André Bercoff : « C’est incontestable qu’il y a eu fraude dans le vote par correspondance, le contentieux doit être réglé avant la proclamation du résultat »
Au micro de Boulevard Voltaire, André Bercoff analyse les élections présidentielles aux États-Unis et s'interroge, en particulier, sur le manque d'objectivité des médias vis-à-vis de Donald Trump, considéré par l'« establishment » comme « un usurpateur », qui « casse les règles ».
Il revient également sur l'issue incertaine du scrutin, notamment en raison des fraudes massives constatées.
Tout le monde attendait une vague démocrate pour ces élections et un Donald Trump balayé. Il n’en n’en rien été. C’est extrêmement serré. Encore aujourd’hui, les États sont sur le point de basculer d’un côté ou de l’autre. Vous avez connu beaucoup d’élections américaines. Que pensez-vous de celle-ci ?
Celle-ci est assez caractéristique de la décomposition du monde où l’on vit. Soyons absolument précis, c’est un certain monde.
D’abord, parlons du monde des médias. Il est assez rare qu’on ait vu une telle concentration de médias contre quelqu’un. On peut aimer ou ne pas aimer Trump et on peut lui reprocher beaucoup de choses, mais quand on voit que des journaux comme Le New York Times ou Le Washington Post et la quasi-totalité des chaînes de télévision, le traitent comme s’il était à la fois à la droite d’Adolphe Hitler et une espèce d’imbécile total, on peut quand même se poser des questions sur ce qu’est l’objectivité journalistique. Quand on pense qu’il y a 50 ans, Le Washington Post a été le Watergate.
Pour vous donner une image, un certain nombre de médias étaient des médias de référence, ils sont ensuite devenus des médias de déférence, puis de déchéance. Il faudrait quand même se poser la question pourquoi ?
Deuxièmement, incontestablement il y a de temps en temps des personnalités qui surgissent. Dans le cas de Trump, il est à la fois à la Maison-Blanche et perçu comme un homme de contre-pouvoir. Depuis toujours et avant même son élection, il a toujours été considéré comme un usurpateur, quelqu’un qui ne devrait pas être là. Ce n’est pas parce qu’il est quelqu’un du peuple, car c’est un multimilliardaire, new-yorkais, people et compagnie… Justement et c’est là où l’histoire bascule, c’est lorsque quelqu’un de l’élite se bat contre l’élite.
Donald Trump est le contre-pouvoir de l’Amérique périphérique face à l’État profond donc face à l’establishment.
C’est le contre-pouvoir de l’Amérique qui a été très longtemps ignoré, abandonné ou méprisé face à l’État profond. L’État profond c’est l’establishment. Vous pouvez l’appeler l’establishment ou l’État profond. L’establishment c’est ce qui se voit, les médias, les politiques du système, etc. En revanche, l’État profond, c’est la haute administration, c’est l’incarnation de la personne qui dirigeait vraiment l’Amérique.
Trump s'est caractérisé et a montré dans ses choix qu’il était au contre-pouvoir par rapport à tous ces gens-là. C’est inadmissible. Cela ne s’est jamais vu. En général, ce sont des gens de l’establishment ou alors ils plient devant. C’est-à-dire, « on va vous laisser entrer, mais vous allez observer les règles et là, on va vous accepter ». C’est ce qui se passe un peu partout. Ce n’est pas nouveau. Tout d’un coup, quelqu’un casse les règles, renverse la table et ne veut pas suivre les règles. Avant même les élections de 2016, ils ont voulu l’éliminer, mais ils n’ont pas réussi.
Pour revenir à aujourd’hui, les blacks et les latinos ont voté davantage pour Trump que ce que l’on pensait. Généralement et surtout les blacks votent démocrates.
Ils se sont tellement occupés de Trump et du Covid qu’ils ont oublié le Sénat. Or, le Sénat est resté en majorité républicaine. Même à la chambre des représentants, ce n’est pas le ras de marée annoncé. Il reste donc les urnes. Ils se sont dit « panique en la demeure », il faut absolument s’occuper des urnes.
Il y a énormément d’accusation, de corruption et de fraude au niveau des urnes, notamment à cause des votes par correspondance. Trump peut-il encore être réélu ?
On ne peut pas proclamer un résultat s’il y a une action collective en justice pour fraude.
Biden est actuellement à 6 voix des 270. Il est incontestable qu’il y ait eu fraude dans le vote par correspondance. En 1975, la France avait éliminé le vote par correspondance pour danger de fraude.
Cela n’existe plus chez nous pour cette raison. Selon la loi, il faut attendre que le contentieux ait été réglé avant de proclamer une quelconque victoire de Biden ou de Trump. Rappelez-vous, en 2000, le comptage en Floride. On avait proclamé la présidence qu’en décembre. Je ne vois pas Trump jeter l’éponge !
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