Anniversaire : le 30 avril 1863, Camerone, gloire et honneur de la Légion étrangère
« Garçon, si par hasard sur ton livre d'histoire, tu tombes sur ce nom […], Garçon, regarde bien cette page d'histoire et n'oublie pas ce nom : Camerone. » Telles sont les paroles de la chanson de Jean-Pax Méfret, des mots qui rendent hommage à l’une des batailles les plus glorieuses de notre pays et de la Légion étrangère. Au cœur du Mexique, soixante légionnaires luttèrent jusqu’au bout contre 2.000 mexicains, le 30 avril 1863. Là-bas, aux confins du monde, « la vie plutôt que le courage abandonna ces soldats français ».
« Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ! »
C’est au cours de la désastreuse expédition du Mexique lancée en 1861 que la France, afin de veiller à ses intérêts, envoie de nombreuses troupes de l’autre côté de l’Atlantique. Malheureusement, l’armée française rencontre l’hostilité des Mexicains qui n’acceptent pas cette intervention étrangère sur leur sol. Usant des techniques de guérilla, ils tentent sans cesse d’épuiser l'ennemi européen pour mieux le vaincre. Ainsi, alors que la 3e compagnie de la Légion étrangère convoie du matériel vers le siège de la ville de Puebla, le colonel mexicain Francisco de Paula Milán décide d’attaquer la caravane. Cette dernière, commandée par le capitaine Jean Danjou, repère les nombreuses troupes hostiles et décide de se replier vers le village de Camerone. Se réfugiant dans une hacienda, ils attendent de pied ferme leur adversaire qui s’empresse d’encercler le bâtiment. Malheureusement pour les assiégés, les mules transportant les vivres se sont enfuies durant leur retraite. Le seul espoir pour les troupes françaises est l'arrivée de renforts. Pour cela, il faut, jusqu’au bout, tenir. Après plusieurs tentatives d’assaut des Mexicains, à chaque fois coûteux en vies françaises, une offre de reddition est proposée au capitaine Danjou, qui n’hésite pas à répondre courageusement : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ! »
« On ne refuse rien à des hommes comme vous »
Incapables d’accepter la défaite, les Français continuent de repousser les Mexicains. Malheureusement, lors d’un énième assaut, le capitaine Danjou est abattu comme nombre de ses hommes. À la fin de la journée, il ne reste plus que douze soldats français capables de combattre mais « exténués par la chaleur, la faim, la fatigue, la soif ». Préférant mourir avec panache, ils déchargent leurs armes sur leurs ennemis et chargent à la baïonnette. Alors qu'ils finissent par être encerclés, une dernière proposition de se rendre leur est faite. Ils acceptent sous certaines conditions : « Nous nous rendrons si vous nous promettez de relever, de soigner nos blessés et si vous nous laissez nos armes. » Face à tant de courage et d’honneur, les Mexicains n’ont pu répondre qu’une seule chose : « On ne refuse rien à des hommes comme vous. »
Les survivants de Camerone sont faits prisonniers, mais traités avec respect. Échangés quelques mois plus tard, ils rentrent en France et racontent leur histoire. Napoléon III, fier de ces soldats, leur rend hommage. Un monument est dressé sur le site même de la bataille, en 1892, avant qu’un autre ne soit érigé en 1963. Sur ce dernier est écrit : « Ils furent ici moins de soixante opposés à toute une armée. Sa masse les écrasa. La vie plutôt que le courage abandonna ces soldats français le 30 avril 1863. À leur mémoire, la patrie éleva ce monument. » Pour la Légion étrangère, Camerone entre dans l’Histoire et dans la légende. Ainsi, tous les 30 avril, les honneurs sont rendus par tous les régiments de Légion aux combattants par la lecture du récit de la bataille. Par cet hommage et cette tradition, nul légionnaire ne peut ainsi oublier l’esprit de Camerone : celui du courage et du sacrifice suprême, pour la France.
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19 commentaires
Camerone restera une des plus belles pages de notre histoire.
Eugénie, les larmes aux yeux, nous venons te dire adieu. Nous partons de bon matin, sous u ciel des plus sereins Nous partons pour le Mexique, nous partons la voile au vent. Adieu donc, Belle Eugénie, nous reviendrons dans un an. Ca n’est pas commode du tout que de penser à l’amour, surtout quand il fait grand vent, par-dessus l’gaillard d’avant. Nous partons pour le Mexique, nous partons la voile au vent Adieu donc belle Eugénie, nous reviendrons dans un an. Et ils firent CAMERONE.
« On ne refuse rien à des hommes comme vous. » Bel exemple, à enseigner à nos jeunes. Quel média en parlera en ce jour ?
Je suis étonné de voir que certaines unités ont se besoin.de commémorer des batailles perdues: Camerone 30 avril 1863 pour la légion, Sidi- Brahim 23 au 25 09 1845 pour les chasseurs, Bazeille 31 08 1870 pour l’infanterie de marine. Tous ces faits d’armes sont d’horribles massacres.
Iront-ils de battre pour les fantoches qui nous gouvernent ?
C’est , à mon avis, le type même de « sacrifice » inutile; venant d’une famille de militaire j’ai toujours entendu les miens dénoncer l’aventure mexicaine hasardeuse d’un Napoléon III qui fut un piètre militaire, bien que le Second Empire propulsa la France au rang des grandes puissances occidentales …
« On ne refuse rien à des hommes comme vous ». Cette affirmation et son origine se devraient d’être enseignés dès le plus jeune âge à nos chères têtes blondes. L’honneur, le courage, la foi en son pays, en ses ancêtres à son histoire sont des valeurs que nos pseudos élites ont passé par pertes et profit. A nous tous, qui ne voulons pas que notre pays, la France, meure de rappeler incessamment ce haut fait historique. Merci monsieur Eric de Mascureau de l’avoir ici fait.
Les légionnaires ? De vrais seigneurs, des hommes d’honneurs admirés depuis toujours par tous les officiers qui ont eu le mérite de les commander.
Pour tous ces hommes et femmes qui se sont battus pour ce pays ne baissons pas les bras , agissons pour sauver ce qu’il en reste , nous leur devons bien ça .
Ecoutez la chanson de Danyel Gerard « en ce temps là, Monsieur » c’est tout à fait adapté à ce haut fait d’armes.
Curieux cette habitude française de célébrer les défaites !
Il ne s’agit pas de célébrer une défaite mais la bravoure des légionnaires
À l’époque de la marine en bois, les hommes étaient en fer.
pour avoir fait mon service militaire et à cette occasion avoir rencontré des légionnaires que je ne connaissais pas la veille, j’en suis ressorti avec le fait d’avoir rencontré des amis pour toujours, eux ne se prennent pas pour des héros eux veulent servir leur pays d’accueil la France, et on ne trouve pas de mots pour les en remercier. Merci à vous de mettre votre vie en danger pour maintenir la paix de notre pays.
J’ai eu l’honneur, simple marin sur la barrage électrifié en Algérie, d’être invité à cette journée au camp de la légion étrangère, qui sont venus me chercher le matin et ramené en fin d’après midi. C’était ma protection rapprochée quasiment tous les jours … Journée qui reste à jamais gravée dans ma mémoire.
Sa Devise était: Agis ou meurt
Joseph Conrad 1788 -1837 Capitaine au corps Royal d’état major.
.Il fut avec le colonel Bernelle l’organisateur de la Légion étrangère à sa création. Chevalier de la Légion d’Honneur
Les français agissent, ils déposent des fleurs et des nounours et font des marches blanches. Et ils votent LFI, P.S. P.C. EELV et En Marche… des héros je vous dis …