Antisémitisme : Marine Tondelier face à ses contradictions

Dans une vidéo circulant sur X, l'élue enlace un homme, condamné dans le passé pour tentative d'assassinat d'un rabbin.
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Serait-ce l’agression antisémite de trop ? Samedi 22 mars, un rabbin a été violemment agressé à Orléans, alors qu’il marchait en compagnie de son fils. Un jeune homme, se disant d’origine palestinienne et déjà très défavorablement connu de la Justice française, a été interpellé et placé en détention provisoire.

Filmée et diffusée, dans la foulée, sur les réseaux sociaux, l’agression a été largement commentée, à droite comme à gauche. Emmanuel Bompard, Olivier Faure ou encore Mathilde Panot ont notamment fait part de leur soutien au rabbin, non sans susciter une certaine incrédulité. Mais, c’est surtout le message de Marine Tondelier qui a fait réagir. « L'agression du rabbin d'Orléans devant son fils nous glace d'effroi, a ainsi commenté la secrétaire nationale d’EELV, sur X. Je pense à eux, à leurs proches et au traumatisme que cela va laisser. »

Immédiatement, des internautes ont réagi, notant une certaine incohérence entre ce vibrant message de soutien et des agissements plus anciens. Certains ont en effet de la mémoire et l’ont fait savoir à l’élue verte. « Marine Tondelier feint de s’indigner de l’agression antisémite du rabbin d’Orléans, alors qu’elle n’avait eu aucun problème à saluer chaleureusement quelqu’un comme Salah Hamouri, condamné pour tentative d'assassinat sur un rabbin ! », a par exemple noté l’activiste Jérémy Benhaïm.

https://twitter.com/ChaRocher/status/1846618478046073320

La séquence remonte au mois d’octobre 2024. Une grande manifestation avait alors été organisée à Paris, en soutien à la Palestine. On y avait vu Marine Tondelier claquer la bise à Rima Hassan et Jean-Luc Mélenchon, avant d’enlacer un homme au crâne dégarni. Ce dernier n’est autre que Salah Hamouri, individu se présentant comme « prisonnier politique » mais qui est surtout connu pour avoir été condamné en Israël, en 2008, à sept ans de prison pour participation à un projet d'assassinat. Des faits pour lesquels le Palestinien a d’ailleurs plaidé coupable. Des aveux « faits à l'audience » et estimés à l'époque par Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, comme « corroborés par aucun élément de preuve ». Information complémentaire : l’homme qui était visé par le projet d'assassinat, Ovadia Yossef, s’avère être… un rabbin. Autant dire que ce Salah Hamouri est animé d’un philosémitisme tout relatif.

Les pompiers pyromanes

Au-delà du cas Tondelier, la dissonance cognitive semble être généralisée, à gauche. L’incohérence et la duplicité sont devenues la marque de fabrique de nombreux responsables politiques qui, le matin, prennent part à une manifestation où défilent des antisémites puis, le soir, dénoncent les violences faites aux Juifs. Comment les croire, quand ils viennent dénoncer la montée des actes judéophobes devant les caméras, la larme à l’œil et la main sur le cœur, après avoir accusé le peuple israélien de commettre un « génocide » à Gaza ? Leur mauvaise foi commence à se voir.

Par ailleurs, il semble bien difficile de prendre Marine Tondelier et les siens au sérieux lorsqu’ils estiment, aujourd’hui, que « l'explosion des actes antisémites est insupportable » et que cette tendance « ne peut pas devenir une fatalité ». À quoi d’autre s’attendaient-ils en militant, depuis trente ans, pour l’ouverture des frontières et contre toute politique de fermeté migratoire ? Si les millions de musulmans qui vivent désormais sur notre territoire ne sont évidemment pas tous des adeptes du Hamas, ils ont importé avec eux une religion qui est loin de prôner le vivre ensemble pacifique avec les Juifs. En France, les attaques antisémites ont explosé. Aujourd’hui, les Juifs représentent moins de 1 % de la population nationale mais sont victimes de près de 60 % des agressions religieuses.

Par son immigrationnisme aussi naïf que forcené, la gauche est la première responsable de cet état de fait.

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

5 commentaires

  1. Ce qui se passe est simple à comprendre : causes/conséquences. Voilà tout.
    Ces gens ont fait des choix qu’ils appliquent à marche forcée depuis des décennies, le résultat aujourd’hui est visible et il fait mal aux yeux. Que penser de ces gens qui hurlent au racisme, à la stigmatisation, à l’extrême droite, qui nous affirment que les nazis sont aux portes du pouvoir, tandis qu’à côte de cela, grâce à leur action nous assistons à des violences antisémites, perpétrés non pas par des néonazis, mais par des individus que nous avons accueillis à grand renfort de slogans antiracistes ? Nos dirigeants portent une responsabilité collective insupportable qu’ils ne peuvent reconnaître publiquement, car ils devraient alors démissionner dans l’heure et renoncer définitivement à leur carrière politique. Le seul moyen est donc de continuer à faire semblant de ne rien voir et de dénoncer le sempiternel coupable : l’extrême droite.

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