Antoine Léaument ne saisit pas l’humour de Fabrice Luchini et se ridiculise

Capture d'écran
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Si l’humour est chose universelle, il n’est parfois pas compris de tous. C’est à cette cruelle réalité qu’a été confronté Antoine Léaument, ce vendredi 8 novembre. Dans un tweet très commenté depuis, le député LFI de l’Essonne a souhaité partager une ancienne interview télévisée de Fabrice Luchini dans laquelle le comédien à succès donnait sa vision de la gauche. « Il faut être exceptionnel, quand t'es de gauche. Quand t'es de gauche, c'est l'excellence. Le génie moral, le génie de l'entraide. » Des propos teintés d’une féroce ironie que le jeune « insoumis » a manifestement pris au premier degré.

https://twitter.com/ALeaument/status/1854889109283639805

Immédiatement, les commentaires moqueurs se sont multipliés sous le tweet en question. « Antoine, il semblerait que tes 2 neurones se battent pour la 3e place », a dégainé une internaute. « C’est un concours de qui est le plus teubé à La France insoumise ? », a renchéri un autre. « Le gauchisme n'est pas une maladie, mais un handicap mental », a ajouté un troisième. Cruel, mais bon...

La certitude d’être au-dessus du lot

Quand Fabrice Luchini déclarait, naguère, qu’il « adorerait » être de gauche, mais qu’il y a renoncé parce que « c’est tellement élevé, comme vertu », il faisait évidemment référence, avec un humour mordant, à la supériorité éthique dont se drape en permanence le camp du Bien. La gauche a toujours prétendu détenir le monopole de la morale. Saint-Just et Robespierre (l'idole de Léaument) portaient déjà cette qualité en bandoulière. Pourtant, rien n'est plus faux. Les grands théoriciens des idéologies de gauche eux-mêmes étaient loin d’être des parangons de vertu. L'exemple le plus frappant est, évidemment, celui de Karl Marx, qui considérait la morale comme une illusion idéologique propre à la bourgeoisie capitaliste. D’ailleurs, lorsqu’il a été mis en pratique, le communisme a fait la preuve de son amoralisme meurtrier.

Les socialistes ne se sont pas illustrés davantage par leur supériorité morale. Dans un passé récent, on en a vu certains tremper encore dans des histoires louches de mœurs, de corruption ou encore de fraude fiscale.

Enfin, n’oublions pas que la gauche, qui se prévaut aujourd’hui d’une pseudo-supériorité morale, est aussi celle qui peut défendre les délinquants, valider le racialisme ou justifier les pogroms. Pas plus tard que vendredi dernier, alors que des dizaines de Juifs avaient été agressés la veille à Amsterdam, victimes d’embuscades antisémites, plusieurs personnalités de l’extrême gauche française ont pris la parole pour défendre les agresseurs et incriminer les victimes. « Ces gens-là n’ont pas été lynchés parce qu’ils étaient juifs, mais bien parce qu’ils étaient racistes et qu’ils soutenaient un génocide », a ainsi tweeté la députée LFI Marie Mesmeur. Bel exemple du « génie moral » de la gauche.

L’illustration de la baisse du niveau

Il n’est pas interdit de voir aussi, dans le tweet d’Antoine Léaument, la manifestation d’une certaine baisse de niveau généralisée. On observe cette dégringolade intellectuelle dans tous les secteurs (médias, enseignement, culture…), mais elle paraît particulièrement marquée au sein de la classe politique, notamment à l’extrême gauche. On pense, notamment, à une certaine Sandrine R. qui a fait des énormités sa marque de fabrique et son succès médiatique. On pense aussi à Sébastien D. (« Je ne sais pas qui est Pétain »), à Mathilde P. (incapable de situer le Jourdain), à Thomas P. (pour l’ensemble de son œuvre). Ou encore (encore lui !) Antoine Léaument qui attribuait, récemment, la loi de séparation (1905) à Jules Ferry, mort en 1893...

On pensait que l’extrême gauche avait touché le fond, il y a quelques années, mais on voit qu’elle continue de creuser.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

77 commentaires

  1. A force de se ridiculiser, même parmi les Français qu’iles jugent les plus bornés et que d’ailleurs ils méprisent totalement, les LFI vont peut être finir aux oubliettes. Au moins peut on, devant cette accumulation d’imbécilités, le croire possible.

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