Il arrive que Daniel Cohn-Bendit ne dise pas que des bêtises. Mais si !
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De même qu'une montre arrêtée donne l'heure exacte deux fois par jour, il arrive que Daniel Cohn-Bendit ne dise pas que des bêtises. Au cours d'une brève interview sur Europe 1 à la suite de la marche en hommage à Mireille Knoll, il a clairement condamné le mot d'ordre du CRIF appelant à exclure Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon de la manifestation.
C'est que, contrairement à la dignité et à l'ouverture d'esprit du fils de la vieille dame assassinée, le sectarisme de l'officine de délation subventionnée a éclaté aux yeux de la France ébahie. Prôner la tolérance en manifestant sa propre intolérance, et la non-discrimination en discriminant, à travers ses chefs, des millions de braves électeurs, c'est un véritable exploit…
Avant de tacler le président du CRIF, Dany le rouge a toutefois pris soin de préciser au sujet des deux leaders ostracisés : "Dieu sait que ce ne sont pas mes copains politiques…" Ce dont on ne doutait pas pour la première ; mais la symétrie est douteuse, parce que si le meneur de 68 est aujourd'hui plus européiste que gauchiste, les suiveurs islamo-gauchistes de Mélenchon sont clairement les descendants de la chienlit que Daniel Cohn-Bendit a portée, et dont on célèbre aujourd'hui les noces d'or.
Un demi-siècle plus tard, l'immigrationnisme militant de la gauche post-soixante-huitarde a abouti à faire de 1 % de la population française (les juifs) les victimes de 50 % des délits racistes constatés. Commis, à l'évidence, par plus d'adeptes du Coran que d'admirateurs de Drumont ou de Maurras…
Après l'attentat de l'Hyper Cacher, 7.000 Français juifs avaient quitté la France pour aller vivre en Israël. Suivis de 5.000 en 2016. D'autres se contentent de déménager dans des quartiers moins hostiles : 60.000 en dix ans pour la seule Île-de-France, selon le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), une association communautaire. Et en 2015, déjà, le grand rabbin de France Haïm Korsia révélait qu'il n'y avait pratiquement plus aucun enfant juif dans les écoles publiques de Seine-Saint-Denis.
Le rapprochement avec l'Allemagne des années 30 est-il prématuré ?
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