Ardèche : nouveau coup d’arrêt pour le chantier des religieuses rugbymen

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Nouveau rebondissement dans l'affaire du chantier de Notre-Dame des Neiges, à Saint-Pierre de Colombier (Ardèche). Ces travaux, entrepris par la Famille missionnaire de Notre-Dame (FMND), sont aujourd'hui bien connus grâce à la vidéo devenue virale d'une religieuse plaquant au sol un militant écologiste. Si les images n'ont pas manqué de faire sourire les internautes, le combat qui se déroule en sous-main est très sérieux. Malgré un permis de construire délivré le 12 décembre 2018 pour la construction de ce centre catholique, les travaux n'ont en effet cessé de rencontrer la route d'opposants coriaces, usant de toutes les armes, légales et illégales, pour empêcher le projet d'aboutir.

Attente d'une nouvelle enquête

Le 6 novembre dernier, la FMND a ainsi annoncé que le chantier était de nouveau suspendu, en raison d'un référé déposé par leurs opposants devant le tribunal judiciaire de Privas. Ce dernier a rendu sa décision, décrétant l'arrêt des travaux jusqu'à ce qu'une nouvelle enquête soit effectuée, déterminant la présence ou non d'une espèce protégée sur les lieux : le réséda de Jacquin. Une victoire largement saluée par les militants écologistes, regroupés dans un collectif nommé « Les Ami.e.s de la Bourges ». De son côté, la Famille missionnaire a annoncé faire appel de cette décision.

 

Intrusions répétées des opposants

Depuis près de cinq ans, la Famille missionnaire lutte de toutes ses forces pour mener à bien le projet et doit, notamment, faire face à des intrusions répétées de ses opposants. En 2020, onze occupants de la ZAD s'introduisaient ainsi sur les lieux et s'attachaient à la passerelle en construction. Depuis, les militants ont envahi plusieurs fois le terrain, s'enchaînant aux pelles mécaniques ou détruisant les barrières qui entourent le site. Des tags tels que « Ni Dieu ni maître d’ouvrage », « Non aux sectes » ou encore « Dieu vous voit » ont également été découverts récemment sur le chantier. En plus de cette pression physique, c'est donc un nouveau coup de massue judiciaire qui s'est abattu, le 6 novembre dernier, sur la communauté.

Claude Minjoulat-Rey, responsable du collectif de soutien à la FMND « Pour notre vallée, la Bourges », confie à BV l'« immense lassitude » qui anime aujourd'hui le porteur de projet. « Nous sommes face à de l'acharnement judiciaire, soupire-t-il, mené par des militants rompus à ce type de combat. » Combat simplement écologique ? Le responsable est sceptique : « Ce combat écologique est un fourre-tout. On s'est rendu compte qu'il s'agit surtout pour ces militants de détruire une communauté qui les embarrasse, et cet aspect écologique est mis en avant de façon fallacieuse. En réalité, derrière tout cela, le combat est largement idéologique. Nos opposants font feu de tout bois pour discréditer le porteur de projet. » Malgré une situation compliquée, Claude Minjoulat-Rey demeure confiant : « Nous gardons espoir, car nous sommes convaincus d'être dans notre bon droit, martèle-t-il. Nous sommes convaincus que ce chantier finira par aboutir et que la vérité triomphera. »

Dans l'attente du verdict de l'appel, le chantier reste suspendu. Contacté, le collectif « Les Ami.e.s de la Bourges » n'a, pour l'heure, pas donné suite à nos sollicitations.

Marie-Camille Le Conte
Marie-Camille Le Conte
Journaliste à BV

Vos commentaires

32 commentaires

  1. Bon courage! Personne n’est dupe des écolos qui sont des bourgeois des villes qui ne vont à la campagne que pour être vus par les médias ! Sans compter sur les décisions en droit souvent incompréhensibles !

  2. « Nous gardons espoir, car nous sommes convaincus d’être dans notre bon droit,  » En France, ça ne suffit pas.

  3. Merci pour ce bel article intéressant ! Toutes ces oppositions entrainent à chaque fois des coûts supplémentaires pour payer les frais d’avocat, de huissiers etc. Il existe une cagnotte crée par le collectif « Pour notre vallée, la Bourges » pour aider cette communauté qui en a bien besoin.

  4. La consultation de l’INPN (institut national du patrimoine naturel) indique clairement que le réséda de Jacquin est largement présent en France. L’argumentaire retenu par le tribunal judiciaire de Privas n’aurait donc pas du tenir. Il est déplorable que des associations encombrent les Tribunaux qui sont surchargés et n’ont donc pas loisir de rejeter de telles demandent. Ces associations devraient être poursuivies par l’état et devraient rembourser les frais de justice. Ce serait un minimum.

    • Certes, cependant nous ne sommes plus en France, mais en « république » macronienne, satellite du nouveau système occidental. Sans Histoire, sans culture, sans sexe, sans différences, et sans cathos !

  5. il est grand temps de porter plainte contre ce collectif pour procédures abusives, sauf erreur il ne parlaient pas en 2018 du « réséda de jacquin », ce n’est donc pas le motif essentiel et depuis les travux ont commencé, n’est ce pas les camions qui ont ramené cette plante issue d’une autre région ? nous avons affaire à des « emmerdeurs » qui ne savent pas quoi faire de leurs journées.

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