs que vous connaissez et méfiez-vous de ceux qui se sont engouffrés dans le créneau du bio pour faire de la marge.
Bio je mange et Bio je mangerai. Il n’y a pas photo par contre le Bio pas n’importe où et surtout pas en grande surface .
Et surtout celui qui a quitté son Diesel pour une essence ou une électrique voit de suite la différence en matière de prix de revient , avant même que la recharge « at home » de sa e.V.L. ne lui soit facturée au tarif particulier qui sera celui de Bercy démuni de sa T.A.P.P. grâce au compteur Linky
Le Bio pour qui connait, est plus consommateur de produits que l’agriculture standart, et puis entre nous où est le Bio d’un champ situé à proximité d’un champ de culture classique, il parait que la pluie coule sans trier, et que le vent déplce les produits, de plus la majorité des produits Bio consommés en France, viennent de l’étranger et en particulier où le Bio n’a que le nom.
Vous avez raison.
Je jardine bio (amateur, bien sûr, puisque retraitée PH).
Eh bien, lorsque le propriétaire du verger traite ses arbres (vergers à 2km de chez moi, mais je suis sous les vents dominants), je suis obligée de fermer mes fenêtres, tant l’odeur (donc les produits!) est insupportable (eux traitent habillés avec des sortes de scaphandres, ce dans un tracteur spécial avec cabine protégée).
J’ai toujours douté de la qualité bio de mes légumes, sans compter la multitude de chemtrails (heureusement pas tous les jours présents) qui arrivent (24 h après les traces dans le ciel), à détruire certaines plantes qui paraissent brûlées!
Un producteur de pommes m’expliquait un jour, que les produits utilisés et autorisés pour le traitement des pommes nécessitaient 3 passages au lieu de 1 précédemment, ce qui était encore plus nocif !
La France est déjà en déclin, alors imaginer qu’elle pourrait survivre à une agriculture essentiellement bio est irréaliste ! Ne vouloir manger que du bio consisterait à ne jamais aller manger en dehors de chez soi, avoir de bons moyens, adopter une vie de moines, culturellement et socialement c’est de nos jours impossible. On mange bio mais on avale une quantité de médicaments dont on ignore les effets à long terme, tous comme certains vaccins, je connais des personnes qui se targuent de manger bio mais lèvent le coude ou fument plus que de raison ! Par ailleurs il y a certains produits qui sont peut-être préférables en bio, les œufs par exemple. Que celui qui veut du bio puisse continuer, mais qu’il n’impose pas ses idées comme c’est la grande mode sur « tout » en ce moment.
Bien dit.
Votre titre est démoralisant pour les agriculteurs bio. Il faut au contraire ENCOURAGER les gens à acheter bio en ne relayant pas la désinformation propagée par les medias officiels (sic).J’achète en magasin bio et je puis vous assurer que je n’ai jamais vu la queue d’une arnaque et quant aux fraudes les critères sont sévères et appliqués.Il est injuste de faire croire aux gens ces contre vérités.Vous êtes-vout fait arnaquer vous-mêmes,connaissez-vous personnellement quelqu’un qui l’a été ? MOI NON.Là est la question .Vous savez pourtant qu’on ne peut pas trop se fier aux statistiques du gouvernement.Il veulent couler l’agriculture française IL FAUT LA DEFENDRE.
Les progressistes rêvent d’une agriculture concentrée autour de méga fermes, propriétés de multi-nationales du secteur agroalimentaire.
La directrice de l’agence bio a raison de comparer le marché bio à celui de la voiture électrique. Sans subventions massives, ces marchés n’existeraient pas.
« On roulerait encore au diesel » dit-elle. Pour son information, on roule encore au diesel et certainement pour longtemps encore. La logique du marché finit toujours par l’emporter sur les idéologies délirantes.
Pour avoir fait l’erreur de changer mon D. contre un Essence, je vois de suite la différence à la pompe et suis contraint d’utiliser les rapports inférieurs de ma voiture à la moindre côte : quel manque de couple !
Exact