Anne Hidalgo bien partie : après avoir démoli Paris, elle va achever le PS !
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Le maire de la capitale, Anne Hidalgo, candidat à la candidature socialiste, ne fait toujours pas l’unanimité à Paris. Ce dimanche 10 octobre, quelques centaines de Parisiens manifestaient devant l’hôtel de ville. Des gens exaspérés par la saleté qui a envahi la Ville Lumière, le laisser-aller, les salles de shoot, les rues abandonnées aux deux-roues sans foi ni loi, Stalincrack, la limitation de vitesse source de pollution, les terrasses éphémères destinées à rester, et… la dette. Pas rien : 7 milliards d’euros !
C’est le collectif #SaccageParis qui rassemblait les mécontents. Le Figaro les a suivis en reportage dans le XVIIe arrondissement, à la jonction du Paris bobo descendu de Montmartre et des faubourgs populaires ; un quartier où « le laisser-aller général de l’entretien de la voirie saute aux yeux. Les nids-de-poule y sont légion, tout comme les emballages de nourriture ou les sacs-poubelle coincés dans les caniveaux, quand ils ne sont pas bloqués entre deux voitures stationnées, et le mobilier urbain est dans un état de dégradation avancé. » Dans les commentaires, un internaute dénonce une ville « devenue insidieusement au fil des décennies un cloaque, une ville insalubre où la puanteur domine dans certains quartiers ».
Nicolas d’Estienne d’Orves est, lui, encore plus radical. Au Figaro, qui lui demande « Que pensez-vous du mot dièse "saccage Paris" qui, sur les réseaux sociaux, rassemble ceux qui critiquent la gestion de la ville par la mairie de Paris ? », il répond : « Je trouve le mot saccage trop faible. On est dans l’euphémisme : c’est du massacre, presque de la torture. S’employer avec tant d’ardeur, tant d’énergie, tant de paradoxale bonne foi à défigurer l’une des plus belles villes du monde est assez vertigineux. » D’autant, souligne-t-il, que tout cela est « enrobé dans une idéologie verbeuse, torve, pas claire, qui prône l’ouverture mais appelle à la délation (on est tenu de dénoncer les incivilités de ses voisins : c’est écrit sur des pancartes aux Halles), et chante les échanges tout en condamnant une bonne partie de la banlieue à rester chez soi, puisqu’on ne peut plus circuler ».
On le pourra, d’ailleurs, de moins en moins puisque la dernière lubie des écolos décroissants de la mairie de Paris consiste à supprimer les 1.800 grands panneaux de circulation, à l’exception de ceux indiquant les parkings et les hôpitaux. Ils « sont devenus inutiles », a dit le premier adjoint : tout le monde a son GPS. Et puis, c’est une étape du « projet mené par l'hôtel de ville – nommé "Esthétique de Paris" – destiné à donner une nouvelle allure au paysage urbain de la capitale ». Sympa, non ?
Interrogée, Mme Hidalgo répond qu’elle n’était pas au courant. Il faut dire qu’elle n’est pas souvent là : elle fait le tour de France pour asseoir sa stature de présidentiable comme « candidate du progrès social ». Son dada : le temps de travail, qu’elle veut encore réduire. C’est, d’ailleurs, pour cela qu’elle refuse d’imposer à ses agents territoriaux les 1.607 heures annuelles légales. Pas question de les mettre aux 35 heures. Alors, elle a inventé « une pénibilité spécifique à la ville-capitale », ce qui permettrait de ne pas supprimer la semaine de congé octroyée par la mairie aux 53.000 agents municipaux… En contrepartie, ils travailleraient deux minutes de plus par jour (sic) ! L’affaire est pendante, comme on dit chez les avocats.
Avec des intentions de vote entre 4 et 5 %, portées par une belle dynamique à la baisse, Anne Hidalgo va faire gagner le PS, c’est sûr !
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