Anne Hidalgo à Paris : un rideau de fumée sur un trou financier

Ne cherchez pas plus longtemps, nous l’avons fait pour vous ! 1,3 milliard d’euros, c’est le montant minimum de la dette occultée par la mairie de Paris. Elle est constituée par ce qu’on appelle des loyers capitalisés, versés par les organismes de HLM à la ville avec des décennies d’avance. En échange, naturellement, la ville devra assurer l’entretien du parc immobilier sur ses recettes propres annuelles, mais ça, c’est une autre histoire. Le poison de l’avance sur recettes sera distillé dans les veines des contribuables parisiens bien longtemps après qu’Hidalgo aura été chassée avec sa clique de l’hôtel de ville.
Comment en vient-on à ce chiffre effrayant pour une collectivité locale ?
C’est simple. Pour enfumer les citoyens, Anne Hidalgo, peu avant les dernières élections municipales, avait indiqué qu’au 31 décembre 2018, la municipalité devait 4,38 milliards d’euros sous forme d’emprunts obligataires et 1,311 milliard d’euros sous forme de crédits octroyés par des établissements financiers. En revanche, à la ligne 1687 de ces documents budgétaires, censée regrouper tous les autres emprunts, les services municipaux ont inscrit la somme de 192,63 millions d’euros - une sous-estimation manifeste.
Pour connaître le vrai chiffre, il fallait se référer au compte de gestion du trésorier de l’État qui surveille, depuis Bercy, les finances municipales. Le montant qu’il inscrivait à la ligne 1687 pour la ville de Paris n’était pas de 192,63 millions mais de 1,04 milliard d’euros. Les 853 millions d’euros disparus correspondent, pour l’essentiel, aux loyers que la municipalité s’est fait verser avec trente ans d’avance par les offices HLM pour boucher ses trous de trésorerie. Aucune autre ville de France n’a recours à pareille cavalerie.
Puisque Anne Hidalgo est candidate à la présidence de la République - défense de rire -, il n’était pas question pour elle de faire aujourd’hui une opération vérité, d’arrêter les dépenses clientélistes en pistes cyclables, accueil de migrants et achats de HLM ou d’augmenter les impôts. Elle a donc décidé de recourir une dernière fois à cet artifice en intégrant 500 millions supplémentaires à cette dette cachée.
Mais pour cela, il lui fallait l’accord de Bercy et, donc, d'Emmanuel Macron. Et que croyez-vous que Bercy fît ? Qu’il imposât à Hidalgo la transparence des comptes et la sincérité budgétaire et, donc, un arrêt des dépenses et une hausse des impôts locaux ? Que nenni !
Sous prétexte que ce serait la dernière fois, Bruno Le Maire et Emmanuel Macron viennent d’autoriser Anne Hidalgo à remettre une dernière louche dans le puits sans fond de la dette parisienne. Et hop ! 500 millions de plus. Pauvres Parisiens du futur… Voilà comment nous arrivons à peu près à 1,3 milliard escamoté.
Pourquoi cette mansuétude macronesque ? Ne cherchez pas davantage, nous l’avons encore fait pour vous. Au soir du premier tour, quand Anne Hidalgo se sera pris la déculottée qu’elle mérite, que fera-t-elle, d’après vous ? Il est à parier qu’elle appelle à voter Macron contre la bête immonde, le ventre encore fécond, etc. Au moins pourra-t-elle achever tranquillement de ruiner Paris jusqu’en 2026.
Ah ! Une dernière mauvaise nouvelle. À tout cet argent dilapidé, il faudrait aussi ajouter le bilan financier catastrophique qu’il faudra tirer, un jour, des opérations d’aménagement (Batignolles, Austerlitz-Ivry, Halles, etc.). La ville risque, ici aussi, de devoir mettre au pot pour rééquilibrer un bilan plombé par des décisions aberrantes, notamment la multiplication de logements dits sociaux et, en réalité, clientélistes.
Voilà comment, en 25 ans, la gauche aura flingué les finances jadis florissantes de la capitale de la France, le tout pour enlaidir ses rues, boulevards et avenues, loger ses électeurs et arroser ses copains. Mais c’est une vieille leçon : ces belles âmes n’arrêtent de nuire que quand elle font faillite, on l’a vu partout dans le monde.
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