Après les JO, Macron « n’a pas envie que la vie reprenne ses droits »

Capture d'écran X
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Ça y est, les Jeux olympiques sont terminés. Après vingt jours de ferveur populaire, un record de médailles, un enthousiasme jamais démenti, et en attendant les Jeux paralympiques, on sent qu'une certaine nostalgie s'est emparée de l'opinion publique de notre beau pays. Les médias s'en font l'écho, ici ou là : il semble régner sur la France une douce tristesse, celle d'un beau lendemain de fête où tout s'est bien passé et où, des souvenirs plein la tête, il reste encore toutes les assiettes à laver. Le quotidien va revenir, lundi on travaille, mais c'était quand même bien.

Emmanuel Macron a tenu à rassembler les acteurs des Jeux olympiques, ce lundi, pour les féliciter et les remercier. C'était bien le moins, car leur travail de l'ombre a été remarquable. Derrière lui, il y avait Gabriel Attal mais aussi Valérie Pécresse : est-ce un début de passation de pouvoirs ? Les rumeurs vont bon train et on le saura bien assez tôt. Le président de la République a commencé par citer Barbara en constatant que « quelque chose dans l'air [avait] changé ». Bon. On pourra relire, pour rigoler, les paroles de la chanson en question, Regarde, un panégyrique mitterrandolâtre écrit à la truelle et qui nous semble aujourd'hui traduit du nord-coréen. La question n'est pas là, car l'essentiel, ce sont les conclusions qu'il en tire : « On n'a pas envie que la vie reprenne ses droits » car, au fond, « c'est ça, la vraie vie ». Alors là, une petite explication de texte s'impose tout de même.

Évidemment non, les JO ne sont pas la vraie vie. C'est tout le contraire, puisque ce moment en 2D, corseté par la police, nettoyé pour les caméras, ce moment on ne peut plus artificiel justement parce qu'il se voulait cinématographique, est aux antipodes du réel, de son entropie, de son absence de chorégraphie et de son emploi du temps sans cesse évolutif. On est un peu embêté de le rappeler à Jupiter philosophe, mais le penseur maoïste Alain Badiou, dans son ouvrage La Vraie Vie, justement, défendait la thèse selon laquelle, pour la jeunesse notamment, la vraie vie, ce n'était pas figer l’existant, c'était changer le monde.

Ou alors… ou alors il faudrait relier ces deux phrases entre elles. En d'autres termes, pour le Président, la « vraie vie », ce serait quand « la vie ne [reprend] pas ses droits ». La vraie vie, c'est la vie que le gouvernement décide pour vous : des QR codes, des zones délimitées, du grand spectacle populaire, la police qui nettoie certains quartiers pour faire joli. Le réel, au contraire, c'est la criminalité, la saleté, la pauvreté, l'immigration de peuplement, le pouvoir d'achat en berne, le racisme anti-Blanc… tout cela va revenir si la vie reprend ses droits. On comprend que ce ne soit pas très agréable à imaginer, surtout quand on en est responsable.

Une France Potemkine

Emmanuel Macron plane. Très haut. Il veut une vie en Technicolor™, dans une France Potemkine. Il veut que nous montrions l'exemple au monde, alors que des pans entier de notre territoire ne sont déjà plus français ni même européens. Surtout, que la vie ne reprenne pas ses droits. C'est probablement ce que disait Eva Braun quand elle dansait sur Smoke Gets in Your Eyes dans le Führerbunker, le son à fond pour ne pas entendre éclater les obus. Cet homme n'est pas seulement déconnecté : il est dangereux. Qu'il y prenne garde : quand la vie reprend ses droits, ça donne les gilets jaunes ou la prise de la Bastille. La France gronde, et elle est parfaitement capable de distinguer une authentique ferveur populaire d’une cohésion nationale de plus en plus illusoire. Il ferait bien de s'en souvenir, lui qui a tant aimé que l'on salisse la mémoire de Marie-Antoinette et de l'aristocratie au sens large.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 18/08/2024 à 9:59.
Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

81 commentaires

  1. Cette nostalgie évoquée n’est ressentie que dans un petit microcosme parisien. La province n’a pas cessé ses activités, ne s’est pas endormie dans ses fauteuils, a géré ce qui lui est tombé sur le râble, la délinquance, les drogués, les clandestins, les migrants en surnombre. Et quand bien même des français resteraient désœuvrés, ils ont le tour de France du cyclisme féminin à regarder. Non, si certains aspects de ces JO ont été remarquables, notamment les performances de tous les athlètes dans une époque française où l’effort est une brutalité et l’évocation du mérite une grossièreté, l’enthousiasme du microcosme médiatique parisien est exagéré. La preuve en est, il retombe brutalement sur ses pieds, reprenant conscience des réalités toujours présentes, notamment de ce foutoir déclenché par un évaporé : Macron. Macron gouvernerait paraît-il. Plus exactement, Macron est gouverné, ses bas instincts ayant force de loi, en résumé sympa, du théâtre, que du théâtre permissif.

  2. Il prendra sa décision avant septembre mais il veut être le maitre des horloges ce qui l’arrange bien car il se retrouve dans une situation plus que délicate surtout en ne voulant pas du premier groupe de l’assemblée le RN , pour ma part je pense que le RN ne veut surtout pas participer à cette chute vertigineuse des comptes publiques . Peut-il refaire un référendum sur une autre question du type êtes vous pour ou contre l’UE c’est un exemple simple qui ne tient pas debout mais il pourrait trouver une autre question qui lui permettrait de prendre de nouvelles dispositions . Madame Castets prétend faire partie du plus grand parti de l’assemblée Nationale elle ment déjà …..

  3. Macron a déjà entrepris de figer les choses, les événements, la « vraie vie », en déversant sur les français des flos de paroles sans queue ni tête, il s’écoute parler quoi, comme un charcutier déverse de la gelée sur le dessus du pâté.
    En fait il veut étouffer tout, dans l’espoir de rester « Manu le grand » [je ne mets volontairement pas de majuscule].
    Il sais qu’il faut qu’il dure encore jusqu’au 13 mai 2027 !
    Nous avons encore un peu moins de 3 ans pour nous farcir ses discours lénifiants, si non soporifiques.
    Discours qu’il n’adresse qu’à lui-même, à sa personne qu’il juge indispensable à la destruction de la France dans une entité européenne.
    Quant à la nomination du/de la premier ministre, nous devons nous attendre à tout, surtout au pire…
    Valérie Pécresse, Mon Dieu épargnez-nous cela !
    Elle serait capable de commencer son discours à Matignon, par ses mots restés célèbres : « Vous m’avez manqué » ! Heu ? Ben non, pas vraiment !
    Après tout me direz-vous, y’a bien l’ex président de la République Hollande député à l’assemblée nationale…
    C’est beau la Macronie, lisse comme un aspic aromatisé à tous les goûts, où serait-ce les dégoût ?

  4. « Après vingt jours de ferveur populaire, un record de médailles, un enthousiasme jamais démenti, et en attendant les jeux paralympiques, on sent qu’une certaine nostalgie s’est emparée de l’opinion publique de notre beau pays »

    Populaire ou parisienne?

  5. Nous n’attendons pas de notre président qu’il fasse notre bonheur mais qu’il dirige le pays efficacement et qu’il arrête enfin de nous enfumer avec des monologues vides de sens.
    Nous n’attendons pas de notre président qu’il prenne ses décisions sous le coup de la colère, comme la dissolution, mais que chacune de ses décisions soit mûrement réfléchie et suivie d’effet.
    Le curé de ma commune avait coutume de dire à ses ouailles : « un bon chrétien, c’est quelqu’un qui est droit, fort, lucide et responsable ». Je pense que ça vaut aussi pour un bon président…

  6. Gare aux lendemains qui chantent. La France n’est pas le jouet d’un président, La France est défigurée par cet homme qui se prend pour une star, un surhomme à l’ego démesuré bien à l’abri dans le bunker de l’Elysee et qui ne se déplace qu’ avec une armada de sécurité pour sa petite personne. L’intermède des JO ne dure pas un quinquennat. Le pays est devenu ingouvernable c’est une évidence. Après la fête il y a souvent le réveil à la gueule de bois.

    • pour sortir de cela il faut un meneur charismatique, incorruptible , prêt au sacrifice, organisé et organisateur , discernant les taupes . Voyant l’exemple des gilets jaunes et des agriculteurs ….. Pourquoi ça n’a pas marché : des personnes et syndicats se sont laissé soudoyer, et ils ne défendaient qu’une cause corporatiste ….

  7. Avec Chirac nous avons connu le début de la sinistrose puis les amusements des frasques Sarkosiennes ensuite le Hollandisme qui nous a fait croire qu’il avait eu la seule bonne idée de se retirer de la politique mais en suite surtout ne comparez pas ce qu’était la France du début de l’aire Macronienne a présent, là on frise les horreurs et c’est pas fini. A présent la volonté publique de son devenir exprimé par le suffrage universelle bafoué à présent, nouvelle démocratie de l’islamo-gauchisme Macronien.

  8. La vraie vie c’est celle d’avant les jeux olympiques c’est pas une partie de plaisir et le microcosme parisien on en a vraiment Ras le bol ainsi de ces progressistes mondiaux qui nous prêtent des intentions et changent les règlements démocratiques pour assouvir leurs idéologies. Nos votes avenir deviennent caducs.

  9. Je ne crois pas les français encore capables d’une révolution. C’est les vacances, puis viendra la rentrée suivie de la préparation des vacances de Toussaint ensuite Noel se précipite… Où placer une révolution?

    • Une révolution quelques mois après des consultations pour de nouvelles assemblées, nationale et européenne, ce ne serait pas très logique. Quand on est incapable de voter correctement, est-on encore capable de se révolter ?… On peut évidemment incriminer le mode de scrutin pourri, une implication partisane des principaux medias, et quelques soupçons de fraude, mais ce ne sont que de pales prétextes. Le résultat est là, c’est l’électeur qui est déconnecté de la réalité, qui court à droite ou à gauche, les politiciens ne font que suivre.

      • Tout à fait d’accord avec vous ! C’est foutu pour un bon moment, ou peut être pour de bon…

    • Absolument. Pour qu’une révolution ait lieu (comme en 1789), il faut que TOUT le peuple souffre des MÊMES maux et qu’il soit DÉSESPÉRÉ. Dans le cas présent, ces 3 conditions ne sont pas réunies :
      – ce n’est pas TOUT le peuple qui souffre : certains s’en sortent plutôt bien ( certains profitent du mondialisme, d’autres des aides de l’État, etc…)
      – les griefs ne sont PAS les MÊMES pour tous comme on l’a vu pendant les Gilets Jaunes. Pour certains, la priorité est le pouvoir d’achat alors que pour d’autres, c’est l’insécurité, l’éducation, le réchauffement ou le grand remplacement…
      – la situation est loin d’être DÉSESPÉRÉE pour la majorité des Français : beaucoup peinent un peu à joindre les 2 bouts mais ils sont loin de crever de faim (au sens propre du terme)
      Pendant la Révolution de 1789, ces conditions ont été réunies au point de faire tomber la monarchie. En 2017 et 2022, le peuple a quand même élu et réélu Macron !

  10. Quelqu’un devrait lui dire que le vraie vie à continué pour la plupart d’entre nous…factures,insécurité problèmes d’accès aux soins,pouvoir d’achat…dommage que lors d’un de ses multiples trajets ( à nos frais) entre bregancon et Paris,son aéronef n’aie pas eu une panne moteur l » obligeant a se poser  » dans la vraie vie »…

  11. Mais monsieur Macron avant que des gens comme vous n’aient le pouvoir il faisait bon vivre en France , les rues étaient propres , les femmes pouvaient sortir seules , nos enfants ne risquaient pas de se faire poignarder parce qu’ils sont blancs , nous avions des industries à la pointe , du nucléaire pas cher et tant de belles choses . Sauf que pour notre plus grand malheur ce pays est tombé entre vos mains et qu’avez vous fait de lui . Un pays sale , dangeureux , vous avez vendu nos fleurons et une partie de notre patrimoine et le pire vous avez accueilli les barbares qui non seulement ruinent ce pays mais s’attaquent à nos femmes , nos filles et nos garçons , détruisent nos églises et autres symboles chrétiens , veulent nous imposer leurs lois barbares . Le plus grand danger pour le peuple c’est vous et vos sbires et pour retrouver le pays dont vous rêvez le peuple doit se débarrasser de vous et de tous les gens de votre trempe .

    • Tout simplement un pays en état de déliquescence. J’ose espérer que les choses peuvent encore changer.

    • Tout à fait et pourtant les veaux Français l’ont réélu, hélas pour nous, mais ont-ils seulement compris la leçon ? Ils sont capables, en 2027 de re-voter pour les mêmes (Darmanin, Attal, E. Philippe etc…) et on recommence

    • Il n’y a rien à ajouter, sinon que cela a commencé avec l’élection de François le premier socialiste le 10 mai 1981, début de la chute de notre beau pays, malheureusement pour nous, les suivants sont dans les starting-blocks !

    • mme steiner , je pense que nous sommes « du même millésime » , donc nous pouvons constater douloureusement le déclin de la France, sur tous les plans et on a encore rien vu !!!!
      Je me dis que Pompidou a été le dernier président, qui pensait à la France et à sa puissance
      L’attitude de Macron est le schéma type du pervers narcissique : fuir la REALITé

      • Je suis peut-être aussi de la même génération que mon « amie » Yolande et pour autant je suis certain que l’ère « Pompidou » a été trop courte pour fracasser suffisamment la France … Il était un « banquier de chez Rothschild » ! …
        Les autres, tous les autres ont été « politotés » pour que la France et un peu l’Europe soit un No Man’s Land favorables aux « financiers mondialistes » tout en fracassant les Etats et leurs peuples ! …
        macron s’est auto proclamé « premier de cordée » tout en ayant l’outrage assumé de la corde qui dit à son pendu :  » Je suis ton seul souteint ! …  »
        Les français crèvent dans tous les sens du terme mais les « élus du peuple » ne font rien ! … Un gaulois réfractaire peut être « amorphe » mais quand il bouge, il déplace tout se qu’il a « à portée de main » ! …

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