Anne Hidalgo n’appliquera pas la loi Immigration : et si Macron la révoquait ?
Faudra-t-il révoquer Anne Hidalgo de ses fonctions de maire de Paris ? Vous allez me dire : tout de suite, les grands mots ! Vous allez où, là ? On va où Anne Hidalgo, en tête du cortège des bonnes âmes de la République, certifiées sur facture « humanistes », veut nous conduire après le vote de la loi Immigration. Comme nous le racontait, mercredi, Nicolas Gauthier, le maire de Paris est entré en résistance. Avant l’heure : la loi n’est pas encore promulguée et l’on attend avec impatience la décision du Conseil constitutionnel. Tout un art de hurler avant d'avoir mal et, par ce biais, de tenter d'influer sur le cours des choses. Certes, avant l’heure, c’est pas l’heure, mais comment ne pas saluer cet esprit d’anticipation au pays des résistants de la vingt-cinquième heure ! Ainsi, Anne Hidalgo a laissé entendre qu’elle n’appliquerait pas cette loi qu’elle juge « purement et simplement inacceptable ». Inacceptable et, donc, si on traduit ça en termes administratifs, on comprend qu’elle ne fera pas appliquer cette loi par ses services.
La loi, quand ça les arrange
N’oublions pas que Paris possède les attributions de la commune et du département et qu’à ce dernier titre, notre super résistante pourrait, par exemple, si on la comprend bien, ne pas exécuter, comme l’ont annoncé les 32 présidents de conseils départementaux de gauche, les mesures de restriction prévues dans cette loi pour ce qui concerne le versement de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) destinée aux personnes âgées (obligation de résidence en France d’au minimum cinq ans, durée d’activité professionnelle minimale). On ne va pas revenir sur le fait qu’on a bien saisi que la loi, pour « ces gens-là », c’est quand ça les arrange. Naguère, il fallait traîner sur la claie les maires qui refuseraient de marier les couples homosexuels pour des questions de conscience. Mais là, évidemment, c’est complètement différent. C’est d'autant plus différent que c’est tout de même - et même d’abord ! - avec l’argent du contribuable que ces résistants veulent jouer. Ainsi, le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis a carrément annoncé que son département continuerait de verser l’APA aux étrangers en situation régulière. Sur quelle ligne budgétaire ? Bravache, il a même annoncé qu’il était même prêt à être traîné en Justice. C'est beau… À suivre, tout de même. Il se peut d’ailleurs, plus prosaïquement, que cette décision, qui devra être votée par l’assemblée départementale, soit tout simplement retoquée au contrôle de légalité effectué par la préfecture a posteriori. Et puis c’est tout.
Appel à la désobéissance : un motif de révocation ?
Et la révocation d’Anne Hidalgo ? Ah oui, on y vient. Ne pas oublier qu’une commune est à la fois une collectivité territoriale autonome (qui doit tout de même appliquer les lois de la République : ça va sans dire mais, semble-t-il, par les temps qui courent, ça va mieux en le disant !) et une circonscription administrative dans laquelle s’exerce un service déconcentré de l’administration de l’État. En clair, le maire, autorité administrative, est tout simplement dans le devoir d’appliquer la loi, non pas en tant qu’élu mais qu’agent de l’État. En cas de faute grave, comme le prévoit le Code général des collectivités territoriales, il peut donc faire l’objet d’une suspension temporaire d’une durée maximale d’un mois (prise par arrêté ministériel) et, pire, d’une révocation, par décret pris par le président de la République en Conseil des ministres. La loi ne précise pas les motifs de cette sanction administrative. En revanche, la jurisprudence, elle, retient les défaillances dans l'accomplissement des obligations qui incombent au maire en sa qualité d’agent de l'État comme un motif de révocation. Or, désobéir sciemment et appeler à désobéir à la loi, peut, à l’évidence, être considéré comme un manquement grave aux obligations d'un maire. Message en l'air à Emmanuel Macron...
Bien sûr, nous n’y sommes pas encore et il y a loin de la coupe aux lèvres, mais il n’est pas interdit de rêver et de faire ici quelques rappels... à la loi.
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)
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57 commentaires
Seul le président de la république peut démettre un maire, ce serait une bonne chose pour les parisiens s’il le faisait !
Révoquer sœur âne serait pour certains une délivrance mais la gaucho sphère se rebellent et dénoncerait une dictature que leur gourou rêve d’instituer si il parvient à avoir un peu de pouvoir
Oh la fière Hidalga ! Quelle résistante face aux moulinets du gouvernement , du parlement et du CC réunis ! Ceci dit , tellement de lois ne sont pas appliquées bien que promulguées et le scandale continuera de s’auto-alimenter…No pasaran ! Enfin tout dépend de qui et dans quel sens .
Et si les parisiens refusaient de payer la taxe foncière immobilière qu’elle a augmentée de 50% ?
Personne n’osera corriger cette femme , et certainement pas Macron …Les 32 maires de Gauche frondeurs ont des beaux jours devant eux ; et quand je pense que moi, citoyen ordinaire , à la moindre faute ou désobéissance la rigueur de la Loi me tombera dessus immédiatement …Ces gens n’en finissent pas de me dégouter !
Les loups ne se mangent pas entre eux !
Soyez sans inquiétude, mon Colonel : Macron est pleinement d’accord avec Hidalgo et se trouve actuellement en manque de beaux torses à caresser . Les migrants ne risquent rien .
Cela ne coûte rien en France d’annoncer de ne pas appliquer une loi alors que celle ci est encore suspendue à la décision du Conseil constitutionnel. Pourtant, ce gouvernement n’a pas eu la main tremblante pour faire arrêter et infliger des peines sévères à ceux qui avaient osé demander justice suite à l’agression du jeune Thomas. Si ce gouvernement voulait être logique, le seul fait de remettre en cause l’application d’une loi devrait être sanctionné. Mais nous savons tous qu’entre copains on a des choses à se faire pardonner, alors pour exister, tous les coups sont permis.
Dame HIDALGO, pour tout manquement injustifié à l’obligation d’obéissance hiérarchique, vous expose à une sanction disciplinaire, voire à une retenue sur rémunération pour absence de service fait.
Ne pas appliquer les lois, n’est-ce pas être « hors la loi » ? Après un tel exemple, on s’étonnera que d’aucuns mettent en pratique des refus d’obtempérer ( contrôles de police ), en n’appliquant pas la loi. Qu’un quidam, s’amuse à ne pas payer un PV _ au nom de la non-appliquation de la loi comme le prône Mme Hidalgo _ on en reparlera… Tout cela est inqualifiable.
Si ils pouvaient tous se révoquer les uns les autres, ce serait fabuleux ! On a bien le droit de rêver, non ? Pour l’instant c’est encore gratuit !
Même pas 2% à l’élection présidentielle, et ça veut donner des leçons de démocratie. La loi est la même pour Tous.
Donc que le gouvernement fasse appliquer la loi dès qu’elle sera promulguée .
Vous pensez que cela arrivera ?
Les requins ne se mangent pas eux.
Le président Macron ne lèvera pas son petit doigt sur Hidalgo.
Entre fins gestionnaires on se serre les coudes, notre président ne révoquera donc pas la maire de Paris. Le ministre de la santé, M. Aurélien Rousseau a eu le courage de ses convictions politiques, il a démissionné.
La gauche dans toute sa splendeur et dans son ADN, c’est-à-dire antidémocratique et contraire au respect des institutions. La gauche n’aime les libertés, les lois, le droit, que quand ce sont les siens. Et on s’étonne que cette même gauche soit à l’origine de toutes les dictatures dans le monde !