Après le discours ému d’Harmonie Comyn, l’indécence ou le silence de la gauche

© Capture écran RTL
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« Je l’affirme haut et fort : la France a tué mon mari. La France a tué mon mari, le père de mes enfants. » Vingt-quatre heures après, les mots poignants d’Harmonie Comyn, la veuve de l’adjudant Éric Comyn, décédé ce 26 août à la suite d’un refus d’obtempérer, continuent de résonner. Personne ne devrait être insensible à la détresse et au discours de cette épouse endeuillée qui pointe du doigt le laxisme et l’excès de tolérance à l’égard des récidivistes, dont l’un d’eux a ôté la vie à son mari, ce lundi. Pourtant, certains, à gauche notamment, ont l’indécence de s’attaquer à cette femme et à son discours d’une grande dignité.

Un « simple » accident du travail

Aux violentes insultes proférées sur les réseaux sociaux à l'encontre d'Harmonie Comyn, qui ont conduit à un signalement auprès du procureur de la République, s’ajoute l’indécence de certains médias et personnalités de gauche. Pour aborder le discours de l'épouse du gendarme, au cœur de l’actualité depuis plus 24 heures maintenant, Le HuffPost, un site d’actualité qui promet des « informations décalées », a ainsi choisi de titrer : « Gendarme tué à Mougins : le discours très virulent de la femme d’Éric Comyn lors d’un hommage ». Un parti pris net dans le traitement de l’information, le substantif « virulent » qui équivaut à nocif est loin d’être anodin. En effet, ce même journal avait, à l’inverse, justifié « l’attitude de la mère de Nahel lors de la marche blanche à Nanterre » et salué sa « vive émotion ». Et ce, alors même que dans une courte prise de parole, la mère de Nahel insinuait que les policiers présents pour sécuriser le rassemblement pouvaient « mettre des coups, nous frapper, nous faire une misère ».

Pablo Pillaud-Vivien, le rédacteur en chef de Regards, une revue d’extrême gauche, a, quant à lui, qualifié d’« ultra-violents » les propos de la veuve d’Éric Comyn, au micro de RTL. Ce à quoi il ajoute : « On ne peut pas changer une loi parce qu’il est arrivé un fait divers, aussi abominable soit-il. » Un commentaire, une fois encore, à rebours de ses prises de position lors de la mort du jeune Nahel, suite à un refus d’obtempérer. À cette époque-là, il appelait à changer la loi pour « abroger le permis de tuer des policiers ». Une indignation sélective guère étonnante.

Le journal L’Humanité, de son côté, ose classer la mort de l’adjudant Éric Comyn dans sa liste des accidents du travail, alors même que le suspect a été interpellé et mis en examen pour « meurtre ». Pour rappel, là où un accident du travail peut être sanctionné d'une peine de un à cinq ans de prison, un meurtre peut être puni de trente ans de réclusion. Et dans un article consacré au discours de la veuve du gendarme, l’un des journalistes de cette rédaction commente également : « Ce discours a réveillé les fossoyeurs de droite et d’extrême droite, s’en donnant à cœur joie pour déverser leur haine de l’autre et leur rhétorique sécuritaire, que la veuve semble, au moins en partie, partager. » Une accusation gratuite à l’encontre de cette mère de famille en deuil.

Le silence gêné de la gauche

Et quand le traitement médiatique et politique n'est pas accusateur, il est très souvent inexistant. Car depuis le discours de la veuve du gendarme, on ne peut que constater le silence gêné d'une partie de la gauche. Outre Olivier Faure, patron du Parti socialiste, contraint de botter en touche lorsqu’on lui demande de réagir aux mots d’Harmonie Comyn, on peut citer le journal Libération qui préfère, à l’heure où cet article est écrit, ne pas consacrer une seule ligne à ce discours d’hommage, pourtant commenté dans une grande majorité des rédactions et sur les plateaux des chaînes d’information en continu. Et ce, alors même que le journal ne s'était pas privé - loin de là - de commenter et analyser la mort de Nahel en produisant plusieurs articles à charge contre les forces de l’ordre en 2023. D’autres, comme L’Obs, Le Monde ou Mediapart, se contentent du service minimum avec la reprise d’une dépêche AFP.

Sans doute ce silence, partagé également par nombre d’élus du Nouveau Front populaire, trahit-il une gêne face au constat réaliste établi par Harmonie Comyn qui ne correspond pas à leur logiciel idéologique dans lequel le gendarme endosse forcément le rôle du méchant. Mais plus assourdissant encore, le silence des sportifs, acteurs et autres personnalités médiatiques, pourtant si prompts à apporter leur soutien à la famille de Nahel, n’étonne plus. Les Mbappé, Omar Sy ou autres célébrités ont choisi leurs victimes. Et manifestement, les forces de l’ordre n’en font pas partie.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

48 commentaires

  1. Ils sont abjectes. « Fait divers ». Aucun journaliste aurait la présence d’esprit de poser cette question à leur interlocuteur dans le fait divers. « En matière d’insécurité, quelle est votre définition d’un fait de société ?  » . L’Humanité avec son « accident du travail ». Le 203 ième selon leur décompte . Quel humanisme ! Prendre la peine d’écrire deux lignes pour évoquer un meurtre au travail qu’ils qualifient  » accident », après avoir négligé les 202 accidents du travail précédant dont ils n’ont jamais parlé à la une. Pour un journal qui se veut proche du peuple, bravo.

  2. Les journalistes eux mêmes mettent en exergue les articles écrits par leur confrères. Ils font leur propre publicité. Qui lit ces torchons aujourd’hui ? Ils ne survivent que parce que l’Etat leur verse les subventions sans lesquels, faute de lectorat suffisant, il y a longtemps que ces soi disant journalistes seraient au chômage… Ce ne sont que des éternels assistés qui se prennent pour des « plumes »…

  3. « L’Humanité » déjà il faudrait changé le titre « l’Inhumanité » serait plus adapté de puis des lustres ! Ensuite je ne vois pas pourquoi le contribuable continue envers et contre tout (ce n’est pas de sa faute) à subventionner des canards que quasiment personne ne lit !

  4. Touts ces médias qui sont de gauche qui vivent grâce au subventions de l’argent des contribuables ils faut arrêter de les assistés qu’ils essayent de vivre avec les vente de leurs torchons Nahel a été tué par sa faute la justice a fait son travail la police a été blanchi

  5. Je crois que nous devons faire la même chose que nous avons fait, après l’atentat de charlie ,avec comme slogan  » je suis Eric  » , montrons nous contre ces fachos ! ! !

  6. Toujours la même réthorique de gauche: « les fachos de droite ne. veulent pas d’étrangers »
    Eh bien, si, mais on veut choisir qui on invite, comme je le fais à titre individuel dans ma maison. C’est étonnant. quand même de remarquer que beaucoup d’égorgements, de coups de couteau, de violences dues au traffic de drogue ne sont pas le fait de français de souche. Certains sont effectivement titulaires d’un passeport, … mais est-ce suffisant ?

    • La gauche face a ses contradictions. Mais quand les français vont ils enfin ouvrir les yeux. On les assassine, on assassiné ceux qui les défendent et ils ne bougent pas un cil. Continuons ainsi et la France ne sera plus celle dont on fête aujourd’hui les 80 ans de sa libération . Libérateurs qui doivent fulminer dans leurs tombe.

  7. L’indignité de la gauche n’a pas de limites. Il n’y a pour eux que des victimes de gauche et des agresseurs de droite (donc des fachos). La réciproque n’existe pas. Il vaut mieux s’intéresser à la réinsertion en prison d’un meurtrier étranger plutôt qu’à compatir devant la mort d’un gendarme et du deuil à vie de sa famille. Indécence, indécence, indécence .

  8. C’est quand même curieux, cette manie qu’ont les journalistes de sans arrêt évoquer les commentaires de « Libération », journal qui n’existe plus depuis bien longtemps, sauf auprès…des journalistes, qui passent leur temps à rechercher ce que dit ce cadavre subventionné. Lui permettant ainsi de présenter encore une apparence d’existence… Au grand bénéfice des milliardaires qui l’achètent pour profiter de ses subventions.
    Mais nous, lecteurs de base, Libération, on s’en fout !

  9. De mon expérience j’ai eu à faire à quelques policiers mal adroit dont un plutôt obstiné à chasser le péquin dans le 5ème de Paris mais de là à détester les FDO il y a un gouffre car la plupart du temps je n’ai aucun ennuis avec la maréchaussée et surtout un casier Vierge !
    -je n’ai pas hésité à faire un don sur la cagnotte Florian le policier de l’affaire Naël, pour simple raison c’est de la part de la « France Racaille » la chasse aux poulets puisque ces agents de l’ordre nuisent à leur trafic et leur infractions, mais pas que !
    « La France a tué mon mari » en effet ce pays aux mains de politiques arrivistes ne cessent de s’enfoncer dans l’insécurité au point de renouveler un titre de séjour à un multi condamné !
    La gauche a choisi son camp, celui des dealers quand à la droite qui parle de sécurité il ne faut pas oublier le fameux karcher dans les cités qui n’y passera jamais sauf dans les effectifs des FDO en supprimant 10.000 postes !
    Aussi MLP veut plaire à tout le monde au point de faire une politique économique de gauche pour plaire à tous les français quitte à dépouillé encore un peu plus le citoyen un peu aisé par l’ISF si cher à l’extrême gauche mais aussi aux paresseux dont le travail fait peur.
    Finalement encore un Gendarme tombé pour cette France qui haït ses forces de l’ordre, non seulement ce père de famille laisse une femme attristée mais aussi ses enfants qui ne le verront plus jamais mais encore des parents qui vont pleurer leur fils emporté par la sinistre politique de la lâcheté !

  10. La comparaison avec « l’affaire Nahel » est on ne peut plus pertinente quant au traitement médiatique réservé aux deux « affaires », une énième preuve s’il en était encore besoin de l’application systématique du « deux poids, deux mesures » propre à la gauche tant politique que médiatique. Prendre parti à ce point-là et sans honte ni vergogne en faveur des délinquants contre les forces de l’ordre c’est ahurissant, ce sont les mêmes qui n’hésiteront pas à faire appel à la police, voire à déposer une plainte au commissariat le plus proche, pour peu qu’un opposant un peu énervé les bouscule si peu que ce soit lors d’une manifestation.
    N.B. je me permets de vous faire remarquer que « virulent » n’est pas un substantif mais un adjectif.

  11. Le jour approche a grands pas ou bon nombre de français ecoeurés par le laxisme et l incurie ambiantes , se diront qu il vaut mieix faire le boucher que le veau……

    • C’est pourquoi, comme vous, je n’écris plus france avec un F majuscule (sauf en début de phrase). Car « La douce France, doux pays de mon enfance » n’existe plus.

  12. Cette gauche est à vomir,comment des citoyens français peuvent-ils accorder leur vote à de tels individus ?

    • Tous ces médias complaisants avec les racailles ainsi que ceux qui commentent des monstruosités à l’égard de cette veuve ne sont à mes yeux sur des crapules infectes ( ces mots ne sont pas des gros mots) et ils ne méritent que notre plus profond mépris et il est hors de question non-plus qu’ils n’aient pas notre haine car la haine du mal est le commencement du bien et je peux affirmer que le véritable camp du mal, c’est bien eux.

  13. La gauche s’accroche à ses totems défraîchis comme l’abolition de la peine de mort. Ils les rejoindront bientôt dans les poubelles de l’histoire. Liberté, sécurité, propriété! 1981 annus horribilis!

  14. On ne demande pas un durcissement de la loi ! On demande simplement son application stricte. Ces imbéciles qui parlent de brutalité policières, n’ont jamais été confrontés à la violence, la brutalité pure, devant laquelle les forces de l’ordre se mettent en bouclier, pour protéger, pour prendre les coups ou les balles à la place des innocents. Qu’ils partent en patrouille de nuit au moins une fois, dans ces quartiers peuplés de leurs petits protégés. Ils auront la « révélation » ! Mais ils ne le feront pas : Leur idéologie serait mise à mal et au fond d’eux, ils le savent bien… Et les accidents du travail, ça arrive tous les jours.

    • « On ne demande pas un durcissement de la loi ! On demande simplement son application stricte. » = c’est absolument ce que je pense. La même loi, appliquée quels que soient le sexe, la couleur de peau, l’origine, la religion, le milieu social, la profession. L’égalité de traitement donc. (même droits même devoirs)

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