Anti-PMA : la colère d’une manifestante
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Monsieur le Président, lors de votre campagne, vous avez exprimé votre souhait de faire voter une loi sur la bioéthique comprenant, entre autres mesures, une proposition d'extension de la PMA à toutes les femmes, à condition toutefois qu'il y ait consensus ; les États généraux que vous avez vous même initiés ont donné des résultats largement opposés à cette mesure, comme du reste à presque tous les sujets abordés concernant les manipulations génétiques et autres dérives. Aucun consensus, donc... Vous avez choisi d'ignorer ces résultats, tout comme vous avez ignoré tous les argumentaires des divers organismes reçus et écoutés dans l'optique de faire croire à une consultation apaisée. Certes, ces personnes ont été reçues, mais nullement écoutées.
Le simulacre de débat à l'Assemblée nationale est encore bien loin d'une consultation apaisée. Mme Thill, renvoyée de LREM du fait de ses positions contraires, en est une preuve : temps de parole pratiquement inexistant pour les contradicteurs, sans compter les tricheries visibles à l’œil nu du président de l'Assemblée, pourtant censé être hors parti ! Bref, la ficelle est un peu grosse ; ne croyez pas que nous sommes dupes !
Et voici que la GPA s'est invitée naturellement, comme attendu, dans le débat : vous étiez contre... Auriez vous changé d'avis ? Ou bien est-ce juste une astuce pour donner l'illusion de céder sur une partie de la loi ? Ne nous prenez pas pour des imbéciles, idiots utiles certes, mais pas complètement.
Dimanche, les Français ont bougé. Pour une première manifestation annoncée très tardivement au retour des vacances, avec des agendas déjà bien chargés, la mobilisation a été forte, très forte, beaucoup plus forte qu'espéré et prévu, puisque la préfecture de police a été contrainte de créer un deuxième cortège pour absorber la foule (mal, du reste, car je ne suis jamais arrivée à Montparnasse). Là encore, tricherie sur le nombre dont il est plus qu'évident qu'il était très très largement supérieur aux 75.000 (annoncés par le cabinet indépendant dont le responsable est un copain d'Aurore Bergé - comme c'est bizarre - et dont on se demande, du reste, compte tenu de la préparation préalable nécessaire, comment il a pu comptabiliser le deuxième cortège improvisé) ou aux 40.000 de la police.
Ça suffit !
S'il vous plaît, Monsieur le Président, ne refaites pas les erreurs de votre prédécesseur que vous avez vous même dénoncées lorsque vous êtes arrivé au pouvoir : ne reconnaîtrez-vous, comme il l’a fait, les vrais chiffres des manifestants qu’après votre départ de l’Élysée ?
Ne méprisez pas les gens qui osent penser autrement, osent le dire, osent venir le défendre à Paris, dans le plus grand calme, une ambiance bon enfant sans la moindre police sur le trajet, bref, dans le respect total des personnes, des biens, de l'ordre public. Ceux-là méritent votre respect et votre confiance.
Merci de ne plus mentir, de ne plus manipuler les chiffres et l'opinion, de ne plus pratiquer la désinformation à outrance... Le sujet est bien trop grave pour donner lieu à de tels enfantillages ; il s'agit de demain, des Hommes de demain. Ne croyez pas que nous soyons endormis, d'autres manifestations sont prévues et relayées.
Merci de nous redonner confiance : en vous, en notre gouvernement, en nos députés qui sont aujourd'hui désinformés et muselés.
Respectueusement.
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