Andy Kerbrat : député délinquant ou victime de « l’extrême droite » ?

Un élu vraiment stupéfiant. Jeudi 17 octobre, Andy Kerbrat, député La France insoumise de la circonscription de Nantes, a été interpellé à Paris alors qu’il venait d’acheter de la drogue dans le métro. Il a été arrêté la main dans le sac mais n’a pas été placé en garde à vue après avis hiérarchique, a indiqué une source policière à nos confrères de Valeurs actuelles. « Le vendeur était identifié comme étant un mineur, déjà connu pour une dizaine de faits et condamné, début octobre, pour des faits de trafic de stupéfiants à une peine de 4 mois avec sursis probatoire », a encore précisé le parquet de Paris.
https://twitter.com/AmauryBrelet/status/1848432643450523953
Immédiatement, l’ex-militant LGBT a reconnu les faits. « Le jeudi 17 octobre 2024, j’ai été contrôlé en possession de stupéfiants, a-t-il confessé, dans un communiqué publié sur X. J’assume entièrement ma responsabilité et me mets à la disposition de la Justice dans le cadre d’une ordonnance pénale. » Des aveux dont son opposition locale s’est saisie sans attendre, à commencer par Guillaume Richard, conseiller municipal à Nantes, qui a estimé que M. Kerbrat devait « présenter sa démission immédiatement ». Plus clémente, Sandrine Rousseau a apporté son plein soutien à son collègue insoumis. « Cher Andy, la consommation de drogue et l’addiction sont un enjeu de soin, de santé psychique et d’accompagnement. Tu as reconnu, tu es dans un parcours de soins. Reviens-nous en forme. » Faute avouée, entièrement pardonnée.
L’hypocrisie de l’extrême gauche
Avant de passer l’éponge définitivement sur cette triste affaire, permettons-nous néanmoins de souligner une certaine hypocrisie dans le comportement du député Kerbrat. Il y a quelques mois, à peine, le jeune homme se faisait le chantre de la lutte contre la drogue et courait les plateaux pour y livrer ses solutions. « C’est la police judiciaire ! C’est le démantèlement des réseaux et des trafics humains ! », déclarait-il, fin 2023, à Télé Nantes, dénonçant le danger des « plaques tournantes » locales. « La lutte contre la drogue avant tout ! »
Quand le député LFI Andy Kerbrat (interpellé pour usage de stupéfiants) se faisait le chantre de la lutte contre la drogue et expliquait sa méthode pour démanteler les réseaux : pic.twitter.com/YwRUheAZ7I
— David Dobsky (@dobsky33) October 21, 2024
Peu après, il poussait le vice jusqu’à demander la création d'une commission d’enquête sur l'efficacité réelle de l'opération « Place nette XXL »... Peut-être le trentenaire aurait-il dû commencer par faire « place nette » dans sa chambre ?
Cette tartufferie est devenue habituelle à l’extrême gauche. On pense à Adrien Quatennens condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales alors que son mouvement fustige le « patriarcat » à longueur de journée. On se souvient, aussi, de Sébastien Delogu, très en verve contre les violences dites « systémiques » de la police, mais lui-même poursuivi pour violences. On songe encore à Rima Hassan, pourfendeuse des « colons » en Algérie ou en Palestine, mais silencieuse quant à l’invasion de la France. Etc.
On peut s’interroger, aussi, sur la cohérence politique d’Andy Kerbrat, ancien militant LGBT. Une contradiction qui pourrait bien se retourner contre lui. Car le jeune homme n’a pas été interpellé en possession d’un joint mais d’un sachet de 3MMC. Il s’agit d’une drogue de synthèse, très populaire dans le milieu gay, et utilisée essentiellement dans le cadre de rapports sexuels désinhibés. Pas sûr que les quartiers dits « populaires », qui votent massivement pour LFI, voient ces pratiques d’un très bon œil…
La victimisation comme planche de salut
Pour se tirer de ce mauvais pas, Andy Kerbrat a une stratégie : la victimisation. Et son oppresseur est tout trouvé. « Mon entourage proche ainsi que ma famille politique ont malheureusement appris les faits par des révélations par le journal d’extrême droite Valeurs actuelles avant que je puisse les en informer directement, a-t-il dénoncé, dans son communiqué. Cela interroge une nouvelle fois sur la porosité entre des sources policières et les médias d’extrême droite. »
On a compris le message : le gentil député a été la cible d’un complot politico-médiatique néofasciste. Lui-même n’est coupable de rien, ou si peu. Comme il l’affirme, Andy Kerbrat souffre de « problèmes personnels » et de « fragilités psychologiques ». Il n’est rien de plus qu’une des innombrables « victimes de l’addiction ». Nul doute que, comme d’autres de ses collègues, le stupéfiant député bénéficiera très prochainement d’une totale réhabilitation. Il lui suffira de se mettre au vert quelques semaines pour pouvoir ensuite reprendre ses activités parlementaires, comme si de rien n’était.

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58 commentaires
Quand vont-ils se décider à exiger un casier judiciaire vierges pour accéder à des postes officiels, à plus forte raison à ceux du gouvernement? Pour certaines professions, médecins,pharmaciens par ex, c’est obligatoire!
Ce qui m’a frappé le plus c’est son cursus proche de zéro pour être député, quand on est représenté par de tels penseurs ça fait peur quand même, évidemment c’est mieux que celui qui ne sait pas lire mais quand même
Un député doit être propre, il fut un temps ou pour avoir certains postes dans l’administration , il fallait être irréprochable, hélas ce temps est révolu ! ! !
Ce n’est pas sa faute , c’est la faute « d’Addiction » !
chaque élu.e pris dans une affaire de délinquance devrait être démis de ces fonctions , il sont élus pour donner l’exemple , chez les gauchiste il y a un sacré coup de balai à faire !
Le tri sélectif politique de LFI fonctionne, en voici la preuve.
Accuser les autres de ses propres dérapages ou délits c’est plus facile
Décidément, ces gauchistes sont loin d’être des exemples de vertu ! Qu’ils balayent déjà devant leur porte mais que dire lorsque ce sont des électeurs eux-mêmes qui réélisent un ex-dealer Boyard, élisent un fichier S Arnaud, on pourrait continuer la liste
Pour la République irréprochable, les Français devront encore attendre un petit peu.
Plutôt que de railler les candidats RN aux législatives, la gauche devrait commencer par balayer devant sa porte. Ça commence à faire beaucoup. J’imagine assez mal que ce député puisse rester en place compte tenu des faits qui lui sont reprochés. Cet élu, utilise l’argent de nos impôts pour se payer de la drogue et alimenter des circuits criminels qui tuent et exercent la terreur au quotidien sur nos populations. J’estime qu’il devrait rembourser ses émoluments et ne plus être payé jusqu’à nouvel ordre. Par ailleurs, comment imaginer qu’un élu « qui en croque », puisse demain participer à des débats et voter des lois concernant la lutte contre le trafic de drogue ? Si on ne peut pas parler de conflit d’intérêt, on peut tout de même supposer que le jugement de cet élu sur ces questions est quelque peu altéré. On comprend mieux le penchant de la gauche pour la dépénalisation des drogues, d’autant plus que le cas de M. Kerbrat est sûrement loin d’être une exception …
Pourquoi ne peut on pas en fance destituer un élu qui commet un délit, alors qu’on peut prononcer une ineligibilite,en cas de condamnation ?
Parce que cette République dévoyée à bien des égards par un nombre important de ceux sensés nous représenter actuellement n’a pas plus d’honorabilité. Par leur impunité abjecte, leurs comportements répréhensibles, ces individus ne sont que de vulgaires délinquants qui n’ont cure de l’image qu’ils donnent de notre pays, seules comptent à leurs yeux leur idéologie et leur petite vie de bourgeois frustré. J’en finis par avoir honte d’être Français quand je me rends à l’étranger.
Les gauchistes aiment se victimiser. Mais surtout pas se remettre en question..et faire un mea-culpa.
L’achat de drogue constitue déjà un délit pénal
Les bons conseils du docteur Rousseau : « Cher Andy, tu as reconnu, tu es dans un parcours de soins » :-)
Je lui recommande tout de même de voir un médecin spécialisé en addictologie plutôt que de s’adresser à un vendeur es 3-MMC dans le métro :-))
D’une stupidité sans bornes ! Donc, si on suit bien Rousseau et ces complices, en cas de tests positifs aux substances illicites ou même d’alcoolémie, il suffira de reconnaître les faits ou de dire que l’on va se soigner pour repartir tranquillement ? Et ça voudrait gouverner !
L’inénarrable Mme Rousseau s’est précipitée à son secours ( on imagine si…, bref ! ). Bon, ce syntagme d ‘ « extrême droite » est bien pratique pour justifier n’importe quelle turpitude. Nombre de Français avaient râlé contre un élu fiché S, il a maintenant pour camarade le M. ci-dessus. Et Mme ? ( son nom m’échappe ) très proche de Mélenchon ( n’ avait-elle pas été mise en examen pour escroquerie aggravée ? ). Un parti exemplaire !
Au delà de la consommation de drogue par un élu de la république,c’est l’achat à un mineur qui me scandalise. Aucune retenue ,aucune morale :’il ajoute l’hypocrisie en condamnant ceux qui vendent et consomment des stupéfiants.