Député de Haute-Saône et ancien policier, Antoine Villedieu revient sur la double tentative d’homicide sur deux femmes dans un quartier résidentiel de Vesoul. L’élu RN met en lumière le profil du principal suspect : entre troubles psychiatriques et radicalisation islamiste.
Marc Eynaud. Une terrible double agression a eu lieu à Vesoul. Comment avez-vous réagi en apprenant la nouvelle ?
Antoine Villedieu. Avant toute chose, mes premières pensées sont pour les victimes et leurs proches qui, face à l’horreur, se retrouvent livrés à eux-mêmes et dans l’incompréhension la plus totale. Il m’apparaît nécessaire de corriger le terme d'« agression ». Loin d’une simple agression, ce qu’il s’est passé ressemble bien plus à de la barbarie. Les conditions dans lesquelles se sont déroulés les faits sont atroces. L’assaillant était vêtu d’une djellaba, et d’après les témoins, il tenait dans la main un livre religieux. Le visage fermé, dépourvu d’émotion, il a dans un premier temps forcé l’ouverture de la porte d’un bus dans le but de s’en prendre à la conductrice, une femme de 51 ans. D’une rare violence, il tente, malgré la ceinture de sécurité enclenchée, de l’extraire de son bus tout en la rouant de coups de poing et de pied de manière sauvage. Il finit par la traîner hors du bus où il poursuivra ses exactions jusqu’à laisser la victime inerte, baignant dans son sang. À ce moment, il repère trois maisons. Plus loin, celle qui sera sa deuxième victime, une dame âgée de 71 ans entrant au domicile de sa fille pour s’occuper de sa petite-fille de 12 ans. Le forcené suit la grand-mère jusque dans la maison, où il s’acharne de nombreuses minutes sur le visage de la mamie à qui il n’a laissé aucune chance. Le tout sous les yeux de sa petite fille de 12 ans qui est partie s’enfermer dans sa chambre pour prévenir les services de police. Une fois son œuvre réalisée, il sort et se rend dans un coin d’herbe essuyer ses pieds et ses mains qui sont recouverts de sang, puis reprend le chemin de la mosquée de Vesoul où il sera interpellé par la police nationale aux alentours de 11 h 00.
C’est donc avec effroi, colère et dégoût que j’ai appris la nouvelle ce mercredi. Au vu de la gravité des faits, je me suis rendu sur place dans l’après midi.
M. E. Un flou subsiste sur le profil de l’agresseur. En savez-vous davantage ?
A. V. La presse locale, par l’intermédiaire de l’imam vesulien, s’est fait l’écho de troubles psychiatriques et, par ricochet, envisage de fait une irresponsabilité pénale avant même les conclusions de l’enquête. Au vu des éléments que j’ai pu recueillir auprès des témoins, il semble nécessaire de creuser la piste de l’islamisme. En effet, deux semaines avant le massacre et après huit mois d’absence, il retournait quotidiennement prier à la mosquée de Vesoul. Des témoins affirment même l’avoir vu, quelques jours plus tôt, comme s’il était en train de faire du repérage. Il aurait été aperçu, avant de commettre des brutalités, en train de prier devant une enseigne locale. De nombreux éléments laissent penser qu’il ne s’agit pas que d’un déséquilibré et que son acte, en plus d’avoir été préparé, puisait dans l’idéologie islamiste.
Tenue traditionnelle, Coran à la main, attaque de femmes mais pas d’enfants pour, finalement, se rendre à la mosquée de Vesoul où il était en train de prier au moment de son interpellation. Placé en garde à vue qui sera aussitôt levée au profit d'une prise en charge psychiatrique. Au moment où il est pris en charge à l’hôpital, il s’est opposé fermement à ce qu’une femme puisse l’ausculter. Il est déjà très défavorablement connu des services de police pour des faits de violences. Je précise qu’il n’est pas fiché S. Autre coïncidence, le jour choisi n’est pas dû au hasard : il s’agit de l’anniversaire de la mort du djihadiste Mohammed Merah, le 22 mars 2012.
C’est pour ces raisons que j’ai demandé au procureur de faire la lumière sur les potentiels lien avec l’islamisme.
M. E. Vesoul fait partie de ces villes françaises qui subissent le fléau islamiste. Comment se concrétise-t-il ?
A. V. Vesoul a été une terre de mobilisation pour les soldats de l’État islamique. En 2007, il y eut l’expulsion de l’imam qui effectuait des prêches radicaux au sein de la mosquée de Vesoul.
Notre département a compté une dizaine de départs pour la Syrie, faisant de lui l'un des principaux viviers de combattants pour l’État islamique. Si, à l’heure actuelle, les prêches radicaux n’existent plus depuis l’expulsion de l’imam en 2007, de nombreuses personnes ayant participé activement au recrutement des combattants de Haute-Saône sont toujours sur notre territoire et fichées S. Je le tiens de sources policières.
« Les souvenirs sont nos forces. Quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates, comme on allume des flambeaux. » Par ces mots, Victor Hugo nous rappelle que le passé n’est jamais très loin. Mettre de côté ce que le temps a effacé de notre mémoire c’est s’exposer de nouveau aux mêmes problèmes. La question principale que je me pose actuellement est celle-ci : l’assaillant du 22 mars a-t-il eu des contacts avec ces personnes identifiées ? Peut-on, aujourd’hui, affirmer que tout est mis en œuvre pour assurer au mieux le suivi de la frange islamiste en Haute-Saône ? J’interrogerai le préfet à ce sujet. Dans un contexte où la menace terroriste est toujours présente, il apparaît essentiel de maintenir un niveau d’alerte suffisant pour assurer la sécurité de nos concitoyens. Pour ma part, j’agirai toujours tel un fer de lance pour combattre la pieuvre islamiste et en finir avec le communautarisme qui mine la France.
19 commentaires
Parce que nous vivons dans un état de droits nos policiers et juges sont presque incapables de retenir en garde à vue. Prise en charge psychiatrique, diagnostique de maladie mentale traitée grâce aux médicaments et rapidement une libération car il faut respecter les droits individuels. Et en plus ça coûte moins cher à l’état de le renvoyer chez lui.
Sous couvert d’excuses psychiatriques va t-on laissé ces simples d’esprit agir sur notre territoire et s’en prendre à des innocents, tous ces dérangés sont bien évidemment manipulés , si ce n’est sous l’effet de substances inédites . Je pense qu’il faut vite faire un recensement dans notre pays pour que de sinistres individus ne puissent plus nuire.
A noter le courage des autres voyageurs. Personne pour intervenir??? que des dames et personnes âgées dans le bus??? Les français assistent passivement, sans réagir au blocage des carrefours et routes lors des noces turco magrébines, trompes hurlantes et drapeaux étrangers déployés.
Eh oui, au nom du bonententisme nous acceptons les contraintes du multiculturalisme conquérant.
Les Français de souche sont devenus le gibier dans cette grande réserve hexagonale désormais gérée par l’Europe. Macron est le garde-chasse qui veille qu’aucun accident n’arrive aux clients. Il ne manquerait plus qu’un acte de légitime défense intempestif vienne casser l’ambiance.
Nous sommes en guerre et ce qui se passe partout en est le constat.
Assez de psychiatrie et un peu plus de lucidité serait une première victoire
les armées ennemies sont dans nos murs. les mosquées en sont les postes de commandement. Macron disperse les troupes de l’envahisseur à travers le territoire.
Cela s’appelle complicité
Incroyable le nombre de troubles psychiatriques dans cette religion, il va peut être falloir s’intéresser aux causes de ces troubles rapidement !!!!
Effrayant de découvrir comment ( qui/que/quand/pourquoi ? ) nos sympathiques petites bourgades paisibles et provinciales multi- centenaires ont été sournoisement victimes aussi de l’invasion des.. termites.
C’est bien de crier… Mais je suppose qu’il y avait des gens, dans ce bus. Il y avait des maisons autour. Voilà un homme qui a pu tranquillement agresser DEUX femmes et prendre le temps de « s’essuyer les pieds dans l’herbe » et de regagner tranquillement sa mosquée sans que personne intervienne ? Il est vrai qu’avec nos juges actuels, si un individu avait tenté de l’empêcher avec une batte de base Ball, un club de golf, la première chose qui lui serait tombé sous la main pour faire cesser l’agression, c’est lui qui serait en garde à vu, puis lourdement condamné, l’autre l’autre, considéré comme « psychiatriquement dérangé » serait, lui, soigné et « cocooné » à nos frais. N’est pas monsieur Dupont-Moretti ?
C’est cela, exactement
Ancien expert près les cours d’appel en tant que chirurgien, je suis toujours surpris de voir chaque agresseur musulman systématiquement porteur de troubles psychiatriques, comme cela est pratique, je ne suis pas un expert en psychiatrie, mais entre nous quelqu’un qui commet un acte barbare, au moment de l’acte, cette personne a certainement l’humeur détraquée, pour j’en suis sur retrouver un état normal après l’acte dit de folie.
Monsieur Villedieu pour en finir avec la menace islamique, il faut en finir également et dans le même temps avec toute cette caste politique, parce que si nous comptons sur cette classe politique pour résoudre le problème islamique à notre place, alors nous avons deux problèmes. On ne règle pas les problèmes avec ceux qui les ont créés !
Tant qu on brûlera des bougies et que l on déposera des fleurs et des nounours , il n y aura aucune issue .les veaux seront sacrifiés sans jamais se rebeller , l islam rentrera comme dans du beurre
Si on continue à utiliser un logiciel occidental, on ne freine rien. Il faut essayer autre chose comme de quoi ont-ils peur ? Comment leur faire peur. C’ est possible. Il faut vouloir et le faire savoir.
Le problème c’est que les choses dont ils ont vraiment peur sont plutôt radicale, comme être tué par une femme, décapité ou ne pas avoir de sépulture. Ce n’est donc pas dans notre pays que se trouve la solution.
exactement! Laissons faire…!
N’y aurait-il pas un lien de causes à effets entre la radicalisation islamique et les troubles psychiatriques ? La multiplication des rapprochements en vue d’expliquer (et excuser ?) les actes de barbarie exige de se poser la question…