Après avoir menti sur le Covid, Olivier Véran récidive sur la pénurie d’essence !

véran

On reconnaît généralement un gouvernement sachant bien gouverner à ce don qu’il a de conserver les meilleurs des siens : Olivier Véran, par exemple, ministre des Solidarités et de la Santé en pleine crise du Covid, a rebondi sous le règne d’Élisabeth Borne au poste de ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement. Aujourd’hui, le voilà bombardé ministre délégué chargé du Renouveau démocratique – voilà qui ne veut rien dire mais ne mange pas de pain – et, surtout, porte-parole du gouvernement.

Quand il tenait à peu près le même poste en pleine pandémie coronavirienne, il avait déjà fait merveille. La preuve par ces propos, tenus sur France Inter, le 8 septembre 2020, souvent tronqués par les réseaux sociaux, afin de les rendre plus nigauds encore, mais qui, restitués dans leur intégralité, demeurent à peu près aussi haut perchés : « En réalité, on est sur une pente, avec un facteur de reproduction du virus, le fameux facteur R – combien de personnes, quand je suis malade, je vais contaminer – qui est aujourd’hui aux alentours de 1,2. C’est beaucoup moins qu’au printemps dernier et ça, c’est la bonne nouvelle, car il était de 3,2–3,4 au printemps. C’est-à-dire que le coronavirus circule moins vite, mais il circule quand même et il circule malgré tout de plus en plus rapidement, puisque 1,2, c’est plus que 1. » Bref, on pose 2, on retient 4, on divise par 3 et, globalement, nous avons à peu près l’âge du capitaine.

Ce théorème de Pythagore façon Shadoks était trop beau pour ne pas nous être un jour resservi, tel qu’en témoigne cette autre citation ubuesque, remontant au 5 octobre 2022, à propos de la disette de carburant : « Nous ne sommes pas en situation de pénurie, mais il y a des tensions, assurait Véran. Elles sont temporaires et nous estimons que tout est mis sur la table pour faire en sorte qu’elles soient résorbées. » Et de déclarer, torse bombé : « Ne vous ruez pas tous dans les stations, on ne va pas manquer d’essence. » Le tout, ce n’est non pas seulement de le dire, mais aussi d’y croire.

À l’heure où nos compatriotes faisaient des heures de queue pour pouvoir seulement aller travailler, cet optimisme a dû être apprécié à sa juste mesure. D’où les inquiétudes de ce député macroniste anonyme, relayées par notre confrère Marianne : « On peut comprendre le degré d’exaspération. Mais je ne pense pas que ça laisse des traces durables. La capacité d’oubli des gens est considérable. » Voilà qui n’est pas fondamentalement faux mais, plus cynique, on ne saurait faire. Car autant ceux qui nous gouvernent n'ont pas de limites en matière d’impudence, autant la patience des Français a les siennes en termes de dignité. Certes, abandonné par une Élisabeth Borne partie faire la danse du ventre en Algérie, accompagnée de quinze ministres tandis qu’Emmanuel Macron s’en allait sauver l’Ukraine, on admettra que l’infortuné Olivier Véran pouvait légitimement se sentir bien seul.

Du coup, l’Élysée et Matignon n’avaient d’autre choix que de faire semblant de reprendre la main. Quitte à laisser filtrer des critiques venues de leur propre camp. Ce qui explique ces voix discordantes, citées par Le Huffington Post, dont Patrick Vignal, député Renaissance de l’Hérault, mais venant du Parti socialiste : « Au moment où Olivier Véran dit que tout va bien, qu’il n’y a pas de pénurie, des gens se battent pour avoir de l’essence dans les stations. » Et d’appeler ses collègues à plus « d’humilité ».

Des conseils bienvenus, à en croire la même source : « 79 % des Français estiment que le chef de l’État et ses ministres n’ont pas été à la hauteur de la situation, selon un sondage Elabe pour BFM TV, publié ce 12 octobre. »

En une telle configuration hautement inflammable, Olivier Véran est-il vraiment l’homme de la situation ? La question peut légitimement se poser même si, en politique, tout demeure possible. Demander à Mr Bean ou Benny Hill de succéder à Liz Truss en Angleterre, par exemple ?

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

52 commentaires

  1. je m’étonne, qu’on s’étonne, qu’un menteur invétéré et patenté poursuive la seule chose qu’il sache faire, MENTIR !

  2. Apparemment le peuple aime qu’on lui mente, puisqu’il a reconduit les mêmes bonimenteurs et amateurs inaptes à gouverner. Il faudra donc boire la coupe jusqu’à la lie !

  3. J’ai encore la même question : qui a donc fait en sorte que le casseur et sa clique soient reconduits au gouvernement ?

  4. VERAN médecin praticien hospitalier spécialiste de neurologie, député avant la fin de ses études de médecine a été bombardé par MACRON ministre de la SANTÉ sans aucune connaissance en SANTÉ PUBLIQUE, et encore moins en virologie, vaccinologie, a essayé de gérer la pandémie de SARS-COV-2.
    Aujourd’hui il devrait se recycler et notamment visionner l’excellent documentaire d’ARTE “Des vaccins et des hommes”

  5. Je vais plagier une réplique du film « le diner de con ». « Véran a une bonne tête de menteur »….. et il ment très bien.

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