Arrêtés anti-burkini en Corse : la préfecture demande leur retrait

Brève breve

L'arrêté pris par le maire de Lecci (Corse-du-Sud), interdisant le port de tenues religieuses sur les plages, a été estimé illégal par la préfecture. Il en est de même pour l'arrêté similaire pris par le maire de la commune voisine de Zonza-Santa-Lucia. La préfecture a donc envoyé aux maires de ces deux communes deux recours gracieux demandant le retrait de ces arrêtés.

Le directeur de cabinet du préfet a expliqué, rapporte Corse-Matin, que ces arrêtés seraient directement inspirés de celui pris par le maire de Sisco en 2016 et repris en 2018 par le maire de Ghisonaccia. Or, a ajouté le directeur de cabinet, « ce sont les mêmes circonstances que pour Ghisonaccia. Il n'y a pas de risque avéré et actuel de trouble à l'ordre public. Ce serait la seule justification à une telle interdiction. » L'arrêté proscrivant le burkini pris par la commune de Ghisonaccia avait été suspendu par le tribunal administratif qui avait argué, dans son jugement, que, « contrairement à la situation de la commune de Sisco [...], le dossier n'[avait] pas fait apparaître de risques avérés d'atteinte à l'ordre public sur les plages de Ghisonaccia en cas de présence d'une personne portant une tenue de type burkini ». En effet, l'arrêté pris en août 2016 par le maire de Sisco avait été pris après une violente bagarre survenue sur la plage entre des Corses et des membres de la communauté marocaine.

Le maire de Zonza, qui justifie son arrêté par des signalements d'administrés qui ont fait part de leur inquiétude au sujet de femmes portant des tenues du type burkini, a donc retiré son arrêté mail il n'exclut cependant pas de prendre un nouvel arrêté sur la base de la loi de 2010 interdisant la dissimulation du visage.

Le Monde rapporte qu'« une source bien informée des réalités politiques insulaires voit [dans ces arrêtés de Lecci et Zonza] des "manœuvres destinées à contrer le Rassemblement national, dont les scores aux dernières élections ont été particulièrement élevés" ».

Vos commentaires

73 commentaires

  1. Depuis des années on interprète ou nuance la loi !! Elle est pourtant claire ! On voit les résultats des continuelles tergiversations ! Y revenir sans cesse est générateur de troubles à l’ordre publics et + ! et on en voit les résultats sur le continent !

  2. Même si ces arrêtés sont annulés par l’état via les préfets, le coup est parti et le problème du burkini sera pris en charge directement par les Corses comme cela s’était passé à CISCO

  3. Pas de problème, réunissez tous ces burkini et jetez les dans la cour de la préfecture on verra la réaction de cet imbécile a moins qu’ils est déjà des leurs ce qui ne m’étonnerais pas.

  4. Bien sûr, pas de vagues. En bord de mer ça se conçoit. Mais toujours c’est toujours et encore la trouille qui commande.

  5. Un élément de réponse au sondage …. a déjà été donné l’an passé à Calvi. Un autre est peut être en préparation. Et le préfet ferait bien de se souvenir de ce qui était arrivé après le meurtre islamiste d’Yvan Colonna en prison. En songeant que ses « moyens » sont peut être limités par les JO et la NC.

  6. Un maire est le garant de la tranquillité sur sa commune. L’État se devrait de respecter cette délégation normale d’autorité.

  7. Je ne vois pas en quoi cet arrêter pris par le maire peut être un danger au contraire, mais comme tout bon servile monsieur le préfet est au ordre d’un Président qui est le roi de la pagaille organisée par ses soins

  8. L’arrêté d’interdiction devrait venir du ministère comme ce fut le cas pour les lycées par Attal

  9. J’espère que les maires vont maintenir leurs arrêtés.
    De quel droit, imposer aux baigneurs cet accoutrement islamique.
    Et la laïcité ?

  10. Encore bravo Monsieur le Maire ! Dans notre piscine du secteur, le short de bain est interdit pour raisons d’hygiène et dans une piscine voisine, en milieu urbain, certaines femmes se baignent en burkini : cherchez l’erreur … Certaines tenues religieuses ou politico-religieuses seraient-elles considérées comme moins à risque pour l’hygiène que d’autres tenus, elles pourtant laïques ? Encore et toujours des discriminations à sens unique ? Et si j’ai envie de plonger dans une piscine chaussures aux pieds, cela serait-il autorisé ? Ou peut-être, pour que l’on respecte ma liberté, faudrait-il que je dise que ma religion m’y oblige ?

  11. voilà la définition du burkini sur Amazone : Burkini Femme Musulmane – Burkini Maillot Islamique Femme 3 pièces avec Couverture Modeste et complète – Hijab de Bain Musulman de Haute qualité.
    alors si ce déguisement n’est pas un signe politico-religieux … on parle de quoi ? surtout qu’en islam le politique et le religieux ne font qu’un !!!
    svp soutenez le maire de Lecci dans sa lutte anti islamisation de la France !!! MERCI !!!!

  12. La France est un pays laïque, la préfecture porte parole du gouvernement ne représente pas la France.

    • Je pense qu’il ne faut pas parler de laïcité dans cette affaire : il est interdit de porter un short de bain dans les piscines pour raison d’hygiène, je ne vois pas pourquoi ce type de vêtement, parce qu’il est religieux, ne poserait pas de problème quant à l’hygiène ? Idem pour le voile intégral : il est impératif de l’interdire pour raison de sécurité, on se souvient tous de ce terroriste évadé de prison et qui déambulait allègrement camouflé par une burqua : donc visage découvert dans les lieux publics, dans la rue, etc.

    • OUI je remplacerais simplement pas par plus la France ils ne représentent que la Ripoublique. D’ailleurs écoutez un peu seulement un peu pour ne pas êtres pollués les infos ou que ce soit à longueur d’années on ne parle pas de la France mais de la Ripoublique. Cela veut tout dire.

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