Les Amoureux de la France (V)
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"La liberté dans un citoyen est cette tranquillité d'esprit qui provient de l'opinion que chacun a de sa sûreté." Cette phrase de Montesquieu fixe la priorité essentielle de toute politique démocratique. [...] La liberté est la valeur essentielle. C'est elle qui donne à la politique sa dimension humaniste en reconnaissant à tout homme adulte la capacité de choisir en raison et d'assumer la conséquence de ses choix. La liberté n'est donc pas le caprice et elle doit être protégée dans les limites qui lui sont reconnues. La sécurité n'est donc pas un obstacle à la liberté, mais au contraire sa condition de possibilité première. Un État qui laisse se développer la délinquance ne protège plus la liberté de ses citoyens. Un État qui entrave sans cesse et de plus en plus leur liberté d'expression n'est plus une démocratie libérale. Or, c'est sous ces deux formes que la France s'est éloignée des principes qui ont été établis par des penseurs français comme Montesquieu ou Voltaire. Cette évolution est une trahison. Elle a été dénoncée par Soljenitsyne dans son discours de Harvard, Le Déclin du courage : "Aujourd'hui, les sociétés occidentales nous révèlent qu'il y a une inégalité entre la liberté d'accomplir de bonnes actions et la liberté d'en accomplir de mauvaises."
Un égalitarisme obsessionnel est devenu d'autant plus exigeant que l'inégalité de la richesse progressait. Les "droits à" égaux pour tous ont remplacé les "droits de" qui sont avant tout réservés aux citoyens, entre lesquels doit effectivement régner une égalité politique et juridique. Il n'y a aucune raison de donner le droit de vote à des étrangers qui, par définition, ne sont pas des citoyens. Il n'y avait aucune raison d'attribuer à des comportements, différents par nature, les mêmes droits. Le mariage n'intéresse la société que dans la mesure où il permet de fonder une famille. On en a fait la reconnaissance "officielle" d'une relation affective privée dont la société n'a pas à se mêler. De même, les comportements à risque représentent un coût social que l'État ne peut prendre en charge pour complaire aux caprices des individus. La drogue est un fléau qu'il ne faut pas prendre à la légère, comme l'a fait récemment le Président Macron, au milieu de jeunes fumeurs de cannabis guyanais, avec une surprenante et démagogique "complicité".
La liberté exige donc le rétablissement d'une démocratie ferme. La liberté de penser et de s'exprimer doit se dégager du carcan qui peu à peu l'a étranglée dans le réseau des "phobies" que les idéologues de gauche ont inventées et que des juges partiaux punissent parfois avec sévérité. L'injure et la diffamation doivent être sanctionnées, la pensée dissidente ou rebelle doit être tolérée dès lors qu'elle ne suscite pas la violence ou la désobéissance civile.[...] Des décisions administratives doivent évidemment suffire à décider du sort de personnes qui n'ont aucun droit d'être présentes sur le territoire national. Les peines doivent être appliquées sans qu'un juge de plus puisse remettre en liberté trop tôt un récidiviste dont il aura mal appréhendé la dangerosité. Les prisons françaises sont surpeuplées parce qu'elles sont trop peu nombreuses. La Justice n'a pas à se muer en gestion hôtelière. Elle doit être dissuasive et réparatrice, réparatrice envers les victimes d'abord, et restauratrice pour les condamnés qu'elle doit aider à se reconstruire et à se réinsérer. C'est évidemment le travail qui est son outil le plus probant. Il pourrait systématiquement remplacer la prison sous la forme du travail d'intérêt général pour les délits les moins graves et être largement utilisé pendant l'incarcération pour en finir avec l'indécent spectacle de criminels logés, nourris, bénéficiant de contacts physiques avec leurs proches, regardant la télévision, jouant, recevant une formation gratuite, comme si la détention constituait le tout de la peine, à adoucir sans cesse davantage. L'impuissance de l'administration pénitentiaire à empêcher la circulation de la drogue ou l'utilisation des portables en prison est écoeurante. Il est anormal qu'un condamné puisse choisir de travailler ou non. Son hébergement, la réparation de la victime, sa réinsertion passent par un travail obligatoire.
[...] On dira, bien sûr, que de telles réformes sont impossibles. Il existe un levier qui permettrait à notre nation de s'extirper du marécage où elle s'enlise. C'est le référendum d'initiative populaire, la "votation suisse". Ce devrait être le premier cadeau des Amoureux de la France à leur pays (Fin).
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