Après le Mondial, la gueule de bois
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En 2005, alors que « les banlieues » s’enflammaient, le vieux guerrier Jean-Marie Le Pen déclarait, avec ce sens de la formule qui le caractérise : "Les hordes de barbares sont aux portes de Paris !" Déclaration prémonitoire ? En 2018, les hordes de barbares ont bel et bien envahi la capitale.
En 1998, un énorme élan de liesse populaire avait envahi la France après la victoire en Coupe du monde : même dans mon petit village de 500 habitants, tout le monde était dehors, chantait, klaxonnait, s’embrassait, la cloche de l’église sonnait à toute volée ; bref, c’était une belle communion « républicaine ».
En 2018, point de tout cela, pas un coup de klaxon dans le village.
Pendant la finale, on a eu droit à un Président surjouant et gesticulant comme un pantin excité, sous l’œil médusé d’un Poutine qui semblait se dire : « C’est ce gugusse qui dirige la France… »
Au moins la présidente croate (une fort belle blonde gironde) avait eu, elle, le courage d’aller jusqu’au bout en revêtant le maillot de son équipe.
Au demeurant, comme c’est souvent le cas, une finale bien médiocre au strict plan footballistique, avec un but contre son camp, un penalty « miraculeux », un tir détourné et un énorme « but casquette » du gardien français, mais une belle intensité émotionnelle et une belle récompense pour ce génie qu’est Didier Deschamps.
Intensité émotionnelle malheureusement anéantie par le ridicule de ce Président, les déclarations et cette profusion de selfies.
Et puis, et surtout, on a eu droit à ces pitoyables saccages sur les Champs-Élysées qui montrent, si besoin en était, « qu’on ne respecte plus rien » et que cet État est absolument incapable de contrôler ces « casseurs ». À moins, je n’ose y croire, que ce ne soit volontaire.
Et puis, il y a aussi ces stupides ligues et associations diverses qui disent que cette victoire est celle de l’Afrique ! Cette pauvre Afrique totalement corrompue qui, pourtant, regorge de richesses naturelles et de talents humains. Des talents que nous, Français, avons réussi à sublimer et à canaliser avec un système de sélection impitoyable et inévitablement élitiste dont, d’ailleurs, l’Éducation nationale ferait bien de s’inspirer. Ce qui prouve que c’est possible…..
Certes, il ne faut pas trop jouer aux vieux grincheux et bouder son plaisir. Mais il ne faut pas, non plus, oublier que les lendemains de fête, on a souvent « la gueule de bois ».
Les statistiques de la Banque mondiale sont sorties pendant cette Coupe du monde : la France dégringole dans les classements, elle est désormais septième « puissance économique en termes de PIB », juste derrière l’Inde, et les perspectives 2018 ne sont pas très réjouissantes.
Une fois passée l’euphorie des jeux, le retour à la réalité des « boulangeries vides faute de pain » risque d’être brutal.
Et, tenez, une dernière info : j’ai enfin compris pourquoi Édouard Philippe avait, proprio motu, limité la vitesse à 80 km/h : il y a pénurie de bitume pour réparer les routes, c’est la profession qui le dit (Le Moniteur) !
Nos riches footballeurs risquent de casser les Ferrari, Porsche et autres Maserati sur de vieilles routes françaises devenues des pistes africaines !
Et donc de quitter la France.
Faudra-t-il aller chercher des Croates pour les remplacer en équipe de France ?
Thématiques :
Coupe du monde de football
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